MV Peros Banhos : des risques à la sécurité pour la CHCL

  • Le manque d’infrastructure appropriée et les conteneurs rouillés préoccupent les stevedores

Des employés du port, dont des stevedores et des Lashers de la Cargo Handling Corporation Ltd (CHCL) sont ces jours-ci préoccupés par la situation qui règne à bord du MV Peros Banhos, soit en termes des risques à la sécurité. C’est du moins ce que laissent entendre plusieurs d’entre eux qui se chargent de l’arrimage et dépotage à bord du nouveau navire qui a été mis en opération depuis février dernier.

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Les employés concernés mettent en avant un manque d’infrastructure appropriée pour qu’ils procèdent à leur travail dans la sérénité. Ceux qui y travaillent soutiennent que les conditions dans lesquelles ils opèrent depuis la mise en service du MV Peros Banhos sont dangereuses, notamment dans le cadre des opérations d’embarquement et débarquement de conteneurs. L’acquisition du navire a été entièrement financée par la Mauritius Shipping Corporation Ltd à hauteur de 20 millions de dollars. Les stevedores qui effectuent ces travaux mettent en avant les difficultés qu’ils encourent pour circuler entre les conteneurs, se trouvant à bord du navire porte-conteneur assurant la liaison maritime entre Maurice et les îles de l’océan Indien.

L’architecture du bateau s’avère des plus compliquées pour la mise en place des conteneurs à bord. « Bann bato lor ki nou’nn travay avan, kan instal kontener tou kole ansam. Sannla, li pa parey. Kan instal bann kontener la, ena enn gros lespas ki pe kite ant zot. Sa li bien danzere pou bann travayer ki pe mont lor bann kontener la » laissent entendre des employés de la CHCL.

Les employés qui se font entendre déplorent qu’ils ne disposent pas d’équipements nécessaires pour bouger entre ces conteneurs qui sont placés en hauteur à bord du navire. « Nou pe bizin sirkil ant sa ban kontener, parfwa sote par nou mem. Sa li bien ot sa, kan fini plas zot enn lor lot. Si enn fos mouvman al deroule, ou kapav imazine ki oter sa dimounn la pou tonbe », met en garde un des employés travaillant pour le compte de la CHCL.

Des questions se posent quant aux spécificités définies et communiquées au chantier naval. Des employés affirment ne pas comprendre pourquoi avoir commandé un tel navire. « So por kontener li diferan. Depi linn vini an oktob dernie nou ti fini trouv sa ek nou’nn fer management kone », indique-t-on. Le cargo polyvalent est en effet d’une capacité de 370 conteneurs pesant chacun 14 tonnes métriques. « Nou pa finn abitie travay ek sa prinsip ki ena enn distans ant ban kontener », fait-on comprendre avec force.

Pour pallier cette distance, l’on aurait fourni des échelles à ces employés pour qu’ils puissent bouger entre les conteneurs. « Pe donn nou lesel pou mars ant sa ban kontener-la. Be si enn kiken glise. Bondie gran, ziska ler pa finn ena problem me ziska kan pou ale ek sa ? 2024 pa kapav travay dan ban kondision koumsa. Ou kit ou lakaz ou fami pou vin zwe ar lamor », déplorent ces employés de la CHCL.

L’on fait aussi part que les conteneurs qui se trouvent à bord du MV Peros Banhos sont également rouillés. « Nou pe marse lor sa kontener-la lao. Sa pe rouye. Dan pa lontan, ou sir ki sa lakok la pou kase. Eski fode ena blese ou mor dom lerla ki pou pran kont ? », se demandent plusieurs employés du CHCL. À la place de ces échelles, on affirme que des passerelles, des Gangways convenables et sécurisés auraient dû être fournis.

Les supérieurs hiérarchiques aussi bien que le management ont été informés de cette situation depuis plusieurs mois. « Nou finn tir foto, nou’nn koze me ziska ler tou parey mem », souligne-t-on. Le management aurait indiqué que des solutions seraient en train d’être trouvées, le syndicat faisant également pression sur ce dossier. Ces employés de la CHCL disent prendre leur mal en patience en espérant que rien de grave ne se produise dans l’intervalle.

Affaire à suivre…

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