- Le vicaire-général condamne Étienne Sinatambou pour avoir « koz enn kozé ki pa ti bizin »
- Selon lui, 165 familles de la région figurent sur la liste des demandeurs de logements sociaux
Le vicaire-général du Diocèse de Port-Louis, le Père Jean-Maurice Labour, a été parmi les premiers ce matin à rendre visite aux familles qui ont passé la nuit écoulée au centre de jeunesse et au centre de boxe de Tranquebar. Ce dernier est visiblement agacé par la situation de ces familles qui perdure. Dans une déclaration au Mauricien, il affirme que « l’Église catholique ne veut plus entendre parler des mesures électoralistes » pour caser ces familles de la région de Tranquebar. Pour lui, « le problème des squatters reste énorme, avec des gens qui essaient depuis presque 32 ans maintenant d’avoir un logement décent ».
« Nous voulons des solutions définitives et durables. Lundi, nous avons rencontré trois ministres, Étienne Sinatambou, Mahen Jhugroo et Roubina Jadoo-Jaunbocus, qui est très présente sur le terrain. On nous a assuré que ces familles sont désormais des demandeurs de maisons de la NHDC. Nous exigeons des solutions durables et non conjoncturelles pour les besoins électoralistes », a déclaré le vicaire-général.
« La politique c’est important. Pour nous, catholiques, la politique c’est la plus haute forme de charité qui existe. Nous avons attiré l’attention sur le Participatory Slum Program des Nations Unies qu’on a implémenté dans 32 pays ACP. Mais c’est malheureux que nos ministres n’en savent rien », a affirmé le Père Labour. Ce dernier n’a pas été tendre envers le ministre de la Sécurité sociale et responsable du National Disaster Risk Reduction Management Centre, Étienne Sinatambou, pour ses propos jugés de mauvais goût.
« Mais il ne faut pas qu’on focalise notre attention sur Sinatambou et qu’on oublie l’essentiel du problème des squatters. Sinatambou finn fer ene derapaz. Li fin koz enn koze ki pa ti bizin koze e li finn bless bann dimounn ki dan enn sitiasyon extremman frazil. Se enn zafer ki nou pa aksepte. Ou pa kapav bless dinite dimoun », a-t-il ajouté.
À noter que selon les chiffres de la NDRRMC à ce matin, 612 personnes se sont réfugiées dans les deux centres de la région de Tranquebar.