L’Independent Commission against Corruption (ICAC) a inculpé Jean- François Follet sous l’article 16 de la Prevention of Corruption Act, soit “Corruption of Agent”, qui régit les employés du privé. Les faits remontent à mai 2015, quand un couple français d’origine mauricienne, les Hoohadeedally, décide de rentrer au pays et débourse 8 000 euros pour rapatrier ses effets personnels.
La compagnie en France s’est tournée vers la défunte Compagnie de transports commerciaux (CTC) à Maurice pour assurer le transit et affirme aux clients qu’ils n’auront pas d’autres frais à payer. Mais une fois à Maurice, le conteneur des Hoohadeedally est bloqué à la douane à cause d’un objet non déclaré sur le manifeste du conteneur, soit une bicyclette. Jean- François Follet, préposé de la CTC, demande alors à Salima Hoohadeedally Rs 2 000, somme qui aurait été réclamée pour deux douaniers afin de faire débloquer le conteneur.
Celle-ci demande alors à Jean-François Follet pourquoi les douaniers ne lui ont rien demandé lors du contrôle du conteneur. Ce à quoi Follet aurait répondu : « Zot koumsa mem sa, ar ou zot pa pou demande. » Samila Hoohadeedally se tourne alors vers la Mauritius Revenue Authority (MRA) pour une explication. Après enquête, la MRA lui indique qu’il ne fallait payer que Rs 180 au lieu de Rs 2 000 pour la bicyclette non déclarée.
Lorsqu’elle se tourne à nouveau vers Jean-François Follet, elle aura comme réponse qu’elle n’aurait pas dû aller vers la MRA et qu’elle devait se débrouiller désormais. Jean- François Follet aurait rappelé la cliente plus tard pour l’informer que « bann dwanie-la dir ou blie Rs 2 000- la. » Cette affaire avait été référée à l’ICAC par la MRA. Jean-François Follet se voit ainsi inculpé sous l’article 16 de la PoCA, soit pour “corruption of agent”, qui touche les employés du secteur privé. Il devrait être présenté en cour de district de Port-Louis aujourd’hui.