Tirs Croisés : Espoirs et résolutions pour une meilleure année

Malgré tous les découragements et déceptions face à de nombreux échecs, la nouvelle année est porteuse d’espérance pour un avenir plus lumineux. Après tout, les hommes sont perfectibles. Il ne faut donc pas perdre espoir que du plus sombre, il est encore possible pour un être de passer à la lumière. Idem pour notre pays.

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D’autant que la nouvelle année s’accompagne d’une nouvelle équipe gouvernante. Quels espoirs et résolutions pour 2025 ?
Que tous les Mauriciens continuent à vivre dans la paix, le respect et l’accueil des autres, c’est le souhait le plus profond du président du Conseil des Religions, le Père Philippe Goupille ! Aux dirigeants, le prêtre leur souhaite du courage et de la force pour aller au bout de leur mission « en ne perdant jamais de vue qu’ils sont là pour travailler pour le bien commun, dans l’honnêteté et la bienveillance. » Il espère que ces derniers travaillent à consolider l’unité des Mauriciens. Il invite par ailleurs à être à l’écoute de nos jeunes, particulièrement ceux confrontés à des défis. Enfin, il désire que chacun, qu’il soit décideur ou simple citoyen, « soit juste dans sa manière de traiter l’autre ».

Pour Saffiyah Edoo, citoyenne engagée, l’avenir commence maintenant, en ce début de 2025. Elle se réjouit des débuts d’efforts pour le mieux-vivre depuis l’arrivée d’un nouveau gouvernement et désire que tout continue dans la bonne direction « avec toujours le bien du pays comme priorité ». Elle demande « que ceux qui sont aux commandes n’oublient pas la force citoyenne. Cette même force qui les a mis au pouvoir peut bien faire entendre sa voix à n’importe quel moment. ». Elle ajoute que « nous souhaitons que les dirigeants aient le courage de se défaire de la culture du népotisme et de tenir leurs promesses. » Elle prie pour que nos jeunes évoluent dans un monde où ils puissent « s’épanouir dans un pays où chaque individu est valorisé pour ce qu’il est et en dépit de ce qu’il est. »
De son côté, Padma Utchanah, de l’opposition extraparlementaire, se dit infiniment convaincue que Maurice a des atouts inestimables. La République de Maurice qu’elle souhaite pour 2025 : « celle où les institutions fonctionnent d’une manière indépendante et non partisane. » Elle insiste sur l’impatience du peuple « de voir sous les verrous les dilapideurs de fonds publics du précédent gouvernement » et revendique que « le Premier ministre vienne apaiser cette colère latente du peuple et que justice soit rendue. » Parmi les combats prioritaires du pays en 2025 pour elle : la lutte contre les inégalités, la pauvreté et le chômage. « Ces inégalités ont des conséquences graves, comme l’augmentation des taux de criminalité, mettant en péril la paix sociale de notre pays », souligne-t-elle avant de demander que « le gâteau national soit partagé équitablement. »

PÈRE PHILIPPE GOUPILLE (Conseil des Religions) :

« Continuons de vivre dans la paix, le respect et l’accueil des autres »

En ce début d’année, période de souhaits et de résolutions, que souhaitez-vous pour votre pays en 2025 ?
Nous avons coutume de passer en revue les événements de l’année passée. La nouvelle année est le temps des projets, des plans, des résolutions. Je souhaiterais que, nous tous, Mauriciens, continuions à vivre dans la paix, le respect et l’accueil des autres comme nous l’avons toujours fait.

Je rêve que nous prenions du temps pour nous consacrer à nos compatriotes dont nous n’avons pas l’habitude de nous soucier ; ceux qui sont différents de nous, qui prient différemment, qui pensent différemment, qui sont d’une autre culture. Que nous apprenions à nous connaître, à nous apprécier, à partager nos soucis et nos joies comme nous le faisons au sein de nos familles. Je souhaite que les jeunes trouvent leur place au sein de notre société, qu’ils prennent plus de responsabilités, qu’ils nous communiquent leurs rêves et nous permettent de les aider à accomplir ces rêves.

