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Blue Economy | L’axe Koonjoo/Growfish Ltd dénoncé par un promoteur

– L’ICAC invitée par Supam Export Ltd, engagée dans des activités de “Sustainable Aquaculture”, à étudier les raisons motivant le refus du ministre de la Pêche de considérer son projet de production et d’exportation de “Live Reef Fish Food”

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Le projet d’aquaculture de Growfish International (Mauritius) Ltd, au large de Flic-en-Flac, se trouve de nouveau au centre de controverses. Initialement, les promoteurs de ce projet, qui a déjà bénéficié d’une EIA Licence du ministère de l’Environnement, doivent faire face à une objection formelle logée par l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’Île Maurice, et ce en raison des répercussions du risque de requins sur l’industrie touristique. Toutefois, depuis cette semaine, un nouveau front a été ouvert, l’Independent Commission Against Corruption étant appelée à enquêter sur un éventuel axe entre le ministre de la Pêche, Prem Koonjoo, et la société Growfish International (Mauritius) Ltd. En effet, la Supam Export Ltd, qui pilote un projet de production et d’exportation de “Live Reef Fish Food” avec la République populaire de Chine comme principal marché, estime que ses intérêts ont été lésés suivant la décision de Prem Koonjoo de ne pas entretenir leur projet et de favoriser celui de Growfish International Mauritius Ltd.

Une communication documentée a été adressée hier au directeur général de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) concernant le projet d’aquaculture de Growfish International (Mauritius) Ltd. Dans cette correspondance, Sulkashna Ramtohul, de Supam Export Ltd, affirme comprendre la raison pour laquelle depuis le 31 juillet 2017 — date à laquelle le projet de “Live Reef Fish Food”, avec des revenus de Rs 3 milliards annuellement, avait été présenté —, le ministre Koonjoo a apposé son véto. Pour cela, il se base sur les allégations proférées à l’Assemblée nationale, à l’effet que le neveu du ministre Koonjoo est un des promoteurs de Growfish International (Mauritius) Ltd. « The decision not to give support to our project raises doubts and concerns about the intentions of Minister Koonjoo. The decision not to support our project would definitely favor Growfish Mauritius International Ltd », observe Supam Export Ltd.

Plus loin, Sulkashna Ramtohul considère que la décision du ministre de ne pas soutenir son projet est injuste et aurait causé des préjudices. « We request ICAC to enquire why Minister Koonjoo favored  Growfish International (Mauritius) Ltd but refused to support our project proposal. The decision of Minister Koonjoo not to support our project whereas offering his full support to Growfish International (Mauritius) Ltd is clear that he did so because his relative was one of the promoters », invoque-t-elle.

Supam Export Ltd fait également allusion à la contestation du projet d’aquaculture de Growfish International (Mauritius) Ltd au large de Flic-en-Flac, qui fait actuellement l’objet d’un appel devant l’Environmental Tribunal. « AHRIM is in doubt about the environmental impact Growfish International would create in the short and long run. On the other hand, our project was 100% environment-friendly and would have demonstrated how tourism, fisheries and aquaculture could work in parallel to generate income without jeopardising each others activities », avance la représentante de Supam Export Ltd.

Dans la première partie de l’allégation, Supam Export Ltd revient sur les démarches entreprises en vue de mettre au point ce projet de “Live Reef Fish Food” auprès de partenaires australiens. « The innovative concept would have generated Rs 3 million per ton in export, compared to Rs 160 000 per ton for Cage Aquaculture project. Therefore, 1 000 tons exports would generate Rs 3 billion in revenue and our Exclusive Economic Zone had the potential to generate sustainably 3 000 tons annually exclusively by our local fishers and local manpower, including Rodrigues », note la société, qui s’estime lésée par la décision du ministre Koonjoo. Au refus de ce dernier d’accorder le feu vert à ce projet, les partenaires étrangers se sont retirés « since this project can only be made successful with the support of the the Ministrry of Ocean Economy ».

Affaire à suivre à terre et en mer…

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