En août 2008, Monseigneur Roger Chung, évêque d’Antsiranana à Madagascar, se trouve en France où son fils aîné travaille à Aix-en-Provence. Au cours d’une cérémonie religieuse, il est victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) qui le paralyse partiellement. Deux ans après, à force de courage et de volonté, Mgr Chung a recouvré l’usage de la parole, retrouvé en partie l’usage de sa main droite, marche et peut conduire une voiture automatique. Dans l’interview qu’il a accepté de nous accorder cette semaine, l’ancien évêque d’Antsiranana affirme qu’on peut survivre à une attaque cérébrale et que la volonté peut modifier les faiblesses du corps humain.
Résumons votre parcours professionnel, Mgr Chung. Après vos études secondaires, vous entrez à Floréal Knitwear où vous obtenez une bourse d’études pour la Grande-Bretagne. À votre retour, vous êtes nommé manager et sept ans après vous démissionnez pour commencer des études de théologie. Qu’est-ce qui provoque cette décision difficile pour un homme marié et jeune père de famille ?
La foi. J’ai toujours été proche de l’église anglicane et de ses institutions. En janvier 1980, l’évêque de Maurice, Trevor Huddleston, a fait un appel pour trouver de jeunes prêtres pour Maurice et l’Afrique. J’ai entendu cet appel et j’y ai répondu en démissionnant de Floréal Knitwear, avec l’accord de mon épouse, et suis entré au collège théologique de St-Paul pour des cours accélérés. J’y ai suivi des cours pendant deux ans à Maurice suivi d’une année à Perth avec des cours spécialisés pour comprendre la complexité de l’être humain afin de pouvoir lui venir en aide en cas de besoin.
Et après trois ans d’études vous êtes ordonné prêtre ?
Effectivement. J’ai été ordonné prêtre à mon retour à Maurice en 1983 et j’ai été affecté à la paroisse de St-Patrick, à la Plaine Verte. J’y suis resté vingt ans, j’ai fait revivre cette église, augmenté le nombre de fidèles, agrandi la salle d’oeuvre et introduit le mouvement charismatique, entre autres innovations. Petit à petit, des fidèles venant de différentes régions du pays ont fréquenté nos réunions…
Vous étiez, en quelque sorte et avant lui, le Jocelyn Grégoire de l’église anglicane…
Je ne me compare à personne. Je me suis contenté d’imiter ce que faisait l’apôtre Paul : le travail de missionnaire de la parole de Dieu, rassembler les fidèles au sein de l’église. Pour ce faire, on ne peut rester au sein de l’église à attendre les fidèles, il faut sortir de l’église et aller vers eux. Je l’ai fait en même temps dans plusieurs autres paroisses. J’avais de l’énergie à en revendre pour ça. Comme tous les missionnaires
Quand et comment devenez-vous évêque d’Antsiranana, à Madagascar ?
C’est en 2003, après la mort de l’évêque en place, Mgr Keith Benzies. Vu, et je le dis en toute modestie, mon rayonnement de missionnaire et ma fougue au sein de l’église anglicane de Maurice et dans la région, les évêques malgaches ont proposé que je sois nommé évêque d’Antsiranana (ex-Diégo Suarez).
Qu’entendez-vous par votre fougue en tant que missionnaire ?
Cette fouge, ce besoin d’aller vite qui m’habitent a pu être parfois mal compris par la hiérarchie de l’église, habituée à une attitude plus posée, plus administrative. Je suis un innovateur, un précurseur et cela peut être parfois mal compris, mal interprété, mais cette fougue m’a également valu une réputation de fonceur. D’un homme d’église dynamique, qui prend des initiatives, bouge et fait bouger les gens et les choses. Je crois que tout cela a joué dans la proposition faite pour devenir l’évêque d’Antsiranana. Il y a eu trois élections qui n’ont pas été concluantes suivies par ma nomination par le synode du diocèse.
Vous étiez candidat à ce poste ?
