À Noël, nous avons tous pris l’habitude de nous échanger des cadeaux ! C’est l’occasion de se réunir en famille autour d’un beau sapin décoré et de se faire plaisir. Mais d’où vient cette tradition ? Ce n’est pas uniquement commercial, comme certains le pensent !
En fait, c’est en rapport avec la religion. Ainsi, à la naissance de Jésus, le 25 décembre, trois rois mages (Gaspar, Balthazar et Melchior) lui ont offert des cadeaux (de l’or, de l’encens et de la myrrhe), chacun représentant ce que le Christ deviendrait (l’or pour le roi; l’encens car un grand prêcheur; et la myrrhe car il serait un guérisseur et un martyr).
En France, au début du 12e siècle est née la coutume d’offrir des cadeaux. Les religieuses des couvents prirent l’habitude de livrer secrètement de petits présents dans les maisons des familles démunies, surtout là où il y avait de jeunes enfants. Mais cela reste assez peu populaire. C’est au 19e siècle que cette pratique va réellement prendre forme avec la bourgeoisie. Ces derniers prennent alors l’habitude de réunir l’ensemble de la famille pour ce jour particulier. Pour accentuer l’aspect de fête, mais également pour prouver son attachement à l’autre, ils prennent ainsi l’habitude de s’offrir des cadeaux.
À l’origine, seuls les enfants en recevaient, car ils représentaient l’avenir de la famille, mais cela s’est finalement ouvert à tous les membres de la famille. C’est pourquoi on s’offre des cadeaux à Noël, une tradition très forte aujourd’hui. Néanmoins, nombreux sont ceux qui la critiquent également pour son aspect bien trop commercial.
Pourquoi mange-t-on la bûche à Noël ?
Bien que difficile à avaler à la fin d’un long repas de Noël, qui n’a pas mangé de bûche le 24 décembre ? Autrefois, pour fêter le solstice d’hiver, les familles avaient pour coutume de brûler une bûche le soir de Noël pour avoir de bonnes récoltes l’année suivante. Il était d’usage de prendre une bûche issue d’un arbre fruitier, symbole d’abondance, qui permettait une combustion plus longue et ainsi les bienfaits persistaient. Cette bûche était bénie avec une branche de buis ou de laurier conservée depuis la fête des Rameaux. Certains l’arrosaient de vin pour assurer une bonne vendange ou de sel pour se protéger des sorcières.
Dans la tradition chrétienne, la bûche que l’on mettait à brûler dans l’âtre à Noël devait rappeler que “Jésus de Galilée était né dans une étable glaciale et n’avait pour se réchauffer que le souffle d’un âne et d’un bœuf”. Les cendres étaient ensuite conservées afin de protéger la maison contre la foudre.
La date de création de la bûche en tant que dessert est inconnue. Il est cependant notoirement admis qu’un pâtissier aurait créé la bûche sous forme de dessert en 1945. Dans tous les cas, cela permet aujourd’hui de faire perdurer cette délicieuse tradition !
Mais d’où vient le Père Noël ?
Chaque année à la même période, les enfants sages attendent impatiemment la venue du Père Noël, qui dépose des cadeaux au pied du sapin. Mais qui est donc ce gros bonhomme au costume rouge ? En fait, c’est l’histoire de Saint-Nicolas qui a inspiré celle du Père Noël.
Saint-Nicolas occupe en effet une place de choix dans les traditions du nord et de l’est de la France, et en Belgique. Saint-Nicolas était à l’origine le Saint Évêque de Myre (Lycie, Asie Mineure – première moitié du IVe siècle). Son extrême popularité est due à sa légende : de nombreux miracles lui sont attribués.
La célébration de la fête de Saint-Nicolas a finalement débouché sur une fête qui célèbre les enfants. Saint-Nicolas voyage à dos d’âne, porte une mitre d’évêque, est vêtu d’un long manteau rouge et est accompagné par des personnages qui diffèrent selon les régions (Dame Perchta, Hans Trapp, Frau Hollé, Zwarte Piet ou le Père Fouettard). En France, le Père Fouettard était là, dans la légende, pour réprimander les enfants qui n’étaient pas sages.
Malgré la réforme protestante du XVIe siècle qui supprima la fête de Saint-Nicolas dans les pays d’Europe, les Hollandais gardèrent leur Sinter Klaas et sa distribution de jouets. Mieux ! Quand les Hollandais et les Allemands émigrèrent aux États-Unis au XVIIe siècle, ils répandirent leur coutume et Saint-Nicolas devint vite Santa Claus. En 1809, l’écrivain Washington Irving décrivit les déplacements aériens de Saint-Nicolas pour la traditionnelle distribution des cadeaux. Clement Clarke Moore écrivit alors un texte intitulé A Visit From St-Nicholas, qui parut dans le journal Sentinel de New-York le 23 décembre 1823, décrivant des lutins qui distribuaient des cadeaux aux enfants par les cheminées et qui voyageaient dans une carriole tirée par huit rennes. En 1863, un autre journal new-yorkais revêt Santa Claus d’un costume garni de fourrure blanche et portant un large ceinturon de cuir.
L’écrivain Georges P. Webster précisait plus tard que sa manufacture de jouets ainsi que sa maison “étaient cachés dans la glace et la neige du Pôle Nord”. Mais le Père Noël n’était pas encore définitivement en rouge ! Pour ça, il a fallu attendre 1931… et Coca-Cola, qui a dessiné ce vieux bonhomme en train de boire du Coca pour reprendre des forces durant sa distribution de jouets. Le Père Noël était alors vêtu de blanc et de rouge, c’est-à-dire aux couleurs de la célèbre marque.