Une compagnie traitant des comptes de sociétés étrangères et mauriciennes a été victime d’une fraude de Rs 32,8 M (USD 944 280).
Le cas a été rapporté à la police de Trou-Fanfaron mardi par une Senior Manager. Dans sa version des faits, cette quadragénaire a expliqué aux enquêteurs qu’elle est employée au sein d’une compagnie engagée principalement dans le “corporate administration service”. Elle dit avoir reçu deux courriels, l’un le 18 janvier et l’autre hier, en provenance de la représentante d’une “holding company” d’un client étranger. Cette dernière aurait envoyé deux “invoices” demandant à la Senior Manager d’effectuer deux paiements de USD 454 780 et USD 489 500.
Croyant qu’il s’agissait d’un courrier original émanant de son son client, la quadragénaire a ainsi donné des instructions à une banque malaisienne de faire transférer l’argent dans deux compagnies étrangères. Plus tard, la plaignante a reçu un nouvel e-mail, lui demandant cette fois d’effectuer un paiement de USD 488 890. Elle a alors eu des doutes et, en comparant le “domain name” du courriel qu’elle a reçu avec celui que la représentante de la “holding company” avait l’habitude d’utiliser, la victime s’est rendu compte que les lettres sont différentes, ce qu’elle n’avait pas remarqué auparavant car étant débordée de travail, selon elle.
La Senior Manager a alors tenté de prendre contact avec la représentante, qui n’était pas disponible. Elle s’est ensuite tournée vers le Chief Executive Officer de la “holding company”, qui a confirmé que ni la direction ni la représentante n’avaient ordonné quelconque transfert d’argent. La Senior Manager a alors compris qu’elle avait été victime d’une fraude.
La police de Trou-Fanfaron compte référer le cas à la Cybercrime Unit du Central CID, étant donné que ce cas concerne une fraude électronique. Selon nos informations, la police tentera de remonter jusqu’à l’arnaqueur à travers le “domain name” et son adresse IP, mais une source aux Casernes centrales avance que, dans ce genre de situation, « il est très difficile de mettre la main sur le “hacker”, qui utilise toute sorte de subterfuges pour brouiller les pistes ». Il n’est pas à écarter que les enquêteurs sollicitent l’aide d’Interpol, l’argent ayant en effet quitté une grande banque malaisienne.