Non, je ne l’étais. On m’avait mis au courant de la proposition. On m’a prévenu que c’était un poste dur, dans une province pauvre d’un pays qui connaissait de gros problèmes politiques et économiques. J’ai répondu que je ne pouvais pas dire non à l’appel de Dieu et j’ai accepté.
Sans hésiter, sans réfléchir ?
Nous avions une bonne vie à Maurice avec un confort certain. Ma femme devait démissionner de son emploi, abandonner ses acquis. Je savais que cela allait être dur à Madagascar, mais après consultation avec mon épouse, j’ai accepté. Je vous le redis : on ne peut pas refuser cet appel.
Vos enfants étaient d’accord ?
Mon fils aîné était déjà en Australie pour ses études universitaires. Mon cadet, qui avait neuf ans à l’époque, était contre cette décision. Au début, il était contre et puis il s’est habitué à ce diocèse trois fois plus grand que Maurice, dont une grande partie dans la brousse.
Combien de temps avez-vous été évêque d’Antsiranana ?
Pendant sept ans. Cela a été une expérience exaltante que j’ai vécue à fond avec ma fougue. Nous avons pu rénover plus de 25 églises, construire quelques nouvelles et même une cathédrale.
Une cathédrale ?
Une vraie cathédrale dont la construction m’a valu des démêlés avec la justice malgache suite à de fausses accusations. On m’a traduit en justice la veille de l’inauguration pour avoir, soi-disant, construit une cathédrale sans respecter les normes et sans les permis nécessaires. Nous avons tout démenti et l’instance judiciaire qui avait été saisie s’est déclarée incompétente et a renvoyé l’affaire à une autre instance, et le procès est toujours en cours.
Et en dehors de la cathédrale, qu’avez-vous fait à Antsiranana ?
Beaucoup de choses : répandre la parole de Dieu, venir en aide à ceux qui en avaient besoin, et ils étaient nombreux dans ce cas. Nous avons également fait construire des centres de formation, augmenté le nombre de fidèles. On disait que les Malgaches allaient mora, mora, lentement, lentement, mais moi j’ai adopté le rythme rapide et j’ai été suivi.
Par tous les prêtres ?
Non, par une partie seulement.
Vous étiez en avance sur votre temps ?
Malheureusement. On avait l’habitude des évêques pondérés, prenant leur temps pour réfléchir et décider. J’étais, comme je vous l’ai dit, le contraire de cette manière de faire. Mais malgré tout cela, quand les gens ont compris comment je fonctionnais, ils m’ont suivi. Madagascar avait enregistré trop de retards dans tous les domaines, il y avait urgence dans tous les secteurs et on ne pouvait pas attendre.
Est-ce qu’il y a une action entreprise pendant ces sept années passées à Madagascar dont vous êtes particulièrement fier ?
Je dirai que le fait d’avoir pu faire ordonner les trois premières femmes prêtres anglicanes de Madagascar compte parmi les choses dont je suis fier. Cela ne s’est pas fait sans mal. La hiérarchie et les gens qui disent savoir avaient refusé ma proposition en arguant que j’allais contre les coutumes malgaches. J’ai proposé au synode de mon diocèse d’étudier la question et ses membres, composés en majorité d’hommes, se sont prononcés en faveur de l’ordination de trois femmes prêtres. Quand j’ai quitté Madagascar il y avait dans mon diocèse trois femmes prêtres et trois diacres, l’étape précédant la prêtrise. Avec la construction de la cathédrale, c’est le souvenir le plus marquant de mes sept années passées à Madagascar.
Arrivons-en maintenant à l’attaque vasculaire cérébrale dont vous avez été victime et qui va changer fondamentalement votre vie. Quand survient-elle ?
Il faut au préalable souligner que je souffrais d’hypertension, on m’avait prescrit un traitement et je ne prenais pas régulièrement les médicaments. En août 2008, je me suis rendu en Grande-Bretagne pour une réunion et au retour, je devais faire un saut en France pour voir mon fils aîné, qui travaillait à Aix-en-Provence. J’ai été invité à donner un témoignage sur la situation à Madagascar dans une église évangélique. À la fin de mon témoignage, j’ai eu un accident vasculaire cérébral et je suis tombé. Il y avait deux médecins dans l’assistance qui m’ont donné les premiers soins et m’ont fait conduire l’hôpital.
