Trente-trois ans après les 2e Jeux des Iles de l’océan Indien et 16 ans après les 6e, la République de Maurice s’apprête à accueillir pour la troisième fois de son histoire, ces Jeux indianocéaniques prévus du 19 au 28 juillet 2019. Une 10e édition qui coûtera à l’Etat un investissement dépassant, cette fois, un milliard de roupies, d’où la fameuse phrase de « Jeux Cinq Etoiles » du ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint.
Les 10e JIOI ne ressembleront définitivement pas aux précédents que Maurice a organisés et autres tenus à La Réunion (1979, 1998 et 2015), à Madagascar (1990 et 2007) et aux Seychelles (1993 et 2011). Seuls les Comores n’ont jusqu’ici pas été en mesure d’organiser une édition des JIOI. Il est d’ailleurs bon de souligner que ce sont les Comores qui devaient prendre le drapeau à La Réunion pour organiser leurs premiers Jeux l’année prochaine. Suite aux événements politico-sportifs liés à la participation de Mayotte et leur boycott des Jeux de 2015, c’est finalement Maurice qui s’est vue remettre l’organisation des 10e Jeux à l’issue d’une réunion du Conseil international des Jeux des Iles (CIJ) contestée par les Comoriens. Il y a eu, par la suite, cette menace de La Réunion, l’année dernière, de ne pas participer, si l’article 7 de la Charte des Jeux n’était pas modifié.
Finalement un terrain d’entente a pu être trouvé après discussions entre les parties concernées. La bombe désamorcée, La Réunion sera bien présente à Maurice en juillet prochain. Les choses étant ce qu’elles sont, c’est Maurice qui a eu la responsabilité d’organiser les Jeux de 2019. Des Jeux où les athlètes, entraîneurs et autres officiels seront tous logés dans une des sept hôtels du nord de l’île retenus pour l’occasion. Même si un Village des Jeux manquera certainement aux sportifs surtout, le comité organisateur des Jeux des Iles a prévu de recréer cette ambiance festive à un point de rencontre stratégique. Une démarche qui reste cependant sujette à des interrogations, car il est à se demander si toutes les délégations joueront le jeu en quittant leur lieu d’hébergement pour bouger vers ce lieu de rencontre.
On retiendra aussi que Rs 375M ont été investies dans la rénovation des infrastructures qui ont débuté en octobre dernier et qui selon les dernières informations, se déroule à la satisfaction des organisateurs. Seul bémol : le complexe sportif de Côte d’Or où rien ne dit s’il sera prêt à temps ou pas. Ce n’est qu’à la fin de février prochain qu’une décision sera prise quant à son utilisation – partielle ou complète – et ce, par rapport à l’avancée des travaux. Au niveau de la préparation, les 14 fédérations concernées ont obtenu une enveloppe de Rs 75M à se partager. Les disciplines qui seront représentées sont l’athlétisme, le badminton, le basket-ball, la boxe, le cyclisme, le football, l’haltérophilie, le judo, la natation, le rugby, le tennis de table, le beach volley, le volley-ball et la voile. Ce sont les matches de football qui donneront le coup d’envoi aux Jeux dans la matinée du 18 juillet, alors que la cérémonie d’ouverture aura lieu dans la soirée du 19 au stade Anjalay Coopen, à Belle Vue. La cérémonie de clôture est programmée au même endroit dans la soirée du 28 juillet.
Ces deux cérémonies ont été confiées à Impact Production et selon les dernières informations, le travail a déjà démarré. Rappelons aussi qu’à l’exception de la natation et du rugby, les autres sites de compétition ont déjà été arrêtés et s’établissent comme suit : stade Germain Commarmond à Bambous (athlétisme), centre national de badminton à Rose-Hill, gymnase de Phoenix (basket- ball), centre national de boxe (Vacoas), sur route (cyclisme), stades Anjalay à Belle Vue, George V à Curepipe et Auguste Vollaire à Flacq (football), gymnase James Burty David à Floréal (haltérophilie), SVICC à Pailles (judo), centre national de tennis de table (Beau-Bassin), Mont Choisy beach volley Arena, gymnase Pandit Sahadeo à Vacoas(volley-ball) et Anse La Raie et Grand Baie (voile).