Ceux qui pensaient que le prix des carburants allait connaître une baisse se sont trompés. À l’issue de la dernière réunion du Petroleum Pricing Commitee (PPC), il a été annoncé que l’essence et le diesel se vendent toujours, respectivement, à Rs 74,10 et Rs 54,55.
Le ministre du Commerce, Soodesh Callichurn a beau s’enorgueillir d’avoir opposé une fin de non-recevoir à la demande de la State Trading Corporation (STC) d’augmenter les prix des carburants, la pilule passe mal du côté des automobilistes issus principalement de la classe moyenne, déjà fortement frappés au portefeuille au moment de faire leurs courses.
Pourquoi le prix des carburants reste haut, tandis que les cours mondiaux des barils de brut sont à la baisse ? La raison avancée par la State Trading Corporation (STC) est que le Price Stabilisation Account (PSA) est déficitaire de Rs 4,7 milliards. Son directeur, Rajiv Seervansingh va plus loin en affirmant qu’il aurait fallu augmenter le prix du diesel par 5 roupies 5 sous, mais dit comprendre la décision du gouvernement de ne pas approuver cette hausse, car cela aurait eu un impact sur l’inflation. Concernant les capacités financières de la STC à absorber la différence liée au déficit de la PSA, Rajiv Seervansingh explique que tout dépendra du contrat pour l’achat de carburants pour l’année prochaine.
La soupe à la grimace
Si Soodesh Callichurn pensait pouvoir instrumentaliser politiquement le fait d’avoir contrecarré les recommandations de la STC, sur la base du règlement 8A du Consumer Protection (Control of Price of Petroleum Products) Regulations 2011, il se met les doigts dans l’œil. La colère gronde du côté des automobilistes… par le biais des réseaux sociaux, qui mettent en cause les marges faites par les distributeurs. La moue dubitative affichée par un moniteur d’auto-école, opérant dans la capitale, témoigne des répercussions que pourraient avoir ce statu quo : « Depuis 18 mois, l’essence a augmenté de Rs 23,40. De plus, les prix des pièces de rechange ont pris l’ascenseur. Malgré tout, les moniteurs ont continué à facturer le même montant aux conducteurs, soit entre Rs 250 et Rs 350 la session de 30 minutes. Sauf que les choses devraient changer avec le maintien des prix. »
Retrouvez l’article au complet dans l’édition du Week-End du 14 mai.