Plusieurs projets devront être mis sur pied à l’Université de Maurice (UoM) à partir de l’année prochaine. La transition vers le “Learner-Centred Credit System” (LCCS) aligné sur l’“European Credit Transfer System” (ECTS) en août 2019, de nouveaux laboratoires, des accords avec des universités étrangères, l’internationalisation de l’institution sont autant de domaines où l’UoM orientera ses actions.
Le positionnement de l’UoM en tant que “Research-Engaged and Entrepreneurial University” est l’un des objectifs réitérés dans le message du vice-chancelier Dhanjay Jhurry. Ce dernier a fait état des accomplissements principaux de l’institution de juillet à décembre de cette année. Pour 2019, les doyens des facultés sont appelés à travailler sur un rapport « pour que leur autonomie soit meilleure et que les blocages soient enlevés ». Dans cette même lignée, plusieurs changements seront apportés au niveau des ressources humaines, de la finance et des services. Leur structure devra être remise à jour et améliorée pour plus d’efficience. Selon Dhanjay Jhurry, 2019 sera l’année où d’importantes transformations seront notées dans différents domaines tels les services, les finances et les ressources humaines. Le but est d’avoir une meilleure efficacité et la réalisation à temps des travaux.
Il met aussi l’accent sur un « développement majeur » à l’UoM à partir d’août 2019 lorsque l’institution fera sa transition vers le LCCS. Un pas qui consolidera, selon lui, l’apprentissage indépendant et favorisera les programmes basés sur les résultats pour le bien des étudiants. « L’UoM sera ainsi mieux préparée à faire face à la vive concurrence aux niveaux local et international », écrit-il. Selon lui, cette démarche favorisera non seulement l’apprentissage indépendant des étudiants mais facilitera aussi leur mobilité et accroîtra leur expérience et leur employabilité.
L’amélioration des infrastructures de recherche figure aussi dans le plan de l’UoM en 2019. D’ailleurs, selon Dhanjay Jhurry, des fonds ont été décaissés pour la mise en place de nouveaux laboratoires. De ce fait, il soutient qu’un groupe de travail œuvre sur le développement d’un “Agri-Tech Park”. Ce projet a nécessité des investissements d’un montant de Rs 15 millions du gouvernement.
Dans le cadre de sa vision visant à transformer l’UOM en une université axée sur la recherche et l’esprit d’entreprise, l’institution envisage de transformer une partie de sa ferme de 21 arpents en un parc AgriTech. L’une des missions du parc AgriTech est de servir de plate-forme pour booster la recherche, la technologie et l’innovation qui sont nécessaires pour soutenir la sécurité alimentaire et la nutrition à travers des partenariats stratégiques entre les universités, les PME et les start-up, le gouvernement et la société. Le vice-chancelier souligne que la demande pour pomper l’eau de la rivière Cascade est en cours. Selon lui, le plus grand soin est observé pour protéger les arbres endémiques étiquetés dans la mise en œuvre de ce projet.
Par ailleurs, un incubateur agro-industriel, fruit d’un partenariat public-privé avec New Maurifoods Ltd, est envisagé. Cet incubateur aura plusieurs objectifs, soit la formation des entrepreneurs potentiels sur tous les aspects de développement de nouveaux produits alimentaires, la recherche et la validation de concepts pour les start-up.
Dans le but de renforcer les relations avec le secteur privé, le vice-chancelier fait part des accords signés dans les domaines bancaire et financier, du textile, des assurances et l’informatique. Par ailleurs, un dernier protocole d’accord a été signé avec la Mauritius Ports Authority. Une formation est en ce moment conçue pour les employés de cette institution.
Après le protocole d’accord signé avec l’Université Paris-Seine en juillet 2018 pour un programme conjoint de licence en “Data Science”, le cours sera lancé en 2019. Par ailleurs, l’UoM travaille en partenariat avec 21 agences de recrutement en Afrique et en Asie pour le recrutement d’étudiants internationaux.
Concernant la recherche, l’accent est mis sur l’accroissement du nombre de doctorants. Selon les chiffres, ils sont neuf étudiants inscrits pour la période de juillet à décembre. Ils sont quatre qui ont été reçus. S’agissant du déboursement des fonds de recherche sous le “Research Funding Scheme”, un deuxième appel est en cours. Par ailleurs, il mentionne également que le dernier rapport sur le “Research Evaluation Exercise” effectué par des consultants externes est mis en application par le Pro Vice-Chancellor(Academia).
Concernant l’University-Industry Liaison Office (UILO), Dhanjay Jhurry souligne que l’UILO a assuré des interactions suivies et engagées entre l’Université et les partenaires de l’industrie. Les partenariats de collaboration ont pris la forme de protocoles d’accord, de transferts de connaissances et de technologies d’une université à l’industrie et de programmes d’études. L’UILO avait reçu la visite du professeur Kelly qui a aidé à développer des stratégies pour atteindre les objectifs du bureau de liaison université-industrie. Le développement du plan d’action est conforme aux stratégies définies et aux objectifs de l’ancienne unité “Work Based Learning”.
Et pour améliorer l’expérience de l’étudiant, la connexion Wi-Fi et les infrastructures sont revues. Concernant l’opération de la librairie, Dhanjay Jhurry note que la somme de Rs 5,2 millions a été investie pour permettre au personnel et aux étudiants de l’université d’accéder à distance à un large éventail de supports numériques. Une somme de Rs 3M a été investie, selon lui, pour étendre l’accès à d’autres établissements d’enseignement supérieur financés par des fonds publics.