Ils déplorent « l’humiliation » qu’ils subissent par rapport au recrutement au port. Six membres du Mouvement Zanfan Porlwi ont procédé vendredi matin à une manifestation devant l’Assemblée nationale. Ils se disent victimes de « discrimination » et « d’injustice », sollicitant en ce sens l’intervention du Premier ministre.
Le Mouvement Zanfan Porlwi regroupe plusieurs jeunes issus des faubourgs de la capitale, dont Roche-Bois, Sainte-Croix, Plaine-Verte, Pointe-aux-Sables, Vallijee, Tranquebar, Cité La Cure et Vallée-Pitot. Ces derniers déplorent que le port, plus précisément la Cargo Handling Corporation Ltd (CHCL), emploie des jeunes des quatre coins de Maurice, « mais ne recrute personne des faubourgs » de Port-Louis. « Nous allons régulièrement au bureau du Travail pour faire tamponner notre carte de chômage. Mais à ce jour, nous n’avons eu aucune réponse. Pourtant, on nous a promis des emplois au port. Nous voulons savoir pourquoi les jeunes issus des faubourgs de la capitale ne peuvent travailler dans le port, alors que c’est plus avantageux pour la direction en termes d’allocation de transport », affirme le vice-président du mouvement, Andrew Jomain. Il explique que plusieurs jeunes avaient reçu une lettre informant qu’ils seraient convoqués pour une interview. Toutefois, personne n’a été contacté et n’a été recruté pour travailler au sein de la CHCL. « Nous avons servi une mise en demeure à la CHCL à travers notre avoué, Kaviraj Bokhoree. La CHCL n’a jamais répondu. Pourquoi ne pouvons-nous pas travailler à la CHCL ? Nous voulons connaître les raisons.
D’ailleurs, nous lançons un appel au Premier ministre, l’invitant à ouvrir une enquête à ce sujet. Pravind Jugnauth avait dit que le gâteau national doit être partagé équitablement. Mais ce n’est pas le cas. D’où la raison pour laquelle nous sollicitons son intervention », indique-t-il. Les six membres du Mouvement Zanfan Porlwi ont participé à une deuxième manifestation devant la municipalité de Port-Louis cet après-midi. Ils comptent également tenir une conférence de presse pour dénoncer « l’humiliation » qu’ils subissent. « Nous ne comptons plus rester les bras croisés. Nous voulons faire entendre notre voix. Nous en avons assez de l’humiliation que nous avons subie », soutient le vice-président du mouvement.