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Cimetière chinois de Bois-Marchand : Une charge provisoire de “violating tomb” retenue contre un premier suspect

  • La United Chinese Associations (UCA) prend à sa charge l’installation sur place de caméras de surveillance

Un charge provisoire de “violating tomb” a été retenue contre un premier suspect dans la nouvelle affaire de profanation de tombes perpétrée dans la nuit du mardi 4 décembre dernier au cimetière chinois de Bois-Marchand. C’est ce qu’a laissé entendre, jeudi, le sergent Reedoye du Central Investigation Department (CID) de Terre-Rouge aux parents éprouvés des défunts dont les sépultures ont été, ainsi, désacralisées.

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Selon l’enquêteur du CID, le prévenu, un habitant de Terre-Rouge, avait déjà été interpellé dans cette affaire. Toutefois, faute de preuves, il avait été relaxé dans un premier temps, avant que deux jeunes témoins ne donnent à la police des indications tendant à établir que cet individu n’était pas étranger à ce cas de profanation de tombes.
Le sergent Reedoye a rappelé qu’un précédent cas de profanation de tombes au cimetière chinois de Bois-Marchand était intervenu il y a quatre ou cinq ans. Affaire pour laquelle des accusés, dont des mineurs, ont été condamnés. Christian Foo Kune, président de la United Chinese Associations (UCA) devait, pour sa part, appeler l’ensemble des concessionnaires de tombes profanées à déposer plainte à la police en vue de permettre à celle-ci de faire son travail.

“C’est une dure épreuve, une grande souffrance pour les familles concernées. Assurer la sécurité sur place est le plus gros défi à relever”, a laissé entendre le président de l’UCA. Il a, à ce propos, demandé aux familles de la communauté qui ont des parents inhumés à Bois-Marchand de prévenir la fédération quand ils vont se rendre sur place pour vénérer leurs morts afin que celle-ci, de concert avec les autorités policières, assure un service de sécurité sur place.

Déjà, Christian Foo Kune a laissé entendre que l’UCA prendra à sa charge l’installation de caméras de surveillance sur place. De son côté, présent à la réunion de jeudi au Heen Foh Hall, le secrétaire de la ville de Port-Louis, Jean-François Dorestan, a promis de transmettre au Conseil municipal de la capitale une demande de la fédération pour que le cimetière chinois de Bois-Marchand soit doté d’un portail.

Le Conseil de district de Pamplemousses a aussi été sollicité pour porter sa pierre à l’édifice. Lui aussi présent à la réunion, le ministre Alain Wong a promis de veiller à ce que les autorités compétentes assument leur part de responsabilité pour assainir la situation. Citant le cas du vieux cimetière de l’Ouest qui abrite, notamment, des sépultures d’illustres personnalités de l’Histoire, il a souligné que le problème de profanation de tombes ne concerne, malheureusement, pas que le cimetière de Bois-Marchand.

“Il y a, chez certains de nos compatriotes, la perception erronée que les sépultures de Mauriciens de culture chinoise regorgent d’objets de valeur. Cela n’est pas exact. Face à ces odieuses profanations de tombes, j’adresse mes sincères sympathies et celles du gouvernement à toutes les familles concernées”, a déclaré le ministre.

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