Que souhaitez-vous à ceux qui dirigent le pays ?
Aux dirigeants de notre pays, je leur souhaite du courage, de la force pour aller au bout de leur mission en ne perdant jamais de vue qu’ils sont là pour travailler pour le bien commun, dans l’honnêteté et la bienveillance. Qu’ils ne perdent pas de vue qu’ils sont au service de la nation et qu’ils auront des comptes à rendre. Que ceux qui les entourent leur disent la vérité et non pas des paroles flatteuses qui leur font perdre le sens de la réalité et les coupent d’un vrai contact avec le peuple ! Que ceux qui nous dirigent travaillent à consolider l’unité des Mauriciens et que nous vivions comme enn sel lepep enn sel nasyon !
Que souhaitez-vous aux parents et aux jeunes qui reprennent bientôt le chemin de l’école ?
Pour les familles qui ont des enfants scolarisés, je les encourage vivement à prendre un intérêt dans ce que leurs enfants font à l’école ; ce qui leur réussit et aussi ce qui leur pose des difficultés, là où ils ne réussissent pas ; tant au niveau académique qu’au niveau sportif ou social. Intéressez-vous à connaître qui sont les amis de vos enfants, accueillez-les chez vous afin de mieux les connaître, afin de guider vos enfants dans leurs fréquentations.
Rien ne sert à faire la politique de l’autruche face au problème de la drogue, des grossesses précoces. Le dialogue peut aider, peut dissuader. Évitons les sujets tabous à la maison, à l’école. Soyons à l’écoute de nos jeunes qui se retrouvent devant des défis à relever au sein de la société.

Et pour le tissu socio-économique ?
Le réveil post-électoral a été brutal pour de nombreux acteurs économiques. Le paiement du 14 e mois de salaire pour les employés touchant moins de Rs 50 000 a pu apporter un souffle aux familles au bas de l’échelle mais a aussi posé de gros soucis aux entrepreneurs qui ont des petits businesses et n’avaient pas de trésorerie pour assurer de telles dépenses non prévues dans leur budget.

Certaines de ces entreprises commencent à licencier. Cela va causer des souffrances au sein des familles. Nous souhaitons que tout travail soit rémunéré à sa juste valeur, pas pour la recherche du profit à tout prix mais pour que le travailleur sente que son travail a été récompensé à la hauteur de son effort, de sa contribution à la réussite de son entreprise.

Générer assez de profits pour récompenser l’investisseur pour sa prise de risque, pour sa vision, pour sa contribution, pour sa création d’emplois est aussi une dimension essentielle. Ce juste équilibre ne découragerait pas l’investisseur à continuer à investir tout en satisfaisant l’employé qui peut vivre décemment de son salaire et de ses conditions d’emploi.

Nous devons nous poser les questions : pourquoi le jeune Mauricien ne veut plus travailler dans l’hôtellerie à Maurice mais est très apprécié dans ce secteur aux Maldives, aux Seychelles, sur les bateaux de croisière ? Sont-ils rémunérés comme il se doit chez nous ?
Quand nous voyons le nombre de travailleurs étrangers qui sont aussi dans la construction, dans les supermarchés et autres secteurs nous sommes obligés de nous poser la question : serait-ce la recherche du profit à tout prix qui pousse les employeurs à chercher de la main-d’œuvre à meilleur marché pour des métiers ne demandant pas de grandes connaissances techniques ?
Nous devons tous faire notre examen de conscience tant au niveau des décideurs économiques qu’à notre niveau, nous, simples consommateurs. Le prix auquel nous payons certains produits ou services permet-il de rémunérer nos compatriotes à leur juste valeur ?

En conclusion, votre prière pour le pays se résume à… ?
Ma prière pour l’île Maurice de l’année 2025 se résume à ce que les différents acteurs du pays tant dans les instances dirigeantes, que les décideurs économiques ou le simple citoyen lambda, que chacun de nous soit « juste » dans sa manière de traiter l’autre ! Que nous soyons respectueux des croyances des autres, de leurs valeurs ! Que les investisseurs soient encouragés dans leur mission de créer des emplois, qu’ils reçoivent le soutien nécessaire pour créer de la richesse ! Que ce gâteau qui grossit soit ensuite partagé de manière équitable !

