La “Market Fair”, dans le cadre des fêtes de fin d’année, a fait l’objet jeudi dernier d’un avis de motion urgente lors de la réunion du conseil. En vue de permettre aux habitants de la ville des fleurs de faire leur shopping en prévision des fêtes, il a été décidé que la foire se tiendrait de 18h à 22h, et non jusqu’à minuit, afin que le nettoyage du site puisse être effectué.
La réunion du conseil a permis de prendre la décision d’autoriser les marchands, opérant à la foire de Quatre-Bornes, de travailler quatre heures supplémentaires, soit de 18h à 22h pour le “end of year shopping”. Si le conseiller Guy Troylukho estime que l’idée de ce “late night shopping” à la foire de Quatre-Bornes est « bonne », il s’interroge toutefois quant à la sécurité à ces heures tardives. « Des mesures de sécurité ont-elles été prises par le département de la Santé pour prévenir des fraudeurs qui peuvent venir le soir car il y aura des tables vides ? N’y aura-t-il pas de marchands illégaux sous des noms fictifs ? » se demande-t-il. La mairesse de Quatre-Bornes, Soolekha Raddhoa, a dit prendre note des craintes de Guy Troylukho et l’a assuré qu’il y aura des policiers. « On l’a déjà fait l’an dernier », dit-elle.
De son côté, Myrella Sevathiane-Dansant s’est dit pour que les marchands travaillent légalement. Elle a fait voir à la mairesse que, depuis quelques années, « on propose qu’il y ait des badges pour les marchands officiels ». Ce à quoi Soolekha Raddhoa a répondu que ceux-ci « en ont déjà ». La conseillère Dansant devait toutefois lui faire remarquer qu’aucun de ces marchands ne porte ces badges. « Nous allons faire des changements selon les règlements », a dit la mairesse. Le conseil a aussi décidé que la foire « ne pouvait se tenir jusqu’à minuit » car les personnes chargées du nettoyage ne pourraient le faire que jusqu’à minuit. La motion a finalement été approuvée à l’unanimité.
Les quatre heures supplémentaires (18h-22h) de la “Market Fair” seront appliquées du 23 décembre au 1er janvier, tous les jours sauf les mercredis. Les marchands devront payer Rs 50 de plus par étal pour ces heures supplémentaires.
Le Multi-complex Building, à Mgr Leen, Bassin, a également fait l’objet d’une motion urgente par le conseiller Siam Sookun. Il voulait que la mairie arrête tout paiement pour les travaux de construction qu’il juge « désastreux ». Rappelant qu’il est contracteur depuis plus de 20 ans et qu’il est rompu aux exigences du métier, il devait estimer que « les travaux laissent à désirer ». Il a proposé de consulter un architecte du privé pour avoir une idée claire de la qualité des travaux effectués. Et d’indiquer avoir lui-même fait un rapport “very damning”. « On ne peut dépenser des millions pour avoir une telle qualité de travail », dit-il. Toutefois, la mairesse et la Deputy Chief Executive, Mme Narsinghen, lui ont fait voir que le paiement « ne peut être stoppé ainsi » car il y a des « implications légales ». Le conseiller Sookun a donc amendé sa motion en demandant que la mairie retienne le paiement sur les défauts de construction. Le conseiller Sookun déplore qu’il n’y ait pas d’architecte au niveau des mairies pour examiner la qualité de finition des travaux de construction.
« Quant à la structure, on a des ingénieurs pour faire des inspections », dit-il, rappelant que ce bâtiment devait être livré fin mars dernier.
S’agissant des marchands ambulants, qui opèrent à Ébène depuis quelques semaines sous une structure aménagée par Landscope, l’on a fait voir que selon la loi, il faut détenir un “Building and Land Use Permit” et que les “basic amenities”, comme les toilettes et une fourniture d’eau, n’ont pas été pourvues. Le conseiller Sookun a demandé à la mairie d’écrire à Landscope que ce problème soit réglé.