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Safe City Project (Rs 16 milliards) : Big Brother coming soon !

  • Plus de 800 vidéo-caméras intelligentes déjà installées sur 300 sites à travers le pays
  • Le Command and Control Centre sous le contrôle de la police en phase terminale à Ebène

L’installation des caméras dans le cadre du projet Safe City, comprenant des investissements de Rs 16 milliards, se poursuit sur le terrain. Quelque 800 de ces caméras de surveillance, dites intelligentes, ont été installées à travers le pays. Pour l’heure, elles ne sont pas encore activées.

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Le calendrier du projet Safe City prévoit que les caméras devraient « go live » au début de 2019, soit au plus tard en mars. Le Command and Control Centre se situera à Ebène. Il servira comme tour de contrôle aux 4 000 caméras de surveillance ainsi que pour toutes les logistiques de sécurité. Une étape qui arrive à échéance en cette fin d’année.

De sources autorisées, nous apprenons en cette fin de 2018 que sur les 2 000 sites identifiés, 300 installations ont été complétées. Les techniciens de Huawei procèent, eux, au réglage technique. « Pour l’heure on reste au stade de physical installation et nous serons en situation live durant le premier trimestre de 2019 », laisse entendre un des responsables de ce dossier, considéré comme une priorité par l’équipe gouvernementale.

Ce contrat de Safe City Project a été alloué au partenaire de Mauritius Telecom, Huawei Technologies, en décembre 2017 après un emprunt contracté par MT et garanti par l’État de l’Exim Bank de Chine.

L’une des principales composantes comprend l’installation de 4 000 Intelligent Video Surveillance (IVS) caméras sur plus de 2 000 sites, ainsi que 300 Intelligent Traffic Surveillance (ITS) Cameras sur 75 sites sous le signe de « security convergence ».

Ces ITS devraient, dit-on, surveiller et faciliter la circulation dans les routes principales du pays. Ils relaieront également en temps réel des informations sur le trafic en général et la sécurité destinées aux usagers de la route pour la planification des trajets.

Outre l’installation de ces 4 000 caméras de surveillance intelligentes, 4 500 trunking smart handsets et 500 trunking vehicle radios font aussi partie du deal Mauritius Telecom-Huawei Technologies pour garantir un système d’intervention d’urgence. Plusieurs de ces équipements de communication entre les policiers sont déjà en utilisation ces jours-ci, notamment parmi les motards de police de la Traffic Branch.

Command and Control Centre pour la police

Ce projet de Safe City devrait aussi, durant l’année 2019, déboucher sur un nouveau fonctionnement du service hotline 999 en cas d’urgence avec un nouvel Emergency Response Management System (ERMS) mis en place. Il s’agira d’un Next Generation 999 System qui gérera les interventions et qui sera capable de recevoir un nombre accru d’appels d’urgence et les acheminer vers les différentes unités concernées en l’espace de 15 minutes.

Sauf que pour le moment, la tour de contrôle pour opérer le projet Safe City est en phase terminale d’aménagement à Ebène. Ce Command and Control Centre, qui sera le cœur même de ce réseau de Safe City, sera opéré par la force policière.

Pour l’heure, avance-t-on parmi les responsables, le gros travail de networking informatique est en train d’être complété dans ces Police Quarters d’Ebène.

Du côté de ceux qui défendent ce projet, on se veut rassurant au sujet de ces surveillances.

« Ni MT ou encore moins Huawei aura accès aux informations de ces caméras. Ces données seront exclusivement au service de la police du pays », laisse entendre notre source.

Cette dernière affirme dans la foulée que l’accord MT-Huawei ne couvre que l’aspect des logistiques et des équipements du Safe City Project. Au fur et à mesure que ces caméras sont installées à travers, les responsables comptent « go live » durant les premiers mois de 2019.

Huawei au cœur des controverses

La compagnie chinoise des télécoms Huawei attire en fait une certaine méfiance dans plusieurs juridictions du monde et non pas des moindres. En effet, l’Inde, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ou encore le Japon ont banni l’utilisation de ses équipements.

Ce manque de confiance découlerait du fait que cette compagnie, colosse de la téléphonie mondiale, a comme un de ses fondateurs un ancien membre de l’armée chinoise. Ce qui laisse planer des doutes à l’effet qu’elle serait utilisée à des fins de renseignements chinois.

Au Royaume-Uni, s’il n’y a aucune interdiction officielle contre la compagnie chinoise, les infrastructures de celle-ci quant à son déploiement du 5G ont déjà été retirées par certains opérateurs. Plusieurs dirigeants internationaux ont émis des réserves sur Huawei notamment que l’Union européenne devrait s’inquiéter du géant des télécoms à cause des risques en matière de sécurité.

Au parlement le 11 décembre, le député travailliste, Osman Mahomed, avait attiré l’attention du Premier ministre, Pravind Jugnauth, sur les controverses autour de la compagnie Huawei.

« Il est bien connu que les États-Unis ont signalé des problèmes de sécurité en ce qui concerne Huawei dans le passé. Le problème est que les données personnelles des citoyens seront saisies et pourront être utilisées si Huawei en décide ainsi. Il y a des craintes qu’il puisse y avoir une intrusion dans la vie des citoyens », avait affirmé le député rouge Mahomed.

Mais Pravind Jugnauth a indiqué qu’il n’y avait rien à s’inquiéter en ce qui concerne Maurice. « Nous avons essayé de savoir s’il y avait un problème en ce qui concerne la société Huawei et jusqu’à présent, j’ai dit, jusqu’à présent, il n’y a rien. What evidence there is elsewhere does not mean to say that it is happening here in this country »,avait déclaré le chef du gouvernement à l’ajournement des travaux parlementaires ce jour-là.

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