Des charges formelles sous la loi amendée de l’Information and Communication Technologies Act avaient été logées contre deux internautes, soit Karishma Randhay, 27 ans et résidant à Plaisance, et Mélanie Manuella Zacharie, 27 ans et résidant Quatre-Bornes. Le procès de Mélanie Manuella Zacharie, qui est poursuivie pour avoir invité les internautes à écouter et partager la vidéo relative à l’affaire de la bande sonore chez les Jugnauth, à La Caverne, a été entendu hier devant la magistrate Niroshini Ramsoondar. Elle a plaidé coupable.
Après Seetulsing Meetoo, c’est au tour de Mélanie Zacharie de présenter ses excuses à Pravind Jugnauth. Elle a ainsi déclaré en cour qu’elle n’avait nullement l’intention de causer des ennuis ou de nuire à la réputation des Jugnauth. La jeune femme devait faire comprendre : « Se par badinaz ki mo ti met sa post-la lor Facebook. Mo pena okenn problem ek Pravind Jugnauth ou so parti politik mwa. Se par ignorans ki monn finn partaz sa post-la ek bann dimoun inn koment. » Dans sa plaidoirie, son homme de loi, Me Jean-Claude Bibi, a réclamé une “conditional discharge” pour la jeune femme. La sentence sera connue le 26 février.
C’est le premier procès entendu après les amendements apportés à l’ICTA. L’accusé Seetulsing Meetoo, également poursuivi en Cour intermédiaire pour avoir diffusé la bande sonore sur les Jugnauth, a été reconnu coupable mais sera sanctionné sous l’ancienne loi. Par ailleurs, Karishma Randhay s’est vue, elle, reprocher d’avoir, le 18 janvier dernier, posté sur sa page Facebook une photo du Premier ministre, Pravind Jugnauth, avec des commentaires jugés « insultants ». Elle est poursuivie sous une charge de “using an information and communication service for the purpose of causing inconvenience to a person”. Lors de l’appel de l’affaire, la jeune femme a plaidé non-coupable. Son procès a été fixé au 3 avril.