- Des critiques émises contre Navin Ramgoolam et XLD
- Soodhun demande de suivre son exemple
« C’est mon dernier mandat. Je ne viendrai plus vous demander de vote. C’est la dernière fois que je viens sauver le pays. » C’est ce qu’a soutenu sir Anerood Jugnauth, ministre Mentor, jeudi soir lors d’une fête organisée en son honneur par son fan-club de la circonscription No 7 (Piton/Rivière-du-Rempart) à Roches-Noires. Dans la foulée, il a sévèrement critiqué le leader du PTr et ancien Premier ministre Navin Ramgoolam, de même que le leader du PMSD, Xavier-Luc Duval, d’avoir légué une « situation pourrie » à la population.
Dans une salle des fêtes comble, l’ex-Premier ministre et ministre Mentor a été accueilli par ses agents et partisans venus de différentes régions de la circonscription. « Sans moi, ce pays n’aurait jamais eu un avenir », a-t-il dit en citant le travail qu’il a accompli depuis 1982. Cependant, il a rappelé à ses « soldats » présents qu’ils l’ont « abandonné » en 1995 en faisant élire Navin Ramgoolam. Pour lui, ce dernier est une « honte » pour le pays. Il ajoute que « les critiques de l’opposition ne nous arrêteront pas ». « Ils n’ont aucune crédibilité ».
SAJ avance que les Private Notice Questions du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, sont toutes des « fizet ». « Xavier-Luc Duval li mem dernie dimounn pou vinn montre nou ledwa. Li finn ale pou so lintere personel », dit-il, ajoutant qu’il a laissé une « situation pourrie » à la population en compagnie de son ex-allié, le PTr. Il prévoit que les adversaires du gouvernement « mordront la poussière » pour les prochaines législatives car le « bilan du gouvernement sera plus éloquent » et ajoute qu’il n’y aura pas d’élections générales anticipées et que son gouvernement ira « jusqu’au bout de son mandat ».
Selon lui, « aucun gouvernement n’a autant fait » pour le pays. « Nous avons remis Rs 41 milliards à la population », dit-il à travers l’augmentation de la pension, la compensation salariale, le salaire minimum et d’autres prestations sociales. Sir Anerood Jugnauth avance qu’il a pu réduire l’écart de développement entre les villes et les villages et que « plusieurs chantiers de construction » émergeront à partir de 2018. « Les travaux nécessiteront de la main-d’œuvre étrangère », dit-il.
Au niveau du combat contre la drogue, sir Anerood Jugnauth réitère que le gouvernement sera « sans pitié ». Toutefois, il dit recevoir des menaces de mort à travers des lettres anonymes qu’il dit avoir envoyées à la police. Il regrette également la fabrication de la drogue de synthèse par les jeunes.
Le ministre Mentor, lors de cette soirée, a demandé la patience de la population au sujet du problème de l’eau dans le pays. Avec un ton un peu dur, il a avancé que le changement de tuyaux pour améliorer la fourniture d’eau « prend du temps ». « Ena dimounn pe plegne. Sa fer mo disan bwi », dit-il. Le passage du poste de Premier ministre entre son fils et lui a été, dit-il, fait en respect de la Constitution. Il rejette que ce dernier soit un Premier ministre « linpos » et avance que c’est la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, qui l’a nommé. Sir Anerood Jugnauth évoque ensuite son état de santé qui « m’empêche d’assumer ce rôle » car il n’aurait pas donné satisfaction à la population. « Avek laz, memwar ne pli solid », dit-il.
Parlant des projets pour la circonscription, il annonce la création d’un “traffic centre” à Piton. Un “by-pass” sera aussi construit pour lier Mon-Loisir à Mapou et un Multipurpose Complex, à Rivière-du-Rempart. Il précise que 233 projets de développement touchent les 17 villages de la circonscription.
Le député de la circonscription, Ravi Rutnah, a de nouveau fustigé la presse. « Sertin zournalis fer krwar ki gouvernman pa pe fer narien », dit-il, alors que « divers projets sont en cours » dans le pays. Selon lui, une justice divine existe contre ceux ayant amassé des gains illicitement lorsqu’ils étaient au gouvernement.
L’ex-ministre des Terres et du Logement, Showkutally Soodhun, également présent lors de cette cérémonie, a adressé un message aux ministres. « Zot bizin swiv mo lexanp », dit-il, après s’être rendu en Arabie Saoudite pour que ce pays offre du pétrole à Maurice. Pour lui, c’est un « acte patriotique ». « Monn plore ek Prince Salman. Larm inn koule devan li », dit-il, pour que Maurice obtienne du pétrole.