Les cinq sens des tout-petits sont surstimulés pendant la période de Noël. Il n’est donc pas étonnant que cette excitation ambiante provoque une agitation particulière et des difficultés au moment du coucher. Quelques astuces qui pourront peut-être aider toute la famille à retrouver le sommeil.
C’est la veille de Noël et, dans toute la maison, c’est le calme plat. Sauf… dans la chambre des enfants, où ils s’agitent dans leur lit, refusant de fermer les yeux. Les cadeaux, le Père Noël, la famille, les chansons, les lumières, les histoires, et les sorties représentent des motifs d’excitation dont il est difficile de faire abstraction lorsqu’on est tout-petit. Alors, comment faire pour maintenir les bonnes habitudes de sommeil ? Comment détendre les enfants et les aider à se reposer ? Il n’existe pas de solution miracle qui s’adapte à toutes les familles, mais voici certains conseils qui peuvent faire l’affaire.
L’importance de la régularité
Il est essentiel de respecter autant que possible la routine de sommeil classique. Les enfants aiment l’émerveillement, mais ils ont soif de prévisibilité et de sécurité. Prendre le temps de communiquer avec eux, que vous soyez à la maison ou en voyage, peut les aider à se détendre et à dormir. En plus de maintenir cette routine d’heure du coucher, essayez de garder votre routine de jour. En effet, les heures régulières de repas et de réveil sont tout aussi importantes que les heures régulières du coucher.
Diminuer la stimulation des fêtes
Ce conseil peut être assez difficile à appliquer, surtout si vous habitez en ville. Mais essayez, dans la mesure du possible, de diminuer l’exposition des enfants aux décorations, aux lumières en extérieur, aux films de Noël dans les heures précédant le coucher. De cette façon, ils auront moins de mal à se calmer une fois allongés dans leurs lits.
Limiter les sucreries
Les truffes au chocolat, calendriers de l’avent et bûches aux marrons sont la norme pendant les fêtes, mais le sucre peut faire des ravages au niveau de la routine nocturne de vos enfants. Privilégiez ce genre de petit plaisir après le déjeuner ou à l’heure du goûter, mais évitez-les le soir.
Éviter les écrans
Comme pour le reste de l’année, les écrans de télévision, tablette, ordinateur ou smartphone sont très nocifs pour le sommeil des tout-petits. Même si les enfants apprécient les films de Noël, il est préférable d’éteindre les écrans au moins une heure avant le coucher, rappelle le site She Knows.
Mon enfant me pose plein de questions sur le Père Noël
Tout dépend de l’attitude de l’enfant. C’est à vous de sentir si votre petit rêveur est suffisamment mûr, à 6 ou 7 ans, pour entendre la vérité. S’il pose des questions sans insister, dites-vous qu’il a bien compris le fond de l’histoire, mais aimerait y croire encore un peu. « Il est important de ne pas aller contre les doutes de l’enfant, sans pour autant en rajouter. Il faut aussi savoir que certains enfants ont peur de déplaire à leurs parents et de les rendre tristes s’ils n’y croient plus. Dites-leur alors que le Père Noël existe pour ceux qui y croient », conseille Stéphane Clerget, pédopsychiatre. Mais s’il insiste, c’est que le moment est venu ! Prenez le temps de discuter ensemble sur le ton de la confidence pour lui révéler avec tact ce qui se passe à Noël : on laisse les enfants croire à une belle histoire pour leur faire plaisir. Ou parce que c’est une légende qui existe depuis très longtemps. Ne lui mentez pas : s’il formule clairement que, pour lui, le Père Noël n’existe pas, ne lui affirmez pas l’inverse. Le moment venu, la désillusion serait très forte. Et il vous en voudrait d’avoir été berné. Alors même s’il est déçu, n’insistez pas. Parlez-lui des réjouissances de Noël et du secret que vous allez partager. Car maintenant, c’est un grand ! Expliquez-lui aussi qu’il est important de ne rien dire aux plus petits qui ont aussi le droit de rêver un peu. Promis ?
Mon enfant ne croit plus au Père Noël, ça change quoi ?
Et que les parents se rassurent : un enfant qui ne croit plus au Père Noël n’a pas pour autant envie de renoncer aux rituels de Noël. Donc, on ne change rien ! Le sapin, la maison décorée, la bûche et les cadeaux apporteront tout autant leur dimension d’émerveillement, voire encore plus qu’auparavant. Et en plus du cadeau qu’il vous demandera, maintenant qu’il a percé le grand secret, n’oubliez pas de lui offrir un cadeau-surprise : la magie de Noël, elle, doit continuer à vivre !
Gérer les enfants
Leurs yeux sont remplis d’étoiles, et leur excitation atteint parfois la limite du supportable. Pour aider les enfants à passer un bon moment, jouez avec eux en première partie de soirée. Pour Patricia Mozdzan, psychologue et psychanalyste, « c’est le moment de sortir les jeux de société et de faire une partie tous ensemble ». Vous pouvez aussi leur demander d’aider à préparer un dessert simple en cuisine pour les occuper et les valoriser. On peut ensuite les coucher à 21h30 sans les obliger à tenir, à bout de nerfs, jusqu’à minuit. De cette façon, on évite les crises et les caprices de fatigue.
Laisser de l’espace aux adolescents
Le réveillon de Noël est un moment censé être agréable, mais les adolescents ne le voient pas toujours de cet œil. Pensez à discuter avec eux en amont de la soirée pour comprendre quelles sont leurs attentes. En fonction de la situation, veillez à ce que chacun y trouve son compte. « Dans certains cas, les adolescents peuvent dîner sur une table séparée, et à un horaire décalé, puis revenir prendre le dessert avec le reste de la famille », explique la psychologue. « Laissez-leur de l’espace et ne les forcez pas. Ils ont le droit de s’isoler si c’est ce dont ils ont besoin pour échapper, eux aussi, aux tensions », dit-elle.