Les anniversaires de 2010 (le bicentenaire de la Bataille de Grand Port et celui de la prise de l’Isle de France par les Britanniques) ont éclipsé la parution du 60e fascicule de ce dictionnaire qui a au moins le mérite de la régularité, puisqu’il paraît presque annuellement depuis 1941, lorsqu’il avait comme rédacteur son fondateur Auguste Toussaint. Il a 70 ans cette année-ci.
Ce numéro 60 mène les textes des notices jusqu’à la page 2318, et comprend l’indispensable index général qui vient tous les quatre ans mettre le lecteur à même de se retrouver au milieu de quelque 2 000 notices, allant de l’occupation hollandaise à l’époque contemporaine. A l’index s’ajoute toujours un certain nombre de «Muttanda et Addenda» où l’on constate la vigilance des rédacteurs à garder le dictionnaire à jour.
Une dizaine de notices signées par des collaborateurs français Le fascicule contient 27 nouvelles notices. D’abord, du docteur Antoine Denis, celle de Jean-Baptiste Roquefeuil-Labistour (1740-1811). Capitaine de vaisseau, ses services en mer indienne lui valurent un satisfecit de Conway : «…a servi en cette qualité avec toute la distinction et la capacité possibles… » Pendant la Guerre de l’Indépendance américaine il est sur la Pourvoyeuse de Saint-Orens, au combat du 8 août 1778. A partir de mai 1795, Pamplemousses le choisit comme député à l’Assemblée coloniale. Il servira utilement sur la commission pour l’amélioration et la confection des chemins dont le «chemin du milieu de l’île», reliant Port-Louis au Grand Port par Curepipe. Il fit venir plusieurs membres de sa famille, dont son frère Auguste-Philibert qui, dès le 28 décembre 1810, prêtera le serment d’allégeance à George III.
Plusieurs autres collaborateurs français : Anne-Marie Chatelain, Pierre Dupont, Pierre Berard et Tugdual de Langlais, qui ont l’avantage des fonds d’archives métropolitains, apportent leur concours. Madame Chatelain nous sert ainsi une magistrale «Madame Magon» (1730-1799), qu’elle reprend à la base. Les origines de cette jeune veuve posaient plusieurs problèmes : son premier mariage, ses relations intimes avec le gouverneur René Magon, et le lieu de sa sépulture. Madame Chatelain y met bon ordre. Grande dame de son époque, Madame Magon (Julienne Jacquette Vincente La Pierre) hérita, à la mort de son époux, de biens importants, celui-ci était criblé de dettes : elle dut demander à Louis XVI du temps pour les rembourser, ce que le Conseil d’Etat lui accorda, un remède de grande envergure devenu le simple délai de grâce de l’article 1244 du Code Civil.
Madame Chatelain est coauteur de la notice de Philippe Vieillard : ancien «consul de France à la Chine», membre très en vue de l’Assemblée coloniale, il suggéra de faire déposer Baco et Burnel aux Philippines — décision heureusement annulée par contre-ordre de Malartic et de Sercey. Elle signe également une excellente notice de ce Mauricien-Parisien, le Dr Bétuel (Marie Georges Raoul —1872-1954) : maire-adjoint du 1er arrondissement et fondateur de l’Association des maires et adjoints de Paris, destitué par Vichy, réintégré à la Libération (février 1946), il refonde la nouvelle Association des maires et adjoints dont il est nommé président d’honneur.
Pierre Dupont comble une lacune de notre histoire militaire en faisant la lumière sur le scandale qui marqua le séjour du régiment Royal Courtois. En établissant la notice du lieutenant-colonel de La Motte-Geffrard (1729-1782), il explique la sévérité de certaines des sentences du Conseil de Guerre tenu par ordre de Louis XV à Lille en mai 1773. Mais l’Assemblée nationale devait s’en mêler et réhabiliter plusieurs des officiers jugés félons sous l’Ancien Régime (1791). Ensuite, Dupont met en vedette l’un de nos gouverneurs intérimaires, remplaçant de Souillac pendant son voyage à Pondichéry : François Louis Teissèdre de Fleury. Ce fils du Gard devait s’illustrer au cours de la Guerre de l’Indépendance américaine après ses débuts de lieutenant en Corse. Nommé capitaine ingénieur en 1776, il obtient son congé de l’armée et s’embarque en janvier 1777 sur l’Amphitrite armé par Beaumarchais, et arrive à destination en avril, avant La Fayette. Le Congrès ayant refusé d’intégrer ce premier contingent français, Fleury s’engage comme simple soldat (imité par Lenfant, futur architecte de la ville de Washington) ; sa conduite héroïque impressionne les Insurgents qui le nomment «captain of engineers» en mai.
