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PLATEFORME ANTI-MÉTRO : Une pétition pour réclamer un référendum sur le métro express

Les animateurs de la Plateforme Anti-Métro, regroupant des fédérations syndicales, des Ong et des associations citoyennes, circuleront une pétition parmi le public pour réclamer l’organisation d’un référendum sur le projet métro express. Ils déposeront aussi une plainte auprès de l’Independent Broadcasting Authority (IBA) contre la MBC « pour son rôle de désinformation » sur ce sujet.
« Dans son programme gouvernemental, intitulé “Government Programme 2015-2019, Achieving Meaningful Change”, lu par la présidente de la République le 27 janvier 2015, le gouvernement de l’Alliance Lepep, avait affirmé, à la Section 257, que “Nationwide referendums will be held on matters of utmost importance and relating to public interest… ”. Nous estimons que le projet métro express est un projet de la plus haute importance et d’intérêt public, et que, par conséquent, il est important que la population ait son mot à dire, à travers un référendum, sur ce projet qui affectera, d’une façon ou d’une autre, sa vie au quotidien », a avancé le coordinateur de la Plateforme Anti-Métro, Jayen Chellum, lors d’une conférence de presse ce midi au siège de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM), à Bell-Village, Port-Louis. Il était entouré des autres membres de cette plateforme.
Jayen Chellum a annoncé que la plateforme fera circuler au sein du public une pétition pour réclamer un référendum sur le projet de métro express. « Nous avons fait en vain des manifestations et réclamé une rencontre avec les membres du gouvernement pour avoir de plus amples éclaircissements », a-t-il ajouté.
Poorranarnenden Sungeelee, ingénieur mécanique et membre de l’ACIM, a pour sa part déclaré que le projet coûtera plus que les Rs 17 milliards annoncées. Chiffres à l’appui, il s’est interrogé sur la fiabilité financière du métro express. « Les premières années, le métro express roulera à perte, comment le gouvernement fera-t-il pour payer les intérêts à partir de la 4e année et le capital à partir la 7e ? » s’est-il demandé.
Le syndicaliste Narendranath Gopee, le président de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU), a de son côté déploré le manque de transparence et de consultation du gouvernement sur ce projet. « Dans son programme gouvernemental, le gouvernement a parlé de démocratie participative, mais c’est la dictature qu’on a à la place », s’est-il indigné.
Radhakrishna Sadien a lui dénoncé « l’empressement du gouvernement à vouloir dépenser autant d’argent sur un projet qui n’est pas une priorité ». Il a annoncé que la plateforme a décidé de porter plainte auprès de l’Independent Broadcasting Authority (IBA) contre la MBC « pour son rôle de désinformation » sur le métro express.
Veena Dholah, de la General Workers Federation (GWF), a pour sa part regretté que le projet de métro express « ne tienne pas compte jusqu’ici de son impact sur l’environnement » à Maurice. « C’est impensable qu’à un moment où l’on s’inquiète tous de l’impact du changement climatique, le gouvernement reste tranquille sur le sujet », a-t-elle dit. Veenoo Ramsamy, porte-parole de la Federation of Progressive Unions (FPU), a déclaré que le métro express affectera les habitants des villes, tout comme ceux des régions rurales. « Nous pensons que le bus-way serait plus approprié pour Maurice car il desservira les villes comme les villages », a-t-il précisé.

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