Alors que les 10e JIOI se dérouleront dans sept mois à Maurice, le Conseil international des Jeux des Iles (CIJ) qui se réunira les 18 et 19 février prochain à Maurice n’est toujours pas en présence d’une proposition ferme pour l’organisation des Jeux de 2023. C’est ce qu’a déclaré à Week-End le président du CIJ, le Seychellois Antonio Gopal, vendredi en début d’après-midi. Les Comores et les Maldives se sont montrés intéressés après le retrait de Mayotte, mais le CIJ exigera de solides garanties avant de procéder à l’attribution des 11e Jeux. Au cas contraire, ce sera Madagascar ou les Seychelles qui pourraient être appelés en soutien.
Si l’état des lieux des 10e Jeux retiendra l’attention lors de la réunion du CIJ du mois prochain, il n’en demeure pas moins que les Jeux de 2023, auront également une place de choix à l’agenda. Car à ce jour, aucun pays n’a fait de proposition ferme après le désistement de Mayotte. « Les Mahorais avaient fait acte de candidature avant de finalement se retirer. Car ce n’était pas possible pour eux, de tout mettre en œuvre en quatre ans. Ce qui fait qu’à sept mois des 10e JIOI, nous ne savons toujours pas où se dérouleront les Jeux de 2023. Les Comores et les Maldives sont certes intéressés, mais il nous est impératif d’avoir de solides garanties », déclare Antonio Gopal.
Maurice dispose des compétences
L’heure presse et il est grand temps qu’une réponse soit obtenue dès le mois prochain sur ce dossier. Il ne faut d’ailleurs pas oublier que le drapeau des Jeux devra être transmis au pays organisateur à l’issue de la cérémonie de clôture du 28 juillet prochain au stade Anjalay Coopen, à Belle Vue. « Nous aurions tous souhaité que les Comores organisent enfin leurs premiers Jeux, d’autant qu’ils sont les seuls à ne pas l’avoir fait jusqu’ici. Mais faut-il encore qu’ils viennent avec une proposition ferme. En cas de problème, on demandera à un autre pays de prendre en charge l’organisation », fait-il remarquer. Etant donné que La Réunion a organisé en 2015 et que Maurice le fera cette année, l’organisation devrait aller, selon le système de rotation, à Madagascar où encore aux Seychelles.
D’autre part, le président du CIJ s’est dit heureux d’entendre que les préparatifs vont bon train et que les 40 ans des Jeux seront célébrés avec faste. « Maurice a voulu mettre en place quelque chose d’exceptionnel pour marquer cet anniversaire. Elle a les facilités et les compétences pour le faire. De plus, Maurice est habitué à organiser ce genre d’événement et peut, qui plus est, compter sur une solide équipe du COJI. En me basant sur ce que j’ai vu lors de ma dernière visite à Maurice, l’année dernière, je peux dire que les préparatifs vont bon train. Au niveau du CIJ, nous n’avons aucun souci à nous faire à ce niveau. Nous faisons entièrement confiance à Maurice », fait-il ressortir.
L’Article 7, un problème résolu
D’autre part, Antonio Gopal s’est dit heureux qu’une solution a pu être trouvée pour éviter le retrait de La Réunion des Jeux de cette année par rapport à l’épineux Article 7 de la Charte des Jeux. Cela après qu’une proposition du Comité Régional Olympique et Sportif (CROS) de la Réunion, ait été retravaillée avant d’être adoptée à l’unanimité par le CIJ.
Dorénavant, l’Article 7 parle d’athlète et non de natif qui doit « avoir la nationalité de l’île et avoir été licencié dans l’île au moins douze mois » et aussi que « tout concurrent ayant acquis la nationalité de l’île, doit avoir été licencié dans une discipline sportive au moins douze mois avant la date d’ouverture des Jeux. »
Ce qui n’était pas le cas dans le passé où la section II (b) stipulait : « Être licencié auprès du mouvement sportif de l’île durant trois années civiles continues, incluant celle des Jeux » et (c) : « Avoir été au moins cinq ans dans l’île ». On peut ainsi dire qu’une solution a été trouvée et qu’elle satisfait tout le monde, si ce n’est qu’elle sied le plus aux Réunionnais. Quoiqu’il en soit, Antonio Gopal explique que l’important et que tous les pays soient présents et que ce problème d’Article A a été résolu. Par ailleurs, le président du CIJ a indiqué que les Comoriens ne verront plus les Mahorais défiler avec le drapeau français d’où les problèmes rencontrés à La Réunion.
« Désormais, les Mahorais défileront sous le drapeau des Jeux comme c’était convenu. Rappelons aussi que Mayotte n’a pas un droit de vote au sein du CIJ. Le CIJ ayant pris la décision de protéger la souveraineté des Comores et ne voulait surtout pas qu’il y ait encore plus de conflit. Les JIOI étant avant tout un espace de partage, visant à renforcer les liens de fraternité, entre les îles de l’océan Indien », conclu-t-il.