Non à la privatisation du port. Non plus le recours à un partenaire stratégique. C’est ce que réclame la Port Louis Harbour and Dock Workers Union (PLHDWU). Les dirigeants de ce syndicat ont commenté, la teneur d’un rapport de la Competition Competition qui fait état du manque de compétitivité dans ce secteur stratégique.
Rencontrant la presse, le président de la PHDWU, Coomaren Veerabadren, a d’abord exprimé sa satisfaction de voir L’Alliance du Changement au pouvoir. Il a indiqué que « mon camarade Paul Bérenger était le premier négociateur et président de la PHDWU et Navin Ramgoolam connaît bien les rouages dans le port. » De son côté, le secrétaire général de la PHDWU, Rama Valaydon, a affirmé qu’il a animé sa dernière conférence de presse en 2018 après avoir été suspendu de ses fonctions.
« Pour commencer, je dois féliciter le Premier ministre pour sa grande victoire. Nous avons placé tous nos espoirs en lui pour que les travailleurs obtiennent leurs dus. Nous espérons maintenant qu’il n’y aura plus de dictature et de pressions sur les syndicalistes, les journalistes, comme cela a été le cas avec l’ancien régime de Pravind Jugnauth. Je félicite aussi Paul Bérenger, qui était aussi le premier président de PHDWU. Il fait maintenant partie du Front Bench du gouvernement et nous espérons que le tandem Ramgoolam-Bérenger amènera le pays à bon port et que les travailleurs ne subiront plus les pressions et la dictature », dit-il.
« Ce n’est pas la première fois que des articles négatifs sur le port sont publiés. Moi, je rejette totalement le rapport de la Competition Commission. Je dois rappeler qu’après le départ du Managing Director, Archimède Lecordier, l’ancien régime est venu de l’avant avec la nomination d’une série de Managing Directors qui n’avaient pas l’expérience nécessaire pour diriger le port. Si l’ancien gouvernement considérait que le port est le poumon de l’économie de Maurice, il n’aurait jamais recruté un ancien recteur pour présider la Cargo Handing Corporation Ltd », dénonce-t-il.
D’autre part, dit-il, « il y avait également un directeur à la CHCL qui était un antisyndicaliste. Il a d’abord fait partir le syndicaliste Gérard Bertrand et mis à la porte Alain Édouard. Moi, j’ai été suspendu à deux reprises. Si un directeur vient dans le port avec une politique antisyndicale, rien ne va marcher, car il faut d’abord établir de bonnes relations industrielles» , a-t-il fait ressortir.
« Tout le monde dit que les travailleurs du port sont des paresseux. Savent-ils qu’ils travaillent au rythme de 24 h/7, durant la nuit et sous le soleil? Savent que les travailleurs du port n’ont pas de vie sociale et familiale ? Ce n’est pas les travailleurs qui doivent être pointés du doigt, mais c’est le management. Est-ce que possible qu’un HR Manager dirige la CHCL lorsque le Managing Director n’est pas là? Ce n’est pas en nommant des gens à la tête de la CHCL pour des services rendus à la politique que nous réglerons les problèmes dans le port », poursuit le syndicaliste en faisant état d’une enquête sur l’Operations Manager dans le port, de la nécessité de revoir le cas du licenciement des gardiens de sécurité pour faute professionnelle, le non-paiement des indemnités de licenciement aux licenciés, la nomination des Terminal Managers, etc.
L’ancien vice-président de la General Workers Federation (GWF), José François, a déclaré qu’il faut continuer à développer le port pour accueillir « les bateaux de troisième et de quatrième générations », ceci afin de rivaliser avec les autres ports de la région.