Special Education Needs Authority : Des manquements dans un Resource Centre déplorés

Une mère – dont l’enfant fréquente un Resource Centre, géré par la Special Education Needs Authority (SENA) – lance un cri du coeur quant aux conditions dans lesquelles évolue son enfant. Elle déplore le manque d’équipements adaptés et de professionnels pour le suivi adéquat. De plus, dit-elle, lors d’une réunion des parents, récemment, l’éventualité de faire appel à des sponsors pour l’achat de matériel a été évoquée, alors que le centre est financé par le gouvernement.

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« Mo leker fermal. » C’est en ces termes que cette jeune mère d’un enfant à besoins spéciaux s’exprime concernant le manque d’encadrement adapté pour son enfant. « Mon enfant est en âge d’être à l’école primaire. Cependant, aucune école n’a voulu l’accepter, en raison de sa différence. Je me suis retrouvée dans ce Resource Centre du gouvernement et je pensais avoir enfin trouvé la solution pour mon enfant. Plusieurs mois plus tard, je réalise que la SENA nous a vendu du rêve », avance-t-elle.

Elle explique avoir pris la décision d’admettre son enfant dans ce centre, après avoir pris connaissance des facilités offertes, à travers différents articles de presse. « J’ai lu, entre autres, qu’on avait dit que No child should be left behind. Cela m’avait beaucoup réconfortée, car j’avais rencontré pas mal de difficultés jusqu’ici, et surtout des rejets. Toutes les écoles ne veulent pas accepter un enfant avec un handicap. Mais aujourd’hui, je réalise que ce n’est pas du tout ce qu’on avait promis. »

Elle cite, en exemple, le manque de thérapeutes. À ce jour, ajoute-t-elle, son enfant n’a pas été vu ni par un psychologue, ni par un orthophoniste. « Quand j’ai demandé des explications à l’école, on m’a dit que ces spécialistes ont la responsabilité de toutes les écoles de la région. Donc, je me demande quand mon enfant aura l’occasion d’avoir une séance avec elles. » Cette mère se demande ainsi si elle doit trouver les moyens nécessaires pour que son enfant puisse avoir des soins en privé, en parallèle avec l’école. « C’est à se demander si l’éducation est gratuite pour nos enfants handicapés. »

Cette dernière témoigne aussi de l’état de la cour de l’école et de l’absence d’infrastructures de détente. « Il n’y a que l’herbe dans la cour. Il n’y a ni une balançoire ni un toboggan. En revanche, quand je regarde le nouveau centre d’accueil pour les enfants autistes qu’on vient d’ouvrir à Bois-Chéri, je constate que c’est bien aménagé. J’ai le coeur gros. Est-ce que mon enfant ne mérite pas le même traitement ? »

La jeune mère se dit dépassée car elle se bat pour que son enfant ait son autonomie, afin de lui assurer un meilleur avenir. « À son âge, mon enfant est toujours en couche. Il ne peut pas bien parler. Mon plus grand souhait est qu’il puisse être autonome afin qu’il puisse se débrouiller quand je fermerai les yeux un jour. S’il était suivi par les professionnels nécessaires, il aurait pu faire des progrès. Un jour, une préposée m’a même dit que je dois l’emmener faire ce suivi à l’hôpital. »

La situation dans ce centre a été discutée lors d’une réunion des parents récemment. « Certains ont évoqué la nécessité de faire appel à des sponsors pour pouvoir équiper l’école. Je trouve cela aberrant, car c’est un centre géré par le gouvernement. C’est pour cela que nous avons voulu faire entendre notre voix », dit-elle.

Soulignons que dans le dernier budget, la SENA a bénéficié d’une enveloppe de Rs 11,5 millions pour l’aménagement d’une unité spécialisée dans cinq écoles primaires, ainsi que pour des travaux dans deux autres écoles.

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