Il y a une chose qui n’est pas claire. Vous aviez de l’hypertension et vous ne preniez pas toujours vos médicaments ?
Malheureusement, je ne savais que l’hypertension est une maladie très sérieuse. Je ne savais pas qu’il fallait suivre les instructions du médecin à la lettre et toujours prendre les médicaments. Je l’ai appris à mes dépens. J’ai donc eu une hémorragie cérébrale et si je n’étais pas en France, près d’un hôpital, si j’avais été dans la brousse à Madagascar, je ne serais pas en train de vous parler aujourd’hui
Quand avez-vous repris connaissance ?
Plusieurs jours après, à l’hôpital. J’étais complètement k.o, hémiplégique à cent pour cent. Je ne pouvais pas remuer le côté droit de mon corps. Je ne pouvais pas parler. Je pouvais tout juste balbutier un peu, mais personne ne me comprenait.
Aviez-vous conscience de ce qui vous était arrivé ?
Non. Je ne pouvais pas m’exprimer. Je me rendais compte que j’étais en train de vivre quelque chose de bizarre : mon cerveau disait à ma main droite de bouger et elle ne remuait pas. Pendant une semaine j’ai essayé de faire bouger un peu ma main, sans succès, et j’ai compris que quelque chose de très grave s’était passé en moi. J’avais été un homme rempli d’énergie et là je ne pouvais rien faire avec mon corps. Je ne pouvais pas bouger. On me mettait dans une chaise roulante pour me déplacer. On me mettait des langes. J’étais devenu un bébé dans un corps d’homme.
Vous n’avez pas eu un sentiment de révolte vis-à-vis de Dieu qui vous abandonnait alors que vous aviez plein de projets pour glorifier son nom dans votre diocèse à Madagascar ?
Il faut que je précise une chose : avec la situation politique qui devenait de plus en plus compliquée, j’avais commencé à me faire des soucis pour la sécurité de mon épouse et de mon fils cadet. J’avais donc commencé à entamer des démarches pour quitter Madagascar où la situation devenait dangereuse. Quand j’ai eu mon accident, les démarches pour revenir à Maurice étaient en cours.
Vous êtes resté trois mois à l’hôpital, vous aviez l’espoir de pouvoir un jour récupérer un peu de vos facultés physiques ?
Je ne pouvais pas penser. J’ai vraiment repris conscience deux semaines environ après mon accident. C’est là que j’ai compris l’étendue des dégâts : comme je vous l’ai dit, la partie droite de mon corps était paralysée. Mais heureusement, Dieu m’avait donné une foi sans faille.
Vous n’avez jamais eu l’envie, pour ne pas dire la tentation, de dire à votre Dieu, pour la gloire de qui vous aviez tellement travaillé au point de négliger votre santé, qu’il vous avait abandonné ?
J’ai toujours eu une foi libre et Dieu est, lui aussi, libre. L’AVC que j’ai eue n’est pas de la faute de Dieu mais la mienne. C’était à moi de prendre les médicaments, de suivre mon traitement.
Reposons une question à laquelle vous n’avez pas répondu. Vous n’avez jamais ressenti un sentiment de révolte face à ce qui vous était arrivé ?
Disons que j’ai un caractère bien trempé. Quand quelque chose m’arrive, je ne mets pas le blâme sur les autres ou sur Dieu, j’assume la situation et je l’analyse. Je sais que je suis dans cet état parce que je n’ai pas pris mes médicaments contre l’hypertension. Ce n’est pas de la faute de Dieu, de mon épouse ou du médecin, c’est moi qui aurais dû avoir géré la situation en faisant ce qu’il fallait. Dieu n’a rien à voir dans tout ça.
