Les plaidoiries du procès intenté par le pilote licencié Patrick Hofman à Air Mauritius, qui devaient avoir lieu mardi dernier 7 février, ont été reportées au 21 mars par la juge Gaitree Jugessur-Manna. En cause, l’absence des transcriptions, des procès-verbaux des audiences qui n’étaient jusqu’ici pas finalisées et remises aux parties.
Ainsi, cinq ans après avoir intenté un procès contre son licenciement à Air Mauritius, le 18 mai 2018, et quatre mois après la fin de l’audition des témoins, Patrick Hofman devra encore faire preuve de patience. Ses hommes de loi, avec en tête le Senior Master, Me Gavin Glover, devront encore attendre pour démontrer en cour que son licenciement était injustifié pour ne pas dire abusif, et que sa demande de dommages et intérêts s’élevant à Rs 24 550 206 contre Air Mauritius (MK) est une juste compensation.
Le pilote, qui avait été expulsé de Maurice sur ordre du bureau du Premier ministre pour son pays d’origine, la Belgique, avec son épouse, mauricienne, décédée depuis, devrait assister à la dernière partie de son procès en mars prochain, bien qu’il n’eût pas fait le déplacement mardi dernier, sachant qu’un nouveau renvoi était à l’agenda.
Pour rappel, la carrière du pilote belge à Air Mauritius, qui avait débuté en 2003, a connu une fin brutale en octobre 2017 par suite d’annulations ou retards en série de plusieurs vols avec des centaines de passagers pris en otage. Ces perturbations ont été le résultat d’absence collective de plusieurs pilotes à la suite de congés maladie suspects le 5 octobre 2017. Patrick Hofman, qui était à l’époque à la tête d’une association des pilotes, a été pointé du doigt pour complot allégué jusqu’à son expulsion du territoire. Avant sa mise à pied sans comité disciplinaire le 6 octobre 2017, son contrat était valable jusqu’en 2021.