De Fleury se bat sous les yeux de Washington
Le 11 septembre, à la défaite de Brandywine, de Fleury se bat sous les yeux de Washington et son cheval est tué sous lui : le général signale sa brillante conduite au Congrès. Les faits d’armes se succèdent et lui valent la médaille du Congrès, devenant le seul étranger de la Guerre d’Indépendance à recevoir pareil honneur. Fleury sert dans l’armée de Rochambeau et sa conduite à Yorktown lui vaut son entrée dans l’ordre des chevaliers de Saint-Louis (5 décembre 1781). Revenu en France, il devient colonel du régiment de Pondichéry et arrive à Port-Louis sur l’Éléphant le 30 novembre 1784. Du 27 juin au 9 novembre 1785, il remplace Souillac (q.v.) à Port-Louis et au Réduit. Fin septembre, il accueille le futur gouverneur d’Entrecasteaux (q.v.) et ce pendant un mois. Reparti pour la France au début de 1790, il se blesse encore, prend sa retraite, se marie en septembre 1798 et meurt sept mois plus tard. Ce n’est pas tout. Sa légende est encore vivante dans l’histoire de la Guerre d’Indépendance américaine, et en 1988 — « repeat » : 1988 —, le « Corps of Engineers » de l’armée des Etats-Unis le fait ressurgir en créant la «de Fleury medal» destinée à honorer ceux qui apportent une contribution significative à l’ingénierie militaire américaine.
Dupont est également cosignataire de la notice de l’amiral Laplace (Cyrille Pierre Théodore, 1793-1875) qui, jeune enseigne, prit part à l’action de Bouvet contre le capitaine Corbet, mais s’illustra surtout par deux tours du monde via Maurice d’abord sur la Favorite (1830-1832), puis sur l’Artémise (1837-1840). Chacun de ces voyages fit l’objet d’un récit détaillé où l’île Maurice, et dans le second, Agaléga, trouvent une place de choix.
Un protecteur de Mme de Lapeyrouse
Pierre Bérard fait entrer dans le dictionnaire l’amiral Rochegude (Henry Paschal de —1741-1834) qui fréquenta en même temps que Lapeyrouse le collège des jésuites d’Albi, et plus tard les circonstances feront de Rochegude un protecteur de Mme de Lapeyrouse, devenue veuve. Il arrive à l’Isle de France sur la flûte la Garonne qui vient y déposer le gouverneur Dumas le 14 juillet 1767. De là, il gagne l’Inde où il a mission «d’étudier» la situation des Anglais. Il regagne l’Isle de France, puis la métropole après un an «d’études» dans l’Inde. Il reparaît à l’Isle de France dans la deuxième expédition de Kerguelen, comme lieutenant sur l’Oiseau (20 août 1773). Kerguelen arrive à son tour sur le Roland. Les deux camarades de collège ne se rencontreront pas, car Lapeyrouse est en mission hors de l’Isle de France. A l’Ile de Kerguelen, Rochegude procède à une nouvelle prise de possession. Son nom est attribué à une presqu’île du nord de l’île. En France, il sert de nouveau sur l’Oiseau, est affecté à l’Académie de Marine «où il fera la preuve de ses talents littéraires, car c’est un intellectuel cultivé». Lieutenant de vaisseau en 1778, il embarque sur le navire amiral le Royal Louis et participe à la Guerre d’Indépendance américaine avec d’Estaing (q.v.).