On comprend maintenant l’expression la foi peut déplacer des montages. Quand est-ce que vous décidez de vous battre pour essayer de récupérer un peu de vous facultés physiques perdues ?
Il faut d’abord vous dire que quand je suis rentré à Maurice, après trois mois d’hospitalisation en France, je ne pouvais rien faire. Je ne pouvais pas marcher, je me traînais, je ne pouvais pas bien parler pour me faire comprendre. Mon cerveau fonctionnait mais il était prisonnier de mon corps. J’étais complètement dépendant des autres. C’est dur pour quelqu’un qui a toujours été fougueux, toujours en route. En raison de mon passé de sportif, je faisais de petits progrès, mais je n’étais pas sûr de moi. Et puis, une année après mon retour, le déclic s’est produit.
Où et comment ?
Quelqu’un, que je connaissais très bien, devait se marier à l’église de St-Patrick à Plaine-Verte, ma première paroisse. L’évêque et les prêtres n’étaient pas disponibles et la mère du futur marié est venue me demander de célébrer le mariage. Elle aurait pu avoir demandé un prêtre en « bon état », mais elle et sa famille préféraient le prêtre en très mauvais état que j’étais devenu. J’ai beaucoup hésité. Je me suis dit que je si ratais quelque chose dans la cérémonie, j’allais être surnommé pas le prêtre en mauvais état, mais le prêtre comique, bouffon.
Vous aviez conscience que les gens se moquaient ou avaient pitié de votre handicap ?
Oui, j’en avais conscience, comme tous les handicapés. Et croyez-moi, c’est une blessure profonde. Les gens « normaux » ne se rendent pas compte, mais les handicapés sont très sensibles, ultra sensibles même, sur ce sujet. On est déjà diminués, les sourires, les regards moqueurs ou de pitié nous diminuent davantage. D’autant que nous n’avons pas choisi d’être handicapés.
Vous pouviez marcher à l’époque, c’est-à-dire il y a un an de ça ?
Non, je ne pouvais pas marcher. Je pouvais juste traîner mon corps. Je commençais à récupérer une petite partie de mon corps. Mais j’étais actif, hyper actif même dans ma tête. On me donnait deux exercices à faire et j’en faisais cinq. J’ai réfléchi : la dame me faisait confiance alors que ce n’était pas le cas pour moi. Elle était sûre que j’allais pouvoir donner la bénédiction, moi non. C’est cette confiance en moi qui a été le déclic. Je devais mériter cette confiance. J’ai accepté de bénir le mariage et je me suis entraîné pendant des heures et des heures pour bien articuler les prières, devant la glace, pour apprendre à me tenir plus droit avec l’aide de mon bâton d’évêque. Le jour du mariage, non seulement je me suis tenu droit, mais j’ai bien dit les prières, j’ai prêché et j’ai même chanté.
C’est à partir de ce moment que vous commencez le combat ?
C’était comme si on avait allumé un feu en moi. Vous savez, pour vous parler à peu prêt correctement, je dois faire des efforts très durs. Je dois mobiliser tous les muscles de ma bouche, les forcer à faire ce qu’ils avaient oublié avec l’attaque cérébrale. Pour faire lever un peu ma main paralysée, je dois faire appel à des énergies extraordinaires, me battre à chaque seconde. Je le fais parce que je me suis dit que le fait que j’étais resté en vie voulait dire quelque chose. Mon heure n’était pas arrivée. M’apitoyer sur mon sort et mes douleurs ne vont pas m’apporter un soulagement. Il vaut mieux puiser dans la douleur l’énergie pour faire bouger les choses.
Et ça marche, on dirait. Quand vous avez eu l’attaque vasculaire cérébrale, les médecins ont diagnostiqué une paralysie totale du côté droit. Ce n’est plus le cas aujourd’hui…
Mon esprit et mon moral sont à 100%. Je ne sais pas quel est le pourcentage de récupération de mon corps, mais il y a du progrès. Je peux marcher, bouger ma main paralysée.
