Avec la saison des pluies, les risques à la santé publique préoccupe. Ainsi, l’année dernière, 36 cas de malaria, six cas de dengue et un cas de chikungunya ont été recensés en 2018.
C’est ce qui ressort des délibérations en début de semaine au siège du ministère de la Santé, présidée par le ministre de tutelle; Anwar Husnoo. Lors de cette réunion, qui visait à passer en revue la situation concernant les maladies vectorielles à Maurice, l’accent a surtout été mis sur les campagnes de sensibilisation, d’autant que l’hiver pointera son nez dans quelques mois.
L’Intersectoral Stakeholder Meeting se tient une fois par an. Selon des sources du ministère, la réunion était principalement axée sur la tendance des maladies vectorielles à Maurice. À l’issue de cette rencontre, qui a réuni plusieurs parties prenantes, dont des cadres des ministères de la Santé, de l’Éducation, du Tourisme et de l’Environnement, des représentants du Bureau du Premier ministre, ceux de l’AHRIM, de la Special Mobile Force, de la Mauritius Police Force, des Collectivités locales, Anwar Husnoo a fait ressortir que Maurice « a enregistré 36 cas de malaria, six cas de fièvre dengue et un cas de chikungunya en 2018 ». Toutefois, tous les 43 cas étaient, dit-il, des « cas importés ». Les sources autorisées du ministère indiquent : « Aucun de ces cas ne concerne des Mauriciens. Ce sont des étrangers dont les maladies ont été détectées à leur arrivée à Maurice. Ils ont été pris en charge à temps, ce qui a permis d’empêcher les virus d’atteindre les Mauriciens. Cela a été rendu possible grâce au système de surveillance installé à l’aéroport et au port afin d’empêcher certaines maladies d’introduire le pays. Depuis plusieurs années, nous n’avons enregistré aucun cas local. »
Par ailleurs, de janvier 2018 à janvier dernier, 6 900 cas de dengue ont été enregistrés à La Réunion. « Nous recevons beaucoup de voyageurs de La Réunion. Le système de surveillance à l’aéroport a été renforcé. La situation est surveillée de près, que ce soit à Maurice ou dans la région », soutiennent nos sources.
Les maladies vectorielles sont généralement propagées par les moustiques. La rencontre d’hier avait pour but de passer en revue la situation à Maurice et de situer la responsabilité de chaque organisation en cas “d’outbreak”. « Maurice se positionne entre l’Afrique et l’Asie. Ceci dit, nous sommes exposés au danger des maladies vectorielles.
Le ministre a fait ressortir que le virus des maladies vectorielles est toujours présent à Maurice et que les autorités concernées ainsi que la population doivent être très prudentes. L’accent a été mis sur la sensibilisation de la population puisque Maurice n’est pas à l’abri des risques. De plus, chaque organisation présente a été appelée à assumer son rôle », affirment nos sources. Et d’ajouter que le moment est « propice » puisqu’on sera en hiver dans quelques mois. Pour sa part, le Dr Laurent Musango de l’Organisation mondiale de la santé a tenu à saluer l’effort de Maurice pendant les deux dernières années pour le contrôle régulier mené par rapport aux maladies vectorielles.