Les CWA (Dry Season) Regulations 2025 renforcés: Les amendes risquent de pleuvoir !

Certains Mauriciens semblent ignorer que la sécheresse fait actuellement rage et que « sans pluies d’ici la mi-mars, la situation pourrait devenir catastrophique », à en croire le ministre de l’Énergie et des Utilités publiques, Patrick Assirvaden. Les récalcitrants n’ont qu’à bien se tenir. La police entend multiplier les contrôles pour faire respecter les Central Water Authority (Dry Season) Regulations 2025. Un car wash situé dans un centre commercial des hautes Plaines-Wilhems a été sommé de cesser ses activités cette semaine après avoir été pris en flagrant délit…
Serrer la vis aux contrevenants pour faire respecter les restrictions d’eau en vigueur. Patrick Assirvaden n’a pas fait dans la dentelle, vendredi, lors d’une réunion qu’il a présidée, en présence du Deputy Commissioner of Police Krishna Jhugroo. Les amendes risquent de pleuvoir. Désormais, les consommateurs domestiques encourent une amende pouvant aller jusqu’à Rs 50 000 et une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans en cas d’infraction. Les autres contrevenants, notamment les entreprises et commerces, risquent une amende maximale de Rs 200 000, ainsi qu’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans. « La situation à Maurice étant particulièrement tendue, il est crucial de maintenir une surveillance rigoureuse pour garantir l’efficience des mesures », a fait ressortir le ministre lors de la rencontre.
Lors de la PNQ du mardi 4 mars, Patrick Assirvaden avait déclaré que si les réservoirs venaient à tomber en dessous de la barre des 15% de leur capacité, « il faudra arrêter le pompage ». Malgré les conditions météorologiques réunies, il faudra attendre encore longtemps les grosses pluies d’été. Une circulaire a été envoyée à toutes les divisions du pays le 6 mars, précisant que toute personne ne respectant pas les mesures imposées par le ministère de l’Énergie et des Utilités publiques sera verbalisée. Des patrouilles seront ainsi déployées aussi bien en zone rurale que sur le littoral afin de prévenir et sanctionner tout gaspillage d’eau. C’était le cas, cette semaine, concernant le gérant qui utilisait l’eau provenant d’un forage appartenant à un centre commercial pour ses activités. Bien mal lui en a pris, dans la mesure où il n’avait pas d’autorisation pour puiser l’eau dudit forage.
Taux de remplissage
des réservoirs (41,6%)
Les coupures d’eau drastiques se poursuivent dans les quatre coins de l’île compte tenu du faible taux de remplissage des réservoirs (41,6% ). La situation était tendue, lundi après-midi, dans le village du Morne, où une dizaine d’habitants sont descendus dans la rue pour hausser le ton face aux pénuries d’eau qui font rage, au point où certains foyers n’ont pas été approvisionnés depuis une semaine. La colère des habitants est encore plus palpable en cette période de grosse chaleur. « Une semaine sans eau. Pena kamion lor la. Trop c’est trop », confie une riveraine. Lorsque cette eau parvient presque par miracle dans certaines maisons, elle coule au compte-gouttes pendant une ou deux heures.
Des conditions qui mettent à rude épreuve les nerfs des familles qui, en plus de lutter pour satisfaire leurs besoins de base, sont obligées de veiller toute la nuit pour avoir la chance de remplir quelques bassines d’eau. Mis au parfum, le député de la circonscription No 14 (Savanne/Rivière-Noire) Arvin Babajee s’est rendu sur place pour calmer les esprits. Les choses sont rentrées dans l’ordre au bout d’une heure après le déploiement par la CWA de deux camions-citernes littéralement pris d’assaut par les riverains. La crainte, sans doute, de devoir repartir avec des bidons et des seaux vides.

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