L’élevage à Rodrigues aborde 2019 avec un nouvel espoir. L’embargo imposé sur l’exportation de bétail (bœufs, cabris et moutons) suite à l’épizootie de fièvre aphteuse de 2016 sera levé à compter de ce mois. Le marché du bétail est désormais ouvert. Les éleveurs de Rodrigues seront libres de vendre leurs animaux aux courtiers, bouchers et acheteurs de Maurice. Cette décision a été communiquée en fin d’année par le commissaire de l’Agriculture, Richard Payendee. Ce développement fait suite à des consultations avec les autorités mauriciennes après un constat quant à l’éradication quasi complète du virus de la fièvre aphteuse dans l’île.
« Aujourd’hui, nous sommes arrivés à une étape importante où l’embargo est maintenant levé. À partir de janvier, n’importe qui a le droit d’acheter des animaux à Rodrigues. Ils ne seront pas obligés de l’amener à l’abattoir pour l’abattage. Si la vente était partiellement ouverte aux cabris et moutons uniquement, à présent, elle sera aussi ouverte aux bœufs. Je tiens à remercier le ministre de l’Agro-industrie, qui a agréé à notre demande de lever l’embargo », soutient le commissaire de l’Agriculture. Ce dernier est revenu sur les raisons de l’imposition de l’embargo quant à l’exportation de bétail vers Maurice. En raison de l’épizootie de fièvre aphteuse, qui avait éclaté en août 2016, décimant le secteur de l’élevage dans l’île, l’exportation de bétail vers Maurice avait été gelée.
La commission de l’Agriculture, avec le soutien du ministère de l’Agro-industrie, la Commission de l’océan Indien et d’autres partenaires, s’est attelée à la tâche pour venir à bout de cette épizootie. Après la vaccination de tous les animaux contre le virus de la fièvre aphteuse, des prélèvements ont été effectués à des fins d’analyse. « C’est suite aux différents tests que nous avons effectués que nous sommes parvenus à ce résultat. Les derniers tests sanguins ont révélé une infime trace de ce virus chez nos animaux. Finalement, nous avons conclu qu’on pouvait lever l’embargo sur l’exportation des animaux », souligne le commissaire de l’Agriculture, qui remercie également le Premier ministre pour son appui, auquel il avait soumis un rapport sur la situation de l’élevage à Rodrigues. Avec cet embargo, les éleveurs de Rodrigues accusaient un manque à gagner considérable puisque beaucoup d’entre eux ne pouvaient vendre leurs animaux.
La fièvre aphteuse est désormais donc chose du passé. Toutefois, on tire une grande leçon de cette maladie. La commission de l’Agriculture demeure vigilante face à toute forme de maladies qui pourrait sévir. Les mesures de biosécurité seront strictement observées selon un protocole bien établi.