« Edge Effects, Mauritius » est le titre d’une exposition qui se tient dans un lieu hautement historique, La Citadelle, Port-Louis, depuis vendredi. La curatrice de cet événement est Celina Jeffrey, installée au Canada. Son projet « Ephemeral Coast » consiste à identifier les zones côtières de Maurice, l’Australie, le Canada, les USA et d’élaborer un nouveau discours artistique afin de mieux saisir les transformations des paysages au cours du temps. La nature et la façon de gérer l’océan sont aussi variées que les regards portés sur elle, culturellement et socialement. « I am seeking to develop a nexus of understanding between art, empathy and the ruin of the ocean as witnessed through coastal vision… », écrit la curatrice qui travaille avec un groupe d’artistes, d’experts en matière de changement climatique, d’écrivains. Depuis les découvreurs, les récits de premiers voyageurs, les travaux des scientifiques ont livré ne image contrastée de terres tantôt luxuriantes, tantôt stériles, peuplées ou désertées. La patrimonialisation de la nature apparaît comme un outil pertinent de conservation de la biodiversité. Celina Jeffrey place Maurice au creuset de cette problématique : « Mauritius is a small island in the Indian Ocean, which has a lagoon perimeter. Its colonial context has given rise to a rich, multi-ethnic culture, while its contemporary identity is that of a tourist tropical idyll. Like many small islands in the Southern Hemisphere, this country is presented with environmental challenges – successful development in sugar cane agriculture, textile manufacturing and tourism have placed pressure on the coastal lagoons and coral reefs in the forms of construction, marine pollution and over harvesting of fish amongst them, while climate variability is being influenced by global change…»
Les participants à ce projet qui consiste à développer des idées concernant l’interaction entre le contexte colonial et les défis liés aux problèmes de l’environnement sont : la plasticienne, vidéo artiste, Nirveda Alleck; Shiraz Bayjoo, un réalisateur basé a Maurice et à Londres; Gemma Copp, video et performer qui nous vient du Pays des Galles; le britannique Alex Duncan et Diana Heise (vidéo et performance autiste) basée aux Etats-Unis. « Ephemeral Coast » aborde la thématique de l’exploration d’un point de vue historique qui converge avec les questions d’érosion, la surexploitation du lagon, la pollution marine. Tous les artistes qui participent à l’exposition « Edge Effects, Mauritius » semblent concernes par la relation entre l’homme et son environnement. Les installations, vidéos illustrent cette démarche. Diana Heise explique son concept: « My process begins with deep observation of people and ecological contexts, observations made both with my eyes and sensations in my body. I embed myself in cultural practices in order to form deep connections and understanding. » Alex Duncan explique sa démarche: « I am fascinated by where and how we place ourselves in the world, the position of the body in relationship to other objects and situations. »
Nirveda Alleck s’intéresse au côté éphémère des choses en plein coeur dans le débat instauré avec des « fully-immersive artworks : « I am interested in all that is ephemeral and that disperses itself, elements that trigger new meaning like water and wool or dandelion seeds…» Autant d’artistes qui livrent leurs visions sur les questions mondiales, dont le réchauffement de la planète. Penser la vulnérabilité côtière, en débattre, la représenter : c’est ce que nous propose « Ephemeral Coast ».
EDGE EFFECTS, MAURITIUS : Modulation de l’espace de création
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