L’annonce à l’effet que le National Detox Center de Barkly n’agira plus comme structure résidentielle à partir du 22 août prochain, a surpris tous ceux qui travaillent auprès des toxicomanes sous Méthadone. Le centre de Barkly qui est un maillon essentiel dans le processus du traitement par le biais de la Méthadone, pourrait devenir un centre de jour. Imran Dhanoo, du centre Idrice Goomany, se dit très inquiet, d’autant que les centres référants n’ont pas été informés au préalable par la Harm Reduction Unit du ministère de la Santé, laquelle section a annoncé cette décision, il y a quelques semaines, lors d’une réunion. Imran Dhanoo explique qu’aucune raison n’a été avancée pour soutenir cette décision. Depuis qu’il a ouvert ses portes en 2006, le centre de Barkly accueille quelques 60 toxicomanes qui passent sous Méthadone pour la première fois, pendant deux semaines. A partir du 22 août, le centre accueillera ceux qui sont sur la liste d’attente dans la matinée. Ils devront être accompagnés d’un proche. Après que la distribution de Méthadone, ils y passeront la journée avant de quitter les lieux l’après-midi. « Ce changement va poser des problèmes pratiques. D’abord, si ce programme est résidentiel, c’est pour permettre un meilleur contrôle médical. Lorsqu’un toxicomane passe sous Méthadone pour la première fois, c’est est risquant de le laisser partir: il retrouvera son environnement, il pourra trouver que la dose administrée n’est pas suffisante et il sera tenté de la compléter avec autre chose. Dorénavant, le proche du toxicomane et ce dernier auront à trouver de l’argent pour financer leur déplacement à Barkly. Cet aspect géographique doit être pris en considération », explique Imran Dhanoo. Si la décision du ministère concerne le centre de Barkly, en revanche l’hôpital Brown Sequard continuera à accueillir 5 toxicomanes pour le même programme. Face à cette décision imposée, le centre Idrice Goomany sollicitera une rencontre avec Lormesh Bundhoo, nouveau ministre de la Santé.