Le passage au Nouvel An, qui est toujours marqué par des pétarades et feux d’artifice qui illuminent le ciel, est un folklore dont les Mauriciens ne sont pas près de se débarrasser. Mais cette année, l’on note une légère baisse dans la vente de ces produits qu’on pourrait qualifier de festifs. En effet, les Mauriciens réfléchissent à deux fois avant de faire partir leur argent en fumée. De Rs 25 l’incontournable pétard Cerf, au pétard Tigre à Rs 350, en passant par ceux, plus imposants, qui se vendent à Rs 800, sans compter “une concurrence déloyale”, le chiffre d’affaires s’en ressent légèrement, selon les dires de Alain Fok Chak, Marketing Manager de l’importateur attitré de pétards et feux d’artifice, Wing Fok Cheong.
Les importations, qui étaient estimées à un peu plus de Rs 20 millions l’année dernière, seraient en légère baisse cette année. C’est du moins ce que révèle Alain Fok Chak, qui n’a pas néanmoins souhaité nous communiquer le chiffre pour cette année. Patricia, 45 ans, mère de trois enfants, se souvient que quand elle était petite « mes parents me donnaient des sous sans compter pour acheter de pétards ». Elle ajoute que ce temps est bel est bien révolu aujourd’hui « quand l’on considère la baisse du pouvoir d’achat et que les prix des livres, cahiers, uniformes et autres sacs d’école augmentent considérablement chaque année. »
Roland, 60 ans, qui héberge actuellement des amis australiens, s’efforce, lui, de dépenser un peu plus cette année, afin, dit-il « de leur faire découvrir cette facette de la culture mauricienne ». Il fait ressortir que, « si bann la pa ti la pa plis ki Rs 500 mo ti pou depanse ». Au supermarché DreamPrice de Curepipe, on laisse entendre que la vente a baissé légèrement, car « ces dernières années, les gens ont pris l’habitude d’acheter à la dernière minute, et sont assez réticents à investir jusqu’à Rs 2500 en moyenne », souligne un responsable de rayon.