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Reportage à la clinique Bon Pasteur : la santé de vos os entre de bonnes mains 

Elle est une incontournable de la région de Rose-Hill et du secteur médical privé. La clinique Bon Pasteur, qui vient de fêter ses 90 ans d’existence cette année, nous a ouvert ses portes pour ce reportage. Nous avons ainsi pu découvrir le département orthopédique, soit celui qui se charge de « réparer les os cassés », et de discuter avec les médecins spécialistes ainsi qu’avec Sophie et Sheela, les infirmières dévouées de la clinique. Une aubaine également pour avoir un aperçu de l’état des os et des articulations des Mauriciens.

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Nous nous sommes mis dans la peau d’un patient souffrant, le temps de ce reportage d’un peu plus d’une heure, histoire de vivre les choses en temps réel. Première étape : l’accueil. Sophie, une des trois infirmières en charge du département infirmier de la clinique composé d’un effectif d’une trentaine de personnes, nous accueille avec un large sourire. « Lorsqu’un patient arrive, nous essayons de le rassurer, de l’écouter et ensuite de le diriger vers la personne qu’il faut », nous dit-elle. Sophie explique que ce métier, qui comporte aussi des risques, reste un métier noble qui demande beaucoup de patience. « Nous essayons d’inculquer ces valeurs-là aux nouvelles recrues. C’est aussi la philosophie de la clinique, mais c’est aussi la base du métier. Nous devons rester à l’écoute des gens qui sont en souffrance », souligne Sheela, autre infirmière de carrière de la clinique.

Nous le disions plus tôt, nous continuons notre reportage en tant que patient, ayant soi-disant fait une chute. Après être passé par la réception et avoir vu les infirmiers, direction la salle de consultation avec un médecin généraliste pour un examen clinique. « C’est l’étape la plus importante ! », lance le Dr Ashok Manraj, radiologue et chef de département de radiologie de la clinique Bon Pasteur. Médecin chevronné et de carrière, le Dr Ashok Manraj est un peu de la bonne vieille école. « Je ne pense pas que ce soit nécessaire pour un patient de faire des dizaines de tests à son arrivée en clinique. C’est pour cela qu’il est important pour un médecin de prendre son temps avec son patient, de l’écouter, de l’examiner, pour lui demander où il a mal. En fin de compte, c’est le patient qui vous guidera au diagnostic. Et c’est après ce premier examen clinique essentiel que l’on pourra procéder à la prochaine étape du CT scan ou de l’échographie, ou autres », explique-t-il.

Une population vieillissante aux os fragiles

Le Dr Ashok Manraj nous raconte ainsi l’histoire d’un patient qu’il a traité récemment avec un de ses collègues et amis d’études en France, de passage à Maurice. « Un patient a fait une chute et est arrivé avec la jambe enflée et gros comme ça ! Après le premier examen clinique, on a décidé de faire une échographie, car elle permet de voir les tissus mous, tandis que le CT Scan, par exemple, permet d’observer les os, pour faire simple. » Le patient en question avait développé un énorme hématome, indétectable au CT Scan, mais visible pendant l’échographie. Comme quoi, même après 40 ans de bons et loyaux services à Hippocrates, l’on ne cesse d’en apprendre tous les jours sur le fonctionnement du corps humain.

Le rôle du Dr Ashok Manraj au sein de département d’orthopédie, mais aussi de la clinique, est donc sacro-saint. Extrêmement méticuleux, lui et son équipe ne laissent rien passer. Pa ailleurs, la clinique est dotée d’appareils à la pointe de la technologie dont un CT Scan Spiral à 6 barrettes rendant possible toutes les analyses sauf celles concernant le cœur ; un appareil à Rayons X avec radio digitale permettant l’angiographie, la mammographie et la densitomètrie osseuse et un appareil à échographie avec Doppler couleurs. Bref, une équipe bien… équipée. Cela étant dit, après avoir discuté avec le Dr Manraj, le patient que nous sommes souffre toujours. Notre infirmière Sophie nous dirige donc vers le Dr Panchoo, chirurgien orthopédique à la clinique Bon Pasteur pour une intervention chirurgicale « menti menti ».

« Aider le patient à récupérer sa mobilité »
Calme et patient, il nous explique que dépendant des cas, une intervention chirurgicale sera définie uniquement après examen médical. « Nous avons des cas d’urgences médicales où il faut opérer le patient le plus vite possible, et des cas de pathologies froides, etc. qui eux ne nécessitent pas nécessairement une intervention chirurgicale », dit-il. Le Dr Panchoo souligne aussi qu’il reçoit beaucoup de patients âgés et « face à une population vieillissante, il est important de faire un bon diagnostique et de donner les soins appropriés pour soulager la douleur du patient. » Il s’assure aussi du suivi postopératoire des patients, « car il faut savoir que la chirurgie comporte évidemment des risques : risques d’infection, de saignement, de déficit neuro-vasculaire, etc. Un suivi est donc primordial, car il permet de dépister précocement des complications, mais aussi de garder un œil sur la récupération et les progrès du patient. La rééducation forme d’ailleurs un axe très important dans le domaine de la chirurgie orthopédique. Nous travaillons en étroite collaboration avec des physiothérapeutes pour le bon déroulement du traitement : ces derniers doivent suivre les consignes du chirurgien orthopédique en ce qui concerne les exercices à effectuer ainsi que la mobilité du patient. »

Ce qui nous ramène à la dernière étape de notre visite. Avec Sophie, notre infirmière toujours à nos côtés pour nous rassurer et nous conseiller, « car la douleur est normale et il faut être patient et suivre les conseils des médecins pour une guérison rapide dans les meilleures conditions », nous avons rendez-vous avec Sandra Li Ting, kinésithérapeute depuis une vingtaine d’années. « Notre rôle est de soulager la douleur du patient et de l’aider à récupérer sa mobilité, entre autres », dit-elle. Travaillant uniquement sur présentation de prescription médicale, elle aussi abonde dans le sens du Dr Panchoo. « Nous avons beaucoup de vieilles personnes en réhabilitation et nous les mettons très vite sur pied après leur opération, pour une meilleure récupération. » Elle explique que malgré la peur d’avoir mal, ou de se faire mal, il est important d’agir vite et d’avoir les bons gestes. « C’est normal, mais après le patient doit se dire que ce qu’il fait comme exercices à la clinique, une ou deux fois semaine, il doit pouvoir les faire chez lui, une ou deux fois par jour. »

Sandra Li Ting reste ainsi à l’écoute des patients. « Nous avons aussi des patients sportifs, qui eux aussi, ressentent de la peur après une chute, mais cela fait partie du processus. » Sophie et Sheela nous confient ainsi que souvent elles vont essayer de détendre l’atmosphère face à un patient qui souffre. « On va lui dire, par exemple, qu’il se refera une jeunesse, après avoir eu une intervention chirurgicale au niveau des hanches, etc. Des petites choses qui peuvent aider à remonter le moral d’un patient, et je pense que c’est ce qui fait la force de notre département orthopédique. » Après plus d’une heure, notre reportage de « malade imaginaire » prend fin. Si évidemment, la clinique Bon Pasteur reste un service de santé privé et payant, l’on peut tout de même consentir que le sentiment que nos os sont entre de bonnes mains est bien réconfortant.

 

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