Le Nomination Day coïncidera avec le début des examens du PSAC

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a annoncé vendredi que le Nomination Day pour les élections du 10 novembre a été fixé au 22 octobre. Sauf que cette date marque également le début des examens du Primary School Achievement Certificate (PSAC). De plus, ce sont les écoles primaires, en majorité, qui sont utilisées pour les besoins de cet exercice.

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C’est l’incompréhension totale dans le milieu de l’éducation et chez les parents dont les enfants prendront part aux examens du PSAC cette année. Le Nomination Day aura lieu le… 22 octobre, soit le jour même où débutent les épreuves. Or, cette étape est la plus importante du calendrier scolaire du primaire. Sans compter que, généralement, la Commission électorale utilise les écoles primaires comme centres de dépôt de candidatures.

Si les procédures des examens sont strictement respectées, il ne sera pas possible de tenir les deux événements dans une même école. Car le Mauritius Examination Syndicate donne des instructions strictes pour qu’aucune personne n’ayant rien à faire avec les examens n’ait accès aux écoles où se déroulent les épreuves. En outre, l’option d’utiliser les collèges au lieu des écoles primaires paraît également compliquée car, ce jour-là, il y a aussi des examens de School Certificate et de Higher School Certificate. Pour le O-Level, il y a les épreuves de Hinduism et de biologie, entre autres, tandis que pour le A-Level, il y a des matières, dont l’économie.

Sollicité sur cette situation, Vinod Seegum, conseiller à la Government Teachers Union (GTU), ne cache pas son étonnement. D’autant que pour les élections de 2019, les examens du PSAC avaient été repoussés d’une semaine pour permettre la tenue du Nomination Day. « J’espère que les autorités ont bien réfléchi à ce sujet et que des solutions alternatives ont été trouvées. Autrement, cela sera très perturbant pour les candidats du PSAC », dit-il.

Vinod Seegum avance que, pour l’heure, les syndicats n’ont pas été approchés pour un renvoi des examens du PSAC, comme cela avait été le cas en 2019. « Il est vrai que cela ne concerne qu’une école par circonscription, mais toujours est-il que le Nomination Day est accompagné de tout un folklore, ce qui peut déranger les candidats », concède-t-il.

Il suggère ainsi que des endroits comme des gymnases ou autres grands bâtiments éloignés des écoles primaires soient utilisés pour le dépôt des candidatures. « J’espère que nous n’allons pas songer à faire bouger les enfants d’école pour pouvoir organiser l’exercice de dépôt de candidatures. Cela risque de les perturber. Il faut les garder dans leurs écoles respectives et chercher des solutions alternatives pour le Nomination Day », prévient-il.

Vinod Seegum souhaite également qu’il y ait des discussions avec le ministère de l’Éducation, car la situation est confuse pour le moment. Des éclaircissements dans les plus brefs délais sont ainsi attendus, à la fois pour la communauté éducative, pour les parents et les candidats.

Sheila, dont la fille prend part aux examens du PSAC cette année, ne cache pas ses inquiétudes non plus. « J’aurais aimé que le ministère de l’Éducation nous éclaire au plus vite sur la question, car ma fille est déjà assez stressée par les examens. » Elle dit ses préoccupations également concernant l’ambiance prévalant sur les routes lors de tels événements, et souhaite que les enfants ne soient pas traumatisés.

Les tentatives d’explication au niveau du ministère de l’Éducation sur cette situation ont été vaines à hier soir. L’ironie, c’est que le Government Information Service vient justement d’émettre un communiqué peu avant l’annonce de la dissolution du Parlement par le Premier ministre hier pour confirmer les dates des examens du PSAC.

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