« Le tourisme est une industrie dont le succès dépend des facteurs externes qui nous échappent », a expliqué le ministre du Tourisme, Anil Gayan. Il a profité de l’ouverture de Veranda Tamarin pour dresser une liste de ces facteurs et mettre en garde sur un éventuel impact sur le secteur touristique. « Il ne faut pas qu’on soit pris dans une zone de confort en ce qui concerne cette industrie. Les gilets jaunes à La Réunion et en France, l’attaque terroriste à Strasbourg, les problèmes politiques au Sri Lanka, la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, les prix des carburants…
Tous ces éléments nous interpellent et, concernant les gilets jaunes, cela nous interpelle davantage car la France et La Réunion sont des marchés importants pour notre industrie », a dit le ministre. Selon lui, beaucoup de défis majeurs se profilent à l’horizon en 2019. « Ce secteur, qui dépend tellement de l’aérien, est vulnérable pour plusieurs raisons. Nous devons nous affranchir de canevas traditionnels si nous voulons vraiment que le tourisme durable et inclusif continue sur sa lancée de création de richesses et d’emploi en reconnaissant les normes internationales pour l’environnement terrestre et marin », dit-il.
Par ailleurs, Anil Gayan a indiqué qu’il compte rencontrer tous les acteurs du tourisme « très bientôt pour un bilan » afin de tracer une feuille de route pour 2019 et les années à venir. Il a insisté sur le fait qu’il faut « rester connecté aux réalités et aux dangers ».
Anil Gayan a mis l’accent sur la bonne entente entre le public et le privé ajoutant que « s’il y a des mesures correctives à prendre, qu’on les prenne ensemble dans un esprit de concertation et de destin commun ».
Par ailleurs, suivant les critiques de manque de visibilité de la destination à l’étranger, le ministre dit avoir donné des instructions précises à la MTPA et que « le nouveau directeur de la MTPA est au courant de ce que j’attends de lui et de l’institution qu’il dirige ».
De plus, Anil Gayan a affirmé que le secteur terminera l’année avec une croissance de 4%, pour les arrivées touristiques et pour les recettes respectivement.