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ARCHIVES BRITANNIQUES DÉCLASSIFIÉES : Révélations sur les Premiers ministres mauriciens depuis l’Indépendance

Elu pour la première fois au poste de Premier ministre en juin 1982 grâce à la victoire électorale écrasante (60-0) de l’alliance MMM-PSM, dont il était le leader à l’époque, Sir Anerood Jugnauth (SAJ) eut une première rencontre avec son homologue britannique, la conservatrice Mme Margaret Thatcher,  le 11 octobre de la même année.
De manière intéressante, selon l’historien Narainduth Sookhoo, trente ans après, les archives britanniques déclassifiées démontrent que seulement un mois et quelques jours plus tard – soit le 22 novembre 1982 – à travers une requête officielle émanant de son bureau, le Prime minister’s Office, le Premier ministre mauricien a sollicité et obtenu auprès de l’Office de l’Immigration britannique un “appropriate entry certificate” et un “appropriate residence permit” au Royaume-Uni pour sa fille, Shalini Devi et son gendre, Krishan Malhotra, qui est d’origine indienne.
L’historien Narainduth Sookhoo ne peut s’empêcher d’observer que “les Jugnauth ont un étrange talent de confondre les affaires du gouvernement avec leurs intérêts personnels…”
Toutefois, les archives britanniques ne révèlent pas que les défauts de Sir Anerood. Elles dévoilent également les circonstances dans lesquelles le leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam,  successeur et encore rival à ce jour de SAJ, avait été arrêté par la Police londonienne pour conduite sous influence de l’alcool et avait perdu son permis le 4 juillet 1978 lorsqu’il était étudiant en médecine.
Les officiers du Foreign and Commonwealth Office (FCO) qui ont pour tâche de dresser le profil (personality note) de chaque dirigeant étranger qui doivent rencontrer leurs homologues britanniques n’ont pas été tendres non plus envers l’ancien Premier ministre Paul Bérenger. Sauf qu’ils n’auront fait que de donner sur lui leur propre appréciation. En prévision de la première mission officielle du leader du MMM à Londres en 1982 toujours, mais en sa qualité de ministre des Finances d’alors, les officiers du FCO avaient dit de lui qu’il était “extrêmement intelligent, plein d’esprit, mais arrogant et dictateur et qu’il se trompait souvent dans ses calculs…”
Nous avons des raisons de croire que beaucoup vont se délecter aujourd’hui à la lecture de cet article (ci-contre) de Narainduth Sookhoo…  

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