Elu député du Tarn à la Convention Nationale, c’est alors que Rochegude se montre l’un des soutiens de Mme de Lapeyrouse. Lors du procès de Louis XVI, il refusa de voter la mort, mais choisit l’indulgence, soit la détention. Toujours attiré par la marine, il se voit confier (janvier 1793) l’inspection des arsenaux, avec le grade de contre-amiral, fonction qu’il exercera jusqu’en 1800. Il se retire à Albi, préside le comité qui va rassembler les finances en vue d’ériger la statue de Lapeyrouse, et fait don à sa ville de son château et du parc qui l’entoure.
Avec Jean Peltier (1734-1803) Tugdual de Langlais présente un négociant et armateur dont les entreprises se croisent et s’entrecroisent avec ceux de l’Isle de France : d’abord, c’est l’oncle de Nicolas Baudin (q.v.) qu’il place au commandement d’un des navires de Beaumarchais, car, comme ce dernier, il établit une véritable navette entre l’Europe et l’Amérique du Nord de 1777 à 1783 : 29 voyages pour ravitailler les Insurgents en armes et uniformes, en bonne intelligence avec Silas Dean et le neveu de Franklin, Jonathan Williams. Il affrétera même les transports pour le transfert des officiers de Rochambeau. Du côté de l’océan Indien, il adjoint six navires à la flotte escortée par Peynier (q.v.), destinés à être vendus par Robert Pitot après leur mission accomplie auprès de Suffren (q.v.). Après la guerre les accords, ententes et alliances — dont un mariage où témoignent Carrier de l’Ecluse, Marin Desvaux et Charles Pitot (qq.v.) — s’étirent au cours des années de la guerre de 1793 à 1802, et Jean Peltier meurt le 25 février 1803. Cette notice illustre bien la futilité du négoce fondé sur les guerres de cette époque, car Jean Peltier, malgré ses efforts, ne parvint à d’autre fin qu’à sa mort, «pratiquement ruiné».
Pleins feux sur les Mauriciens (auteurs ou sujets des notices)
L’équipe locale, qui soutient les rédacteurs, comprend 12 membres : Alain Antelme, Breejan Burrun, Marie-France Chelin-Goblet, Edward Duyker, Raymond d’Unienville, Patrick Harel, Raymond Houbert, Bernard Maurice, Danielle R. Nairac, Ally M. Orjoon, L. Rivaltz Quenette, Radhakrishna Ramasawmy. En classant les sujets, les professeurs tiennent la vedette : Harry Ardill, auteur de A School Geography of Mauritius qui servit à l’enseignement local pendant plus de 30 ans, devint, au cours de la guerre de 39-45, «responsable» du Shah Riza Khan et du service de censure. Ardill quitta le service colonial pour l’Unesco, ce qui le conduisit du Congo à l’Afghanistan, puis au Nigéria d’où il se retira en Italie. Il s’était marié dans la famille de Chazal et a laissé un fils (notice signée par Marie-France Chelin-Goblet). Alexandre Bhujoharry, créateur du collège qui porte son nom à Port-Louis : de la Commission de l’Instruction publique l’éducateur ne tarda pas à se lancer en politique : ce candidat indépendant, discrètement approuvé et soutenu, devint maire de la ville en 1951. L. Rivaltz Quenette, qui s’efforce de rester objectif malgré son admiration pour son ancien maître, dit tout le bien qu’il faut penser de «l’éducateur philanthrope».
