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MBC: réintégration de Rehana Ameer

Un an après son licenciement abusif par la direction générale de la MBC, Rehana Ameer, ancienne présidente de la MBC Staff Association, est réintégrée à son ancien poste de Traffic Officer. Cette offre, qui a été entérinée lors d’une réunion spéciale, hier après-midi, du conseil d’administration de la MBC, devait faire l’objet dans la matinée d’une communication officielle du directeur général de la MBC, Dan Callikan, à la principale concernée l’invitant à reprendre ses fonctions à la MBC avec effet immédiat.
La lettre de réintégration de Rehana Ameer est des plus succinctes et se tient en trois paragraphes et trois phrases. « Following the request made by the Prime Minister to the Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) Board to have a fresh look at your case, the MBC Board met on Wednesday 7th December 2011 », lit-on au premier paragraphe.
L’offre de réintégration se lit comme suit : « After careful consideration the MBC Board has decided, on compassionate grounds, to reinstate you to your post of Traffic Officer at the MBC with immediate effect. » Ensuite, Rehana Ameer est invitée à se mettre en contact avec le chef de département concerné à La Chaussée, Port-Louis.
Néanmoins, dans un communiqué émis en parallèle, « the Board noted that according to the Fact Finding Committee chaired by former Senior Magistrate Denis Vellien to enquire into all the facts and circumstances leading to the dismissal of Ms Rehana Ameer, as quited inter-alia by the Prime Minister at the National Assembly on the 12th November 2011, the stand taken by Ms Rehana Ameer with regard to the charge of defamation of the director general of the MBC was considered grossly misconceived and untenable in law ».
Plus loin, la MBC avance qu’elle n’est sous aucune obligation légale de réintégrer Rehana Ameer après son licenciement. Mais que sur la base de « compassionate grounds » et après une nouvelle considération de son cas à la demande expresse du Premier ministre, la décision visant à la réintégrer a été entérinée.
Dans un premier temps, après la PNQ du samedi 12 novembre, une tentative de sortie de crise avait échoué en raison de la prise de position de Rehana Ameer. Cette dernière avait rejeté une proposition officielle de compensation et d’un poste dans un autre corps para-étatique. La demande de la syndicaliste n’était autre qu’une réintégration pure et simple à son ancien poste.
En fin de matinée, Rehana Ameer, qui n’était pas encore en présence de la lettre officielle de réintégration, signée de Dan Callikan, n’a pas voulu faire de commentaires à ce sujet. Les indications sont qu’une fois en présence de cette correspondance, elle allait se mettre en rapport avec ses camarades du comité de soutien du Front Anti-Répression et également ses conseils légaux pour évaluer la situation et décider de la marche à suivre suite à cette offre de réintégration.
À ce matin, le mot d’ordre de la grève de la faim illimitée à partir de demain n’avait pas été décommandé. Les syndicalistes concernés, en particulier Jane Ragoo et Jack Bizlall, ont préféré maintenir les préparatifs pour cette grève de la faim en attendant de voir plus clair dans les conditions entourant la réintégration de Rehana Ameer à la MBC.
À hier après-midi, la décision a été prise pour la tenue de la grève de la faim sur le parvis de la Cathédrale Saint-Louis avec la bénédiction du diocèse de Port-Louis. En marge de la décision avalisée par le conseil d’administration de la MBC, les responsables de la coordination de la grève de la faim illimitée devront se prononcer d’ici cet après-midi sur la pertinence de cette démarche de revendication syndicale.

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