L’Église catholique va vivre une « Année jubilaire » qui va permettre aux fidèles touchés par la miséricorde de Dieu de vivre une période intense de renouveau spirituel. Qu’en ce temps spécial nous soyons des pèlerins d’espérance et que la paix règne dans notre pays, dans nos familles.

SAFFIYAH EDOO (Citoyenne engagée) : « L’avenir commence maintenant… »

En ce début d’année, période de souhaits et de résolutions, que souhaitez-vous pour votre pays en 2025 ?
Qui dit nouvelle année dit repartir sur de nouvelles bases ou encore améliorer ce qui est déjà bien parti. Nous sommes toujours forts des résultats de notre voix démocratique. Que nous puissions continuer à surfer sur cette vague de feel good factor, c’est-à-dire voir une amélioration dans la qualité de vie, une continuation dans la manière où les Mauriciens se sont orientés vers une seule cause, pour le pays, une cohésion sociale et surtout, l’atout de notre pays, vivre en harmonie tout en respectant les différences.

Que souhaitez-vous à ceux qui dirigent le pays ?
Je pense que les dirigeants sont très conscients des attentes qu’a la population d’eux. Ils ont été choisis comme ceux en qui nous avons placé notre confiance pour l’avenir du pays. L’avenir commence maintenant. D’ailleurs, nous avons vu des débuts d’efforts. Que les efforts continuent dans la bonne direction, avec toujours le bien du pays comme priorité. Il serait aussi souhaitable que ceux qui sont aux commandes n’oublient pas la force citoyenne. Cette même force qui les a mis au pouvoir peut bien faire entendre sa voix à n’importe quel moment. Nous avons aussi vécu une période où la liberté d’expression a été sérieusement menacée par les autorités, que nous n’ayons pas à revivre cela.

Le contexte économique est très difficile, nous en avons conscience. Nous avons été mis au courant de l’héritage légué par l’ancien gouvernement également. Nous attendons maintenant que les dirigeants prennent des actions concrètes, quitte à devoir faire face aux mesures impopulaires, mais que nous puissions enfin regagner confiance dans les institutions.

On nous a par ailleurs promis des dirigeants d’institutions capables et intègres, nous souhaitons que les dirigeants aient le courage de se défaire de la culture du népotisme et de tenir leurs promesses. Nous souhaitons aussi que les dirigeants adoptent une approche de concertation citoyenne, où les citoyens sont parties prenantes des décisions nationales.

Que souhaitez-vous aux parents, et aux jeunes qui reprennent bientôt le chemin de l’école ?

L’éducation reste un grand chantier avec beaucoup de défis. Avec un abêtissement non déguisé ces derniers temps, il revient aussi aux parents et aux élèves de garder un niveau pour que nos jeunes puissent être des citoyens du monde. Comme parents, nous sommes aussi conscients des fléaux qui guettent nos enfants, très souvent dans l’enceinte même des écoles. Il nous faut davantage travailler de concert avec les administrations scolaires afin de mener à bien le parcours scolaire des enfants. Nous avons là une génération qui marche à l’ère de son temps, et qui avance très vite. Nous devons rester à l’écoute des enfants tout en essayant de préserver les valeurs fondamentales pour pouvoir donner au pays une génération qui puisse relever les défis de l’avenir.

Beaucoup de jeunes sont conscients de sacrifices que font leurs parents pour les éduquer. Nous souhaitons qu’un maximum de jeunes ne prennent pas leurs parcours scolaires pour acquis. L’école forge le caractère, le vivre-ensemble, le respect, la reconnaissance des sacrifices des parents. Nous souhaitons que les enfants, dirigeants et citoyens de demain entament leur vie d’adulte avec de bonnes bases et des valeurs fondamentales qui perdurent. Nous souhaitons également que les enfants fassent bon usage des outils qui sont à leur disposition et qu’ils prennent conscience de ce qui se passe dans le monde en général. Ils sont en train de vivre des moments de l’histoire en ayant accès aux images et témoignages du génocide en Palestine. Les évènements géopolitiques des autres parties du monde devraient interpeller nos jeunes.

