Le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) a décidé d’innover dans sa manière de présenter son analyse de jugements en cours de justice dans sa “newsletter”. Le DPP, par le biais d’une vidéo de six minutes, explique en détail un jugement en appel ayant trait à la cruauté envers les animaux et aux lois plus sévères sous l’Animal Welfare Act envers ceux qui maltraitent des animaux de même que les propriétaires d’animaux domestiques. Me Satyajit Boolell soutient ainsi, dans cette dernière “newsletter”, que les Ong « ont tiré la sonnette d’alarme sur des cas de cruauté envers les animaux et sur les propriétaires qui fuient leurs responsabilités ». Il poursuit : « Ce sont des délits sous l’Animal Welfare Act dont l’article 3 (1) protège les animaux de toutes formes de cruauté. » Le DPP ajoute que « tous ceux qui torturent, abandonnent, enchaînent ou ne nourrissent pas leur animal sont passibles d’une amende de Rs 15 000 et d’une peine de prison de six mois ».
Me Satyajit Boolell explique que l’article 5 de cette loi concerne les propriétaires d’animaux et leur devoir de responsabilité. « Le propriétaire doit s’assurer que son chien est enregistré et qu’une “microchip” lui soit posée. Le propriétaire doit aussi s’assurer que son chien ne soit pas un danger pour le public et doit toujours avoir son chien sous contrôle », explique-t-il. Pour étayer ses dires, le DPP a fait l’analyse d’un jugement en appel, rendu le 14 janvier dernier. Deux Rodriguais contestaient les trois mois de prison qui leur avaient été imposés pour un acte barbare envers un Berger Allemand. Les deux hommes avaient donné des coups au chien, l’ont traîné sur plus de 75 mètres, alors qu’ils étaient à moto, avant de le jeter à la mer.
Selon le DPP, « le message est clair ». Il explique : « Avec le jugement en défaveur des deux hommes en appel, il faut comprendre qu’il faut respecter les dispositions de l’Animal Welfare Act. La cour a envoyé un signal fort pour dire qu’elle ne tolérera aucune forme de cruauté envers les animaux. » Désormais, dans les prochaines “newsletters”, un avocat reprendra un jugement rendu dans la cour de justice de son choix et expliquera « dans un langage simple » la portée du jugement pour comprendre l’impact qu’il a dans la vie au quotidien. « Tout cela se fait dans un souci de transparence », explique le DPP.