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Affaire Gaiqui : « Les autorités ne sont pas restées les bras croisés » selon Maneesh Gobin

Ce n’est pas parce que la charge provisoire de vol qui pesait sur David Gaiqui, dénudé et enchaîné à une chaise lors de son interrogatoire au poste de police de Curepipe, a été radiée que l’enquête sur le démantèlement d’un gang qui sévit prendra fin. L’Attorney General, Maneesh Gobin, qui animait le point de presse hebdomadaire du gouvernement, à son bureau, hier matin, a d’emblée fait ressortir ce point en commentant cette affaire. Le combat contre la criminalité doit impérativement continuer, a insisté l’Attorney General, qui était entouré de ses collègues, Eddy Boissézon, ministre de la Fonction publique, et Soodesh Callichurn, ministre du Travail.

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Maneesh Gobin a confirmé que l’enquête sur les brutalités, dont David Gaiqui aurait été victime durant son passage au poste de police de Curepipe, suit son cours et qu’étant donné « les circonstances troublantes »de cette affaire, « les autorités ne sont pas restées les bras croisés ». Lui-même, a-t-il laissé entendre, n’a pas été insensible à ce cas, et dés qu’il en a été informé, il a contacté le premier avocat de David Gaiqui. Maneesh Gobin a aussi rappelé que la Commission des droits humains a ouvert une enquête sur le cas Gaiqui le 28 janvier, soit au lendemain de la diffusion de la photo de celui-ci dans les médias, ainsi que le transfert, effectué rapidement, des policiers concernés par le mauvais traitement infligé à l’homme en état d’arrestation. Ce transfert des policiers est, selon le porte-parole du jour du gouvernement, un signal fort. « Ce n’est pas à cause de quelques brebis galeuses que la population doive perdre confiance dans les institutions de l’Etat dont la police en fait partie », a déclaré l’Attorney General.

Par ailleurs, à une question de la presse au sujet de l’affaire Gaiqui, Maneesh Gobin a répondu que le Police and Criminal and Justice Bill sera à l’ordre du jour à la rentrée parlementaire ou, au plus tard, dans la première semaine du mois d’avril. Toutefois, l’Attorney General a dit souhaiter que le projet de loi ne soit pas débattu qu’en une seule séance.

A case of violent death

Il est aussi revenu sur l’exhumation du corps de Dylan Eléonore, cette semaine, dont le décès était initialement attribué à un délit de fuite, alors que le jeune homme se trouvait à Madagascar, en novembre dernier. Cette affaire risque de prendre une autre dimension, dit Maneesh Gobin, qui a expliqué que selon les conclusions du rapport du Dr Satish Boolell, Maurice sera appelé à faire une demande d’assistance légale à Madagascar dans le cadre de l’enquête policière. En effet, tout en saluant la persévérance du père du jeune homme pour avoir franchi tous les obstacles légaux afin que la lumière soit faite sur les circonstances du décès de son fils, l’Attorney General a déclaré que les « éléments du rapport » du médecin légiste démontrent que le cas de Dylan Eléonore « is a case of violent death ». Quoi qu’il en soit, a poursuivi Maneesh Gobin, devant ces faits, « la police mauricienne ne pourra rester les bras croisés ». Il a également fait ressortir que le Premier minister Pravind Jugnauth a donné l’assurance que Madagascar sera sollicité par le biais de son homologue.

Intervenant d’abord sur le paiement du salaire minimal, Soodesh Callichurn s’est dit surpris que certaines entreprises membres de la Mauritius Export Association se disent pas encore prêtes à appliquer la loi. « Quand le gouvernement a introduit la loi sur le ‘national minimum wage consultative council’, nous avons demandé à toutes les entreprises de prendre des dispositions pour appliquer la loi in toto. Elles ont eu une année pour se préparer. Nous sommes en février et nous avons reçu des informations selon lesquelles certaines entreprises n’ont pas payé le salaire minimum ! » a déclaré le ministre du Travail. Il a annoncé des visites surprises par uneflying squad d’une soixantaine d’inspecteurs à travers le pays dans divers secteurs, à partir de demain.

D’autre part, le ministère du Travail mettra à la disposition des employés un « reporting system » pour recueillir leurs doléances anonymement. Tout contrevenant est passible d’une amende de Rs 50 000. Soodesh Callichurn a aussi donné l’assurance que les lois sur le travail seront revues. Il incombait également à Soodesh Callichurn d’annoncer que leNational Drug and HIV Council soumettra ses recommandations au gouvernement et qu’une campagne de sensibilisation avec des images explicites pour interpeller l’opinion sur les méfaits, notamment de la drogue synthétique, sera organisée.

De son côté, le ministre de la Fonction publique, Eddy Boissézon, a précisé que la date pour la soumission des offres pour la construction du musée sur l’histoire de l’esclavage à Maurice a été fixée au 6 mars prochain.

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