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DEPUIS LA SEMAINE DERNIÈRE : Le laboratoire ADN du FSL opérationnel à Rodrigues

Ca y est. Rodrigues possède enfin son propre bureau du Forensic Science Laboratory (FSL), son laboratoire ADN, de même qu’un département de la Brigade pour la Protection des Mineurs. Une importante délégation d’une vingtaine de personnes, dirigée par le N°3 de la Central Criminal Investigation Division (CCID), le surintendant Devanand Reekoye, et composée de la directrice du FSL, Jane MacLean, et des policiers de différentes unités de la police, ont passé plus d’une semaine dans l’île. D’une part, afin de lancer officiellement ces bureaux, mais aussi dans le but d’encadrer la police rodriguaise dans l’utilisation de ces nouveaux outils. Pour le surintendant Reekoye, que Week-End a rencontré à son retour au pays, Rodrigues, de même qu’Agalega, ne seront pas oubliées dans les réformes enclenchées par le commissaire Dhun Iswur Rampersad. Il explique aussi en détail l’importance de ces nouveaux outils, ainsi que celle des réformes au sein de la police.
L’importante délégation qui s’est rendue à Rodrigues le 7 septembre dernier comprenait des éléments du Police Headquarters, de la Brigade pour la Protection des Mineurs, de la Road Safety Unit (RSU), de l’Emergency Response Service (ERS), de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU), de la Major Crime Investigation Team (MCIT) et de la CCID. Cette délégation de haut niveau avait plusieurs missions à effectuer à Rodrigues, notamment de lancer officiellement le Satellite Laboratory du FSL et de son DNA Office. Le surintendant Reekoye souligne que ce progrès majeur constitue une étape capitale en ce qu’il s’agit des enquêtes policières qui seront dorénavant menées à Rodrigues. « Auparavant, un enquêteur de Rodrigues était obligé de transporter les échantillons des prélèvements d’un scene of crime de Rodrigues à Maurice. Avec tout ce que cela comportait comme risque de contamination de l’échantillon, du retard ainsi que du coût de ces déplacements. Cela causait de gros problèmes et donnait aussi l’impression à la population rodriguaise que la police accumulait du retard dans son travail. Dorénavant, avec un laboratoire opérationnel dans l’île, les enquêtes iront plus vite », déclare en substance le surintendant Reekoye. Avec l’entrée en opération du bureau du FSL, les échantillons prélevés des suspects pourront être conservés sur place pour des cross-matching exercices. La liste des exhibits obtenus par la police lors d’enquêtes seront communiquées au surintendant Reekoye, qui agira comme agent de liaison avec la directrice du FSL, Jane MacLean. Le responsable du bureau du FSL de Rodrigues est M. Félicité. Lundi, un important atelier de travail s’est déroulé sur l’importance des scientific evidence.
En ce qui s’agit de l’unité de la Brigade pour la Protection des Mineurs, le surintendant Reekoye fait ressortir qu’il n’y a aucune raison de penser que la délinquance juvénile gagne du terrain à Rodrigues. « La situation n’est pas alarmante. Cependant, nous avons créé ce département dans le but d’anticiper d’éventuels problèmes. Nous ne voulons certainement pas donner une mauvaise perception à l’effet que nous oublions Rodrigues et Agalega dans nos réformes. Bien au contraire. Nous voulons doter Rodrigues d’outils importants et des facilités existants à Maurice », a-t-il fait ressortir.
Le surintendant Reekoye rappelle que les réformes de la police entreprises par le commissaire de Police, Dhun Iswur Rampersad, via le National Policing Strategic Framework (NPSF), possède six piliers. Deux de ces pivots de la réforme sont le Community Policing et le Intelligence-Led Policing. « Tout ce que nous avons fait durant notre passage à Rodrigues s’inscrit dans le cadre des réformes. Nous sommes allés à la rencontre de la population pour écouter leurs doléances et nous avons animé plusieurs sessions de travail avec l’ensemble des officiers afin de mieux les encadrer », a-t-il expliqué
Durant leur passage dans l’île, plusieurs opérations impromptues (snap operations) ont été effectuées, que ce soit au niveau du trafic routier, des commerces, mais aussi relativement à d’éventuels délits commis sous l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) Act. Ainsi, une cinquantaine de contraventions ont été émises à l’encontre des automobilistes de Rodrigues, une quarantaine de boutiquiers ont été épinglés pour divers délits, de même que trois gérants de boîtes de nuit.
Pour le surintendant Reekoye, il ne fait aucun doute que les réformes enclenchées à Maurice et qui concernent aussi Rodrigues et Agalega seront en mesure de permettre à la police d’offrir un meilleur service à la population. « Du reste, il n’y a qu’à voir la performance des CID depuis l’entrée en opération des nouvelles méthodes de travail. Nous sommes confiants que la vision du commissaire, ainsi que le travail abattu par le Planning Cell de la police rendra celle-ci encore plus efficace », a-t-il conclu.

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