Et pour le tissu socio-économique ?
Nous sommes un pays riche en histoire, riche en culture et riche en humains. De par les évènements autour du monde, nous ne devons qu’être reconnaissants de la chance que nous avons de vivre dans un pays comme le nôtre. Mais ce contexte ne s’est pas créé tout seul. Il faut faire des efforts pour le maintenir et l’améliorer. Nous faisons face aujourd’hui à d’énormes défis tels que la drogue, la prostitution infantile, les problèmes de ménages, les crimes, tous étroitement liés à la vie économique.

Les dirigeants ont là une opportunité de se démarquer, avec des idées innovantes pour Maurice. Il existe déjà des centres d’accompagnements pour les citoyens en difficultés sociales, il s’agit de concerter les efforts et les moyens afin de mener un projet de société inclusif à long terme, avec une participation citoyenne élargie.
Tout est lié : l’éducation, la santé, les fléaux sociaux, l’économie. Il convient d’avoir une vue d’ensemble et un travail solidaire de part et d’autre afin de venir avec des solutions durables.

En conclusion, votre prière pour le pays se résume à… ?
Nous avons des prières constantes pour notre pays, et le monde en général. Au vu des évènements atroces autour du monde, nous continuons à prier pour la paix, pour des dirigeants nobles et bien avisés. Nous demandons de la patience pour ceux qui passent des moments difficiles, la santé pour tous, la résilience, la sérénité pour tous.
Nous prions pour que nos enfants puissent évoluer dans un monde où ils puissent distinguer entre le bien et le mal, qu’ils puissent s’épanouir dans un pays où chaque individu est valorisé pour ce qu’il est/ en dépit de ce qu’il est. Que nous puissions veiller sur nos aînés et leur souhaiter une vie avec de difficultés moindres. Nous demandons que nos familles soient préservées de fléaux et que nos sentiments d’entraide ne font que se raffermir.

Que notre pays continue à fleurir de ses humains !

PADMA UTCHANAH (Politicienne) : « Que les institutions fonctionnent de manière non-partisane ! »

En ce début d’année, période de souhaits et de résolutions, que souhaitez-vous pour votre pays en 2025?
Je crois en notre pays. Je suis infiniment convaincue que Maurice a des atouts inestimables. La République de Maurice que je souhaite pour 2025, c’est celle qui est en ordre, celle qui avance, celle qui renoue avec ses origines : une administration modèle, une vision de l’avenir, un meilleur développement de notre pays et un cap avant-gardiste. Celle où les institutions fonctionnent d’une manière indépendante et non partisane. Maurice a la capacité d’aller jusqu’au bout de ses résolutions, devenir une nation de professionnels et de talents. Maurice a plus que jamais besoin d’audaces pour 2025.

Que souhaitez-vous à ceux qui dirigent le pays ?
Afin d’incarner un changement réel, celles et ceux qui nous gouvernent doivent donner une nouvelle espérance à la jeunesse de notre cher pays. Un meilleur développement dans l’espoir de contrer l’exode des cerveaux. Je souhaite que le nouveau gouvernement mette en place de nouvelles stratégies afin de donner des opportunités de carrière aux Mauriciens.

Les réformes en profondeur doivent être à l’ordre de l’agenda pour 2025. Ce n’est pas un souhait, mais bien plus que cela, une injonction du peuple !
Par ailleurs, le peuple trépigne d’impatience de voir sous les verrous les dilapideurs de fonds publics du précédent gouvernement, ceux qui ont commis des crimes politiques. Loin d’être motivée par l’acte de vengeance, la population a soif de justice. Au gouvernement de l’Alliance du Changement de panser cette plaie béante, laissée par le régime de Pravind Jugnauth. Mon souhait est que le Premier ministre, Navin Ramgoolam, puisse apaiser cette colère latente du peuple et que justice soit rendue.

