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TOP 500 – Classement dans l’océan Indien IBL, 2e plus grosse entité

  • 19 entités mauriciennes dans le Top 50
  • Le groupe Bernard Hayot de la Réunion en tête du classement pour la quatrième année

Le Top 500 de l’océan Indien, publié par le magazine L’Eco Austral, présente son classement des 500 plus grosses compagnies de la région. Cette fois, il fallait avoir réalisé un chiffre d’affaires minimal de 4,7 millions d’euros pour figurer dans le classement, contre 4 millions d’euros l’année précédente. Le groupe réunionnais Bernard Hayot se maintient ainsi solidement en “pole position” de ce Top 500 2018, et ce pour la quatrième année consécutive, avec un chiffre d’affaires (CA) dépassant le milliard d’euros, mais le groupe mauricien IBL Ltd n’est pas loin derrière…

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Ainsi, en deuxième position du classement, non loin de GBH, on retrouve le groupe mauricien IBL, brassant un CA de 926 860 075 euros. À noter que pour les besoins de ce classement régional, L’Eco Austral a dû retenir une monnaie commune, l’euro. IBL affiche un résultat net de 59 571 800 euros et emploie 21 800 collaborateurs. Ce groupe mauricien est présent dans 22 pays, dont le Brésil, les Comores, la France, la Chine, Dubaï, le Kenya, Madagascar, La Réunion, le Sri Lanka, la Tanzanie et la Turquie.
Troisième entreprise de l’océan Indien, qui talonne IBL en termes de CA (910 108 000 euros) : Vindemia. Ce leader régional de la grande distribution opère à La Réunion, à Madagascar, à Maurice et à Mayotte, et possède des enseignes connues comme Jumbo, Jumbo Drive, Score, Score Drive, La Croissanterie, Supercash et Spar, entre autres. Par ailleurs, Vindemia, qui est dans un processus de diversification, vient de décrocher une “master franchise” de l’enseigne FNAC pour l’océan Indien.

Loin derrière les trois premières entreprises régionales, on retrouve le premier groupe malgache du classement : Axian. Celui-ci brasse un CA nettement inférieur, soit de 517 000 000 euros. Ce “jeune” groupe, qui compte à peine trois ans d’existence, opère dans les secteurs des télécommunications, de l’énergie, des services financiers et de l’immobilier. Il est également implanté à La Réunion, à Mayotte et aux Comores. Il compte 3 606 collaborateurs.

Par ailleurs, analysant dans le détail le Top 50 des entreprises régionales, on remarque que 19 entités mauriciennes y figurent, comparé à 23 entreprises réunionnaises, cinq malgaches et trois mahoraises. Si IBL Ltd est en deuxième position, le groupe Ciel se hisse à la 5e à l’échelle de l’océan Indien, suivi d’Air Mauritius (6e). Eclosia est à la 10e place suivie de Socota (11e). À la 13e position se trouve ENL. Mauritius Telecom arrive 24e du classement tandis que le Leal Group est 28e. Sur la 30e marche se trouve Vivo Energy, premier groupe pétrolier mauricien, suivi d’Alteo (31e). Rogers se situe en 33e position tandis que NMH occupe la 39e place. Suivent ensuite : Currimjee (42e), Phoenix Beverages (44e), Swan General (45e) Indian Oil Mauritius (47e), l’ABC Group (48e) et Sun Resorts (50e).

Pour sa part, le groupe Bernard Hayot (GBH) emploie 2 975 personnes à La Réunion. Plus grand groupe de l’océan indien depuis 2014, il affiche un chiffre d’affaires de 1,016 milliard d’euros, en progression de 3,7%. GBH a surtout profité de la forte croissance de 7% des ventes automobiles sur le territoire réunionnais, un marché où il détient 42% des parts, avec de nombreuses marques positionnées dans tous les segments, et ce même si sa première activité reste la grande distribution, alimentaire et non alimentaire. L’année dernière, le groupe a lancé le magasin Norauto, un concept novateur intégrant atelier de réparation automobile et magasin d’accessoires, permettant d’élargir l’offre pour le consommateur. GBH est implantée en Algérie, en Chine, en Côte d’Ivoire, au Ghana, à Madagascar, au Maroc, en Martinique, à Sainte-Lucie et à Maurice, entre autres.
Seules 123 entreprises sur l’ensemble des îles affichent un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros. Et Alain Foulon, directeur de la rédaction, d’expliquer cet état de choses par « un tissu économique fragile, constitué de PME et TPE qui, bien souvent, se trouvent en manque de fonds propres et demeurent très sensibles aux renversements de conjoncture ».

Commentant le cas de Maurice, le responsable de L’Eco Austral prévient par ailleurs contre « le risque d’un endettement excessif de l’État », arguant que « ces investissements ne génèrent pas une croissance durable ». Concernant l’ensemble des îles de l’océan Indien, il estime que « la course au taux de croissance et à la consommation sans fin ne suffit pas à développer durablement un pays ».

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