Votre foi, elle, doit dépasser les 200%…
Je ne l’ai pas mesurée, mais en tout cas, elle dépasse la norme. Sans elle je ne serais pas devenu celui que je suis aujourd’hui. C’est elle qui est mon moteur.
Il fonctionne bien ce moteur puisqu’il vous permet aujourd’hui de conduire une voiture automatique, deux ans après votre AVC…
J’ai réussi à le faire parce que je suis motivé à cent pour cent. Je fais juste les mouvements qu’il faut en conduisant prudemment. Tout cela prouve que c’est l’esprit qui dirige le corps et pas le contraire. J’ai un esprit normal dans un corps diminué et j’apprends tous les jours à l’utiliser tel qu’il est, avec ses défaillances.
Avez-vous subi une dépression après l’AVC ?
Non. La dépression c’est quand on est perdu. Quand on refuse les choses qui vous arrivent et on blâme quelqu’un ou quelque chose d’autre que soi. On tombe dans la dépression quand on n’accepte pas ce qui vous arrive, on se laisse glisser dans cet état, on ne réagit pas, on ne régit plus, la frustration grandit et on perd le contrôle de soi. Moi, je m’accepte tel que je suis et, comme je vous l’ai dit, je suis libre et responsable de mes actes. J’ai une relation avec Dieu qui me permet de vivre pleinement ma vie, quel que soit l’état de mon corps. Je lui ai dit qu’il était le Dieu qui guérit et lui ai demandé de me donner le courage de faire ce qu’il faut pour guérir. Si je n’avais la foi, je serais complètement anéanti, comme je l’ai été les premiers jours après l’attaque cérébrale. Je n’aurais pas eu le courage de me battre. Je dois faire cent cinquante pour cent d’efforts pour atteindre 50% de résultats. Pour que je paraisse un peu normal.
Cela vaut-il la peine de faire tous ces efforts douloureux ?
C’est le défi de la vie. Quand on est bien dans sa peau, dans son corps, on n’est pas nécessairement bien dans son esprit et dans son âme. Moi je souffre dans mon corps mais je n’ai aucun problème avec mon esprit et mon âme. Parfois, les souffrances de l’esprit et de l’âme sont pires que celles du corps. Il faut arriver à l’équilibre entre ces trois parties du corps dans cette chose mystérieuse et compliquée qu’est un être humain. C’est comme ça qu’on survit.
Vous êtes un survivant ?
Oui. Je suis en train de vivre ma troisième vie. La première naissance était avec ma mère, la deuxième avec Dieu et la troisième, pour moi, maintenant après l’attaque.
Vous êtes un survivant heureux ?
Je souffre de savoir que je suis dépendant des autres pour beaucoup de choses encore. Je redoute que ce soit fait un peu par pitié. Mais je n’ai pas le choix, je dois accepter l’aide des autres. Je ne peux pas faire certaines choses tout seul, du moins pas encore. Il y a des crampes, des raidissements, des spasmes qu’on n’arrive pas à contrôler. Le matin quand je me réveille, je prends un temps infini pour me mettre debout. Il faut attendre que tout se mette en marche. Ce n’est plus une vie normale, mais j’apprends à l’accepter. En me disant que je suis encore plus heureux que d’autres qui ignorent ou ne savent pas encore qu’il faut que la volonté ait le dessus sur le corps. Qu’il faut faire des mouvements, mêmes de tout petits mouvements, pour empêcher le corps de s’atrophier, pour permettre au sang de continuer à circuler. C’est le sort de ceux qui ne font pas d’exercices, qui ne se battent pas. Je ne veux pas mourir de cette façon, avec des parties de moi mortes de mon vivant. C’est pourquoi je me bats pour survivre.
Dernière question, Mgr Chung. Quel est votre message pour ceux qui, comme vous, ont subi un AVC ?
Quelle que soit la situation et les circonstances — les plus difficiles qu’elles puissent être — la vie est un cadeau qu’il faut savoir apprécier.
MONSEIGNEUR ROGER CHUNG: « On peut survivre à une attaque cérébrale »
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