Autre éducateur du Collège Royal, Désiré Houbert (Claude Louis Désiré —1866-1935), notice de Bernard Maurice et Raymond Houbert, qui soulignent à juste titre les 37 ans de professorat au Collège Royal au cours desquels il enseigna l’anglais, le français et la littérature. Qui dira suffisamment le rôle de ces éducateurs qui maintinrent le bilinguisme, ce cachet devenu propre à Maurice ? En tout cas, en voici un : membre du cercle littéraire de Port-Louis, il contribua à l’Essor (1920-1921) mémoire des talents, et ses activités professionnelles le poussèrent jusqu’au Collège Saint-Joseph au temps des frères Ignace, Martial, Rémy…
Saluée par Malcolm de Chazal
Après les enseignants, les poètes : Danielle R. Nairac nous rend Raymonde de Kervern, attachante comme jamais, saluée par Malcolm de Chazal (1948) : «A Raymonde, la merveilleuse amie, l’enchantement de notre île, la gloire de tous.» Elle l’était à plus d’un titre. L’auteur d’Apsara, que de Lingen traduisit («Mystic Bells»), se dévouait également au combat contre la tuberculose et en faveur de l’Enfance Malheureuse. Son intérêt pour l’administration régionale la mène en tête de liste lors des premières élections urbaines à Curepipe en décembre 1950, devenant la première conseillère élue de l’île.
Ensuite, les hommes de loi, Léon Marie Eugène Leclézio (1860-1945) et Ernest Alexis Eugène Leclézio (1868-1932). Du Middle Temple tous les deux, le premier s’orienta vers la carrière de juge, commença à la magistrature de Rodrigues et termina sur le Bench de la Cour suprême au temps de Sir Alfred Herchenroder. Léon Leclézio eut deux passions, l’Histoire, et le mystère du trésor présumé de l’Anse-aux-Anglais. La première se manifesta au service du Comité des Souvenirs Historiques où Sir John Pope Hennessy le plaça dès sa fondation, et où il siégea surtout pendant sa retraite de juge, pratiquement jusqu’à son décès. Quant à celle du trésor présumé, il subit le sort de tant et tant de chercheurs aux quatre coins de nos côtes qui n’ont jamais trouvé que des signes, des indices, des inscriptions même, mais sans jamais retrouver la moindre trace de trésors…
Ernest Leclézio fit carrière au barreau revêtant le «silk» en 1923. Il servit au «Board» de Quatre-Bornes et au Conseil législatif, mais mourut prématurément, comme son frère le Dr Georges Leclézio(q.v.), des suites d’une opération de vésicule biliaire, en 1932.
Frédéric Robert (1833-1901), fondateur de l’étude de la rue des Tribunaux, originaire des Seychelles, revint à Maurice avec sa famille en 1837 pour se joindre à la profession légale : Prosper d’Epinay, l’artiste, le croqua parmi les légistes de 1863 dans une caricature célèbre. Poussé par la fièvre paludéenne, il gagna Curepipe parmi les «impaludés», et en devint l’un des fondateurs. Sir John, qu’il adula, le choisit avec 29 autres pour mettre en place le contexte politique d’une assemblée [en partie] élue : circonscriptions et droit de vote. Désigné comme «Registering Officer» surnuméraire pour la Savanne, Frédéric Robert semble y avoir élu domicile pour de bon car sa famille s’y trouve représentée depuis. Lors des travaux du «comité Antelme» en 1889, il témoigne en faveur d’un usage facultatif du français ou de l’anglais en Cour suprême, «grand acte de justice» que Londres ne reconnut qu’au sujet de la non-traduction, jusque-là nécessaire, des témoignages donnés en français ou en créole.
De nombreuses menaces de mort
Sir Maurice Rault fait la liaison entre les légistes et les anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale. Lauréat de la bourse d’Angleterre en 1939, il songea d’abord à défendre son roi et sa patrie contre la folie hitlérienne et, au même titre, suivre Charles de Gaulle à qui il gardera un indéfectible attachement dès après l’appel du 18 juin : exposé en première ligne comme navigateur de la Bomber Command jusqu’en juillet 1945, ce n’est qu’à sa démobilisation qu’il s’inscrivit au Middle Temple pour ses études de droit. Avocat en 1949, sa carrière le dirigea vers la magistrature : Q.C. en 1978, puis chef juge, ce penseur féru d’études classiques en porta les fruits jusque dans ses jugements, tant par la rigueur de son raisonnement que par les exemples qu’il en retirait. Sa présidence d’une enquête sur le trafic des stupéfiants lui valut de nombreuses menaces de mort, ce qui ne fit que redoubler son ardeur à démasquer les malfrats. Grand admirateur de Saint-John Perse, il cultiva la poésie en la partageant avec quelques amis jusqu’à la fin. Auteur lui-même, sa biographie du père Laval témoigne de la vigueur de sa foi.
