Dans son Country Report 2017 pour Maurice, l’Apostolat de la Mer, mouvement d’église qui, à travers son réseau international, s’est fixé pour mission de veiller au bien-être spirituel et matériel des marins, des pêcheurs et de leurs familles, dénonce le sort peu enviable de ceux travaillant à bord de chalutiers battant pavillon étranger de même qu’à bord des navires de pêche interîles.
Selon le dernier rapport de l’organisation qui vient d’être rendu public, les plaintes de ces gens de mer se rapportent surtout à leurs conditions de vie et de travail à bord. Il est révélé que pour de longues heures de travail, ces marins-pêcheurs ne perçoivent pas un salaire décent. Pire, il arrive que les heures supplémentaires de travail ne sont pas rétribuées. Ces salariés seraient même « battus et maltraités » par leurs chefs hiérarchiques, alors qu’ils sont contraints de se reposer dans des cabines de couchage jugées inconfortables. En sus, des barrières linguistiques freinent la communication entre marins-pêcheurs de différentes nationalités. Il est aussi noté qu’il y a une absence d’esprit de solidarité quand survient un conflit industriel à bord.
L’Apostolat de la Mer constate encore que des bagarres mettant aux prises des marins-pêcheurs de différentes nationalités aboutissent parfois à des pertes de vie ou des emprisonnements.
La messe en faveur des marins pêcheurs a été prononcé lors de la messe annuelle de l’apostolat de la mer à Baie-du-Tombeau ce dimanche matin. L’évènement qui a été célébré à l’Église St Malo s’est tenu dans le cadre de la journée internationale des prières pour les gens de la mer.