La CID du Sud, avec la collaboration de l’Anti Robbery Squad, a arrêté Renganaden K., âgé de 38 ans, et Sharma D., 41 ans, qui ont tenté de soutirer Rs 200 000 à un commerçant en se faisant passer pour des officiers de l’Independent Commission against Corruption (ICAC).
Le plaignant, âgé de 42 ans, a déclaré à la police qu’il était au courant que la brigade anti-corruption menait une enquête sur certains commerçants par rapport à des allégations de corruption. Cet habitant de Riambel dit avoir reçu un appel de son épouse mercredi lui demandant de rentrer à la maison car un officier de l’ICAC le recherchait dans le cadre d’une enquête. Le quadragénaire a alors quitté son commerce à Surinam pour rentrer chez lui, où un homme s’est présenté à lui comme étant l’inspecteur Ramdoss, travaillant au Réduit Triangle. En plus, il avait en sa possession une carte avec son nom et portant le logo de l’ICAC. Le plaignant a donc cru qu’il était un véritable officier.
Ce dernier a prétendu que le commerçant devait être interrogé dans le sillage d’une affaire de blanchiment d’argent liée à un trafic de drogue. Et d’ajouter que son « collègue », qui s’occupait du dossier, a été transféré et qu’il était l’Officer-in-Charge pour le moment. L’escroc lui a alors demandé de coopérer car son équipe se trouvait dans la localité et qu’elle était prête à effectuer une fouille. Ne voulant pas que sa réputation soit entachée dans le voisinage, le quadragénaire a obtempéré. En plus, le faux officier n’écartait pas la possibilité qu’il soit arrêté pour trafic de drogue.
« J’étais paniqué », a indiqué le commerçant dans sa déposition. Le prétendu inspecteur lui a alors proposé de régler l’affaire à l’amiable en lui réclamant Rs 200 000 en liquide. Le plaignant lui a expliqué qu’il n’avait que Rs 50 000 en sa possession, somme qu’il lui a remise. Il a demandé à l’officier de revenir jeudi, le temps qu’il effectue des démarches pour trouver le solde restant.
Un peu plus tard, le commerçant a contacté le quartier général de l’ICAC, qui lui a confirmé qu’il y avait bien une enquête initiée à son encontre. Mais un haut gradé lui a dit alors qu’on n’avait envoyé personne à son domicile et lui a conseillé d’alerter immédiatement la police. Jeudi, le faux officier de l’ICAC a repris contact avec lui et devait fixer un rendez-vous à Souillac. Entre-temps, le quadragénaire a alerté la police, qui a monté une opération de surveillance.
À son arrivée, Renganaden K. a été arrêté par la CID et conduit au poste de police de Surinam pour son interrogatoire, lors duquel il a révélé le nom de son complice. Une somme de Rs 49 000 a été récupérée chez Sharma D. La police a également récupéré l’enregistrement d’une caméra de surveillance au domicile du plaignant confirmant la présence du faux officier chez lui. L’équipe de l’ASP Callychurn n’écarte pas la possibilité d’une complicité à l’intérieur de l’ICAC car seuls quelques enquêteurs travaillant au Réduit Triangle étaient au courant qu’il avait une enquête contre le plaignant pour blanchiment d’argent. L’escroc a utilisé cette information pour se faire de l’argent. Renganaden K. et Sharma D. ont été inculpés sous une accusation provisoire d’escroquerie vendredi au tribunal de Souillac.