Océan Indien – Souveraineté territoriale – Chagos: Mission à Londres pour l’Attorney General Gavin Glover

Face à la pression à la Chambre des Communes, le ministre de la Défense britannique concède : "The UK has not had any discussions with the incoming Trump administration over the crumbling Chagos Islands deal"

Les négociations entre Port-Louis et Londres autour d’un Much Better Deal sur le Draft Political Agreement du 3 octobre de l’année dernière au sujet de la restitution de la souveraineté de Maurice sur les Chagos, abordent en ce début d’année une phase décisive. Avec l’échéance du 20 janvier, date de l’investiture de Donald Trup à la présidence des États-Unis, l’Attorney General, Gavin Glover, dirige une mission quasiment de la dernière chance à Londres aux termes des arrangements décidés entre les deux parties. La Chagos Political Cell, présidée par le Premier ministre, Navin Ramgoolam, et comprenant le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, l’Attorney General, et le ministre des Affaires étrangères, Ritesh Ramful, s’est réuni, hier, en vue de mettre au point le dossier des discussions de ce round, devant se dérouler à Londres cette semaine.

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En effet, l’Attorney General s’est envolé, hier soir, pour la capitale britannique à la tête d’une mission d’experts du gouvernement, dont Milan Meetarbhan, et l’ancien Solicitor-General, Me Dhiren Dabee, Senior Counsel, qui a été étroitement lié aux différentes étapes de l’évolution de l’affaire des Chagos. La délégation aura des séances de travail avec des interlocuteurs anglais à Londres et s’appuiera principalement sur les Counter-Proposals en trois volets du 30 décembre, dont la question de l’exercice de la souveraineté de Maurice dans son intégralité sur les îles de l’archipel des Chagos, une révision de la formule de la compensation, avec un Inflation Foolproof Index et la question de la durée du bail pour la base américaine de Diegio Garcia.

À l’Hôtel du Gouvernement, l’on se garde de faire des commentaires au sujet des développements intervenus ces derniers jours dans le but de ne pas gêner les échanges de cette fin de semaine. La seule indication est que le déplacement de la mission Glover à Londres cette semaine est la confirmation que les consultations anglo-mauriciennes sur les Chagos sont toujours On et que les deux parties sont encire engagées pour la signature d’un traité bilatéral, confirmant la fin du processus de décolonisation de Maurice.

Par contre, à Londres, dès la reprise des travaux à la Chambre des Communes en début de semaine, le parti Conservateur, qui avait enclenché les négociations dès le 3 novembre 2022, est repassé à l’offensive pour tenter de faire reculer le Premier ministre britannique, sir Keir Starmer sur le dossier des Chagos. Couvrant les débats, la presse britannique, entre autres The Independent et le Daily Mail, reprend en boucle une déclaration du secrérare d’État à la Défense britannique, John Healey, à l’effet que Londres n’a pas encore abordé la question avec le prochain président américain, Donald Trump, l’unique espoir du gang des Anti-Chagos Deal de faire capoter cette démarche politique sur fond de droit international.

« The UK has not had any discussions with the incoming Trump administration over the crumbling Chagos Islands deal, the defence secretary has admitted, amid growing concerns over the future of the agreement. While the outgoing Biden administration supported the deal, Donald Trump’s team is looking for a way to veto it as a result of concerns over possible Chinese interference », fanfaronnait en début de semaine The Independent.

D’autre part, répondant au Shadow Defence Minister, James Caitlidge, lors de la première séance du Question Time de cette année à la Chambre des Communes, le ministre John Healey, s’est appesanti sur le fait que « I regret the Conservative carping over the Diego Garcia deal. The negotiations were started by Conservative Ministers, who conducted 11 rounds of negotiations. The agreement safeguards the effective operation of the joint UK-US base for at least 99 years. It is supported by US agencies and is welcomed by India, the African Union and the UN Security Council—almost everyone, it seems, except the Conservatives. »

Le secrétaire d’État à la Défense britannique maintient que « the agreement means that the base will be undisputed and legally secure for the first time in 50 years. The US Defence Secretary described it as an “historic agreement”. It will safeguard the strategic security interests of our two nations and our partners in the Indo-Pacific region.”

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