Que souhaitez-vous aux parents et aux jeunes qui reprennent bientôt le chemin de l’école?
Comme à chaque rentrée scolaire, le débat sur les leçons particulières refera surface. Tantôt considérées comme une chimère, tantôt comme le Graal, les leçons particulières sont bel et bien enracinées dans la culture mauricienne. Si l’aide aux devoirs est essentielle pour des élèves qui ont de grandes difficultés dans une ou deux matières, les leçons particulières sont devenues, hélas, au fil des décennies, une course effrénée à la compétition pernicieuse. C’est devenu, même, pour certains profs, un business très lucratif.
Et si pour 2025, les parents décidaient de changer ce système malsain ! Dans de nombreux pays, des parents se substituent aux leçons particulières. Ils accompagnent leurs enfants dans leur scolarité et les aident à faire leurs devoirs. Ils se muent en fins pédagogues. Dans cette quête pour changer le système, posons-nous les bonnes questions : sommes-nous, parents, prêts à nous suppléer aux leçons particulières ? Sommes-nous enclins à sacrifier une heure ou deux par jour, ainsi que nos week-ends pour faire travailler nos écoliers ? Sommes-nous déterminés à veiller fort tard afin d’aider nos adolescents à réviser ? Possédons-nous une patience inaltérable ?
Arrêtons de nous complaire derrière le manque de temps et balayons d’un revers de la main ce sport national insidieux. Soyons, nous parents, l’architecte du changement et en remodelant ce système chronophage, qui laisse très peu d’espace aux loisirs ludiques et à l’épanouissement de l’élève. Invitons nos écoliers à être des bâtisseurs d’un monde nouveau. Dotons-nous d’une sagacité cristalline afin de trouver un juste équilibre entre les leçons particulières et l’accompagnement parental !

Et pour notre tissu socio-économique ?
Notre pays doit se focaliser sur l’essentiel, entre autres, la lutte contre les inégalités, la pauvreté et le chômage. Ces inégalités ont des conséquences graves, comme l’augmentation des taux de criminalité, mettant en péril la paix sociale de notre pays. Nous avons constaté collectivement que ces dernières années, les crimes, les vols avec violence, les féminicides, les viols sur mineures ont fait la Une des journaux.
Les Mauriciens ne se sentent plus en sécurité. D’ailleurs, un indicateur flagrant de l’insécurité grandissante dans cette île paradisiaque, ce sont nos ti-laboutik et nos tabagies qui se dotent de barreaux. Une scène impensable il y a quelques années. Le contact humain n’y est plus. On ne retrouve plus cette chaleur fraternelle d’antan. L’État ne doit pas se contenter de cet échec, mais au contraire faire de 2025, une année où le gouvernement fera de sa priorité la lutte contre la criminalité et libérera le pays de ces barreaux antisociaux et de l’anxiété ambiante.
Il faut repenser le marché du travail, innover en prenant en compte l’ère numérique, l’intelligence artificielle. Redonner goût à la jeunesse mauricienne en polarisant les besoins en compétences. Le recrutement doit se faire uniquement sur la méritocratie et non sur le népotisme, le favoritisme et le copinage.

Nous avons trop longtemps délaissé notre trésor national, notre Zone économique exclusive (ZEE) mauricienne, grande de 2,3 millions de km2. Il faut une exploitation de notre bijou national, en mettant un point d’honneur à respecter l’écosystème marin.

En conclusion, votre prière pour le pays se résume à …?
Notre pays a besoin que le gâteau national soit partagé équitablement sans omettre d’inclure la diaspora dans le récit national. Il faut que notre roupie retrouve son éclat ; que nos rues deviennent un havre de paix et que chaque citoyen puisse marcher en toute sérénité. Que l’intérêt national prime sur l’intérêt personnel ; que la conscience politique rythme nos actions avec le reboisement de nos forêts, la protection de notre espace marin ! Mon vœu pour 2025 est que chaque Mauricien ressente le bonheur et le bien-être dans les décisions prises par nos dirigeants politiques.

Une réflexion du philologue, écrivain, historien français Ernest Renan résume parfaitement mon souhait en ce début d’année : « Ce qui constitue une nation, ce n’est pas de parler la même langue, ou d’appartenir à un groupe ethnographique commun, c’est d’avoir fait ensemble de grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l’avenir. »

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