« Je condamne fortement Zouberr Joomaye, qui a été candidat ici, pour ses propos sur Facebook lundi soir », dit-il
Ali Jookhun, travailleur social habitant le cœur de Vallée-Pitot, plus précisément à Boulevard Pitot, déplore et condamne « les incidents et le manque de respect envers la police lundi soir ». Néanmoins, dit-il, « il convient de faire ressortir que tout part du principe qu’il n’y a pas eu de communication de la part des autorités aux habitants ».
Ali Jookhun explique : « De prime abord, quand le NCC a décrété Vallée-Pitot comme Zone Rouge, le 24 mai dernier, la date du 7 juin est avancée comme celle où la région retrouvera ses activités habituelles. Hélas ! , à aucun moment, ni le 6 ni le 7 dernier, aucune communication, ni orale ni formelle, n’a été faite par les autorités pour venir expliquer que la décision a été prise d’étendre le délai et que Vallée-Pitot reste en Zone Rouge. »
Le travailleur social poursuit : « Quand il est venu à la télé pour expliquer qu’une décision finale sera prise ce vendredi 11, au lieu du lundi 14, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal vient mettre encore plus de confusion dans la tête des habitants de Vallée-Pitot : which is which ? Kan eski Vallee-Pitot pou nepli zonn rouz ? » Le travailleur social fait remarquer que, depuis le départ, les habitants de Vallée-Pitot « ont joué le jeu ». Il ajoute : « Personn pann refiz respekte bann konsign, et ce, bien que certains manquements aient été notés. »
Il évoque ainsi un épisode, remontant au 3 juin dernier, quand un élément de la SMF a été interpellé par la police pour vol de tubes de colle et de boîtes de peinture. « Abitan isi pann reazir avek violans narien », souligne Ali Jookhun. « Par contre, plusieurs d’entre nous et moi-même, personnellement, je condamne les propos que Zouberr Joomaye a tenus envers nous, lundi soir, via Facebook ! » Il explique : « Dans une polémique sur ce réseau social, cet ancien candidat a déclaré envers les habitants de Vallée-Pitot que : you stop playing victimization and cooperate with the authorities. À aucun moment, nous n’avons refusé de coopérer avec les autorités ! Et il est totalement faux de venir nous taxer de jouer à la victime ! »
Ali Jookhun rappelle que « comme tous les autres Mauriciens, qui ont été contraints de vivre en Zone Rouge temporairement, nous avons fait avec nos difficultés ». Il poursuit : « Dans ce quartier, il n’y a ni grande surface, ni clinique ou hôpital, et les pharmacies n’étaient que rarement approvisionnées. De surcroît, même les services de voirie avaient des difficultés à entrer dans la région. Mais tout le monde a collaboré ! »
L’habitant de Vallée-Pitot souligne que le gouvernement a mis plusieurs Zones Rouges depuis début mars dernier. « Au fur et à mesure, ils auraient dû avoir relevé les forces et les faiblesses de ces exercices afin d’améliorer les prestations. Au lieu de cela, ce gouvernement ne communique pas ! L’information, c’est zéro ! Voilà pourquoi, las et agacés, un moment, lundi soir, les gens n’en pouvaient plus de rester enfermés, et par manque d’informations claires, ils sont descendus dans la rue… »