L’établissement sucrier Terra clôturera sa saison de récolte sucrière 2017 le 29 décembre. Alteo et Omnicane devraient terminer leur production durant le week-end alors que Medine a déjà achevé la sienne depuis le début du mois. Tout laisse croire que la production sucrière devrait atteindre, comme prévu, les 350 000 tonnes.
Les conditions climatiques qui ont prévalu durant cette année n’ont, semble-t-il, pas permis une production supérieure aux prévisions de 350 000 tonnes de production sucrière. La récolte dans certaines usines aurait même été de 17% inférieure à la moyenne enregistrée durant les cinq dernières années. Ces usines pourraient se prévaloir de la compensation de la Sugar Insurance. On sera fixé sur le sujet d’ici cet après-midi avec la publication des derniers chiffres concernant la production sucrière. À ce stade, 95% des 34 059 hectares de cannes ont été récoltés.
Jacques d’Unienville, CEO d’Omnicane, a fait ressortir cette semaine que le secteur sucrier connaît actuellement « des moments très difficiles ». Depuis le 1er octobre, l’Union européenne a en effet libéralisé totalement la production sucrière, qui ne fait plus l’objet de quota. Les producteurs mauriciens doivent ainsi désormais faire face aux producteurs betteraviers qui inondent déjà le marché européen. « On doit viser le marché africain. On doit envisager de nouvelles stratégies », a indiqué Jacques d’Unienville.
Les syndicats du sucre, à travers son président, ont évoqué les difficultés auxquelles doit faire face l’industrie sucrière de nos jours. « With almost no margin of preference, and facing tough competition from highly efficient producers, often with much larger economies of scale, our sugar sales are under renewed pressure. While we try to mitigate our risks through further market diversification and flexibility in production and sales, including price risk management, revenue predictability over the year is getting increasingly challenging. We are even more exposed to global price fluctuations due to our limited domestic sales, compared with most other producers who can rely on their local market for the bulk of their revenue. Our industry is therefore now facing market challenges like any other sector of the economy, and can no longer afford any exceptional charge or contribution », fait-on ressortir.
Les producteurs mauriciens comptent mettre l’accent sur la commercialisation des sucres spéciaux, dont la vente dans quelque 60 destinations avait atteint 125 000 tonnes l’année dernière. Concernant le sucre raffiné, Maurice vise actuellement le marché africain, dont la production est déficitaire par rapport à la demande.