Autre légiste et ancien combattant, Robert Baissac se range parmi ceux qui, sentant venir la guerre, s’engagèrent dès les années 30 dans la M.T.F. Il suivit l’évolution de la territoriale jusqu’au Mauritius Regiment, fit campagne à Madagascar, au Moyen-Orient et en Italie. Le capitaine Baissac, blessé en service, fut évacué et ne rentra à Maurice, en Catalina, qu’en avril 1946. Élu au Conseil urbain de Curepipe en décembre 1950, il en fut le président en 1951. Son nom apparaît dans les hauts de la rue Lees.
L’un des plus brillants combattants mauriciens
Voici enfin l’un des plus brillants combattants mauriciens de la guerre 39-45. Jean Larcher, d’abord d’une unité de commando en 1942, se porta volontaire car la S.O.E. recherchait des officiers bilingues pour leur service en France. Parachuté par deux fois en France en 1943, les deux missions avortèrent dans des circonstances imprévues et il dut rentrer en Angleterre par l’Espagne. Retourné à son unité de commando, et après un entraînement intense en Ecosse, puis dans l’Inde, pour la guérilla dans la jungle, la 3 Commando Brigade entra en action contre les Japonais, en Birmanie. Larcher se distingue et reçoit la Military Cross (5 février 1945). Le Japon ayant déposé les armes, les commandos sont envoyés à Hong Kong où Larcher, devenu capitaine, aide à rétablir l’ordre et contrôler les prisonniers japonais. Rentré à Maurice en 1946, il vit en paix au sein de sa famille : il a perdu un frère et deux cousins au cours du conflit. En souvenir de son action pendant la guerre, la France le décora de la Légion d’honneur en décembre 2005.
Derniers personnages importants de cette galerie biographique : Pierre Couturont, William Streatfield, Ahmode Suhawon, Etienne Mourgues et Leclerc de Fresne. Couturont figure sur les tablettes de la municipalité comme maire en 1795-1796 : il est le dernier des maires de la Révolution à entrer dans le D.B.M. Streatfield est un artiste de très grande importance historique dont les «watercolours» exécutés entre 1820 et 1830 constituent «the only important collection of landscape watercolour of the 19th century in Mauritius, surpassing in number the combined works of famous artists as T. Bradshaw, A. Richard and P. Thuillier ». Cet authentique trésor est conservé au Musée de Mahébourg. Depuis l’acquisition de cette collection par l’Institut en 1967, une unique exposition en a eu lieu en janvier-mars 2002. A rééditer.
Alhaman Suhowon est né à Maurice en 1866 de père et de mère immigrants. Après des débuts modestes… on aimerait en savoir plus. A sa mort (1928), il était devenu «grand planteur et philanthrope», possédant plus de 2 000 arpents répartis entre Virginie, Colmar, Bonneterre, Beaufond, Camp Diable et Bon Courage. Philanthrope, il l’était ayant gratifié les communautés immigrantes et financé la récupération judiciaire de la mosquée de Rose-Hill par les sunnis. En politique, il a parrainé des candidats à la Savanne (élu) et aux Plaines Wilhems (battu).
Mourgues est ce prestigieux artilleur de la marine sur lequel s’appuya Bouvet au Grand Port et contre Corbet, et dont le feu précis et nourri décontenança quelque peu les vis-à-vis de la Royal Navy. Leclerc de Fresne est un autre gouverneur intérimaire, remplaçant de Souillac. Son action se situe surtout à Pondichéry, dont il est gouverneur en septembre 1789. En 1792, il interdit le commerce des esclaves à partir du 1er novembre et en signe le décret, une première, semble-t-il, dans l’océan Indien.
Un fascicule qui tient ses promesses : les historiens amateurs, quoiqu’on dise, y font du bon travail et continuent d’honorer la S.H.I.M.
HISTOIRE: Une présentation du Dictionnaire de Biographie Mauricienne No 60
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