La PSEU réclame le rappel du Parlement sur le réajustement salarial

La Private Sector Employees Union (PSEU) demande le rappel du Parlement en urgence pour que le projet du gouvernement visant à corriger les anomalies dans les grilles salariales ait force de loi.

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Rencontrant la presse, hier, au siège de la General Workers Federation (GWF), le négociateur de la PSEU et de cette fédération syndicale, Ashok Subron, a insisté sur le fait que si le gouvernement continue à laisser perdurer le flou autour d’un ajustement salarial, cela pourrait ouvrir la voie à une « tension sociale ». C’est pourquoi, dit-il, il faut amender l’Employment Relations Act pour éviter « une éventuelle contestation légale de la part des employeurs ». Il est d’avis qu’il n’y a pas lieu en ce moment « de jouer avec la vie des centaines de travailleurs dans le pays. Pa zwe ek dife. Travayer pa merit servi li kouma enn boul ping pong dans le cadre d’une campagne électorale. »

Ashok Subron a profité de l’occasion pour mettre en garde les travailleurs contre des « manœuvres électorales et des assoiffés du pouvoir » qui se poursuivent actuellement. Il a fait savoir que « les travailleurs du pays assistent peut-être en ce moment à la plus grande arnaque qui s’opère actuellement durant une campagne électorale. »

Dans n’importe quel cas de figure, les droits des travailleurs doivent être respectés en tant que producteur de la richesse principale du pays. « Les travailleurs du pays ont une dignité et leurs droits doivent être respectés durant tout mandat d’un gouvernement », déclare

Ashok Subron. Il a tenu à rappeler que la PSEU, la GWF ainsi que d’autres formations syndicales ont lutté pour qu’il y ait dans le pays un « salaire minimum décent ».
Ashok Subron fait comprendre que dès le départ, la GWF avait réclamé un réajustement salarial pour empêcher que ceux qui touchent un peu plus que Rs 16 500 comme salaire minimum ne subissent pas des préjudices. « C’est pourquoi la GWF s’était abstenue de faire des commentaires à la MBC. Par contre, certains syndicalistes, tir zot lalang, long-long. Nous avons toujours insisté sur le fait que la compensation salariale doit s’accompagner d’un ajustement salarial », poursuit-il.

Le négociateur syndical indique qu’avec le système de réajustement salarial proposé par le gouvernement pour revoir les grilles salariales, il est clair que les salariés de l’industrie sucrière n’auront pas droit à une augmentation salariale. « C’est peut-être une façon de parler. Kapav pou bizin rann kas patron-la. Nous avons fait nos calculs à partir des nouvelles grilles salariales publiées par le Government Information Service (GIS). Et c’est d’ailleurs pourquoi les travailleurs de l’industrie sucrière ont menacé de déclencher un mouvement de grève », dit-il. Cette colère est répandue maintenant dans d’autres secteurs. « C’est une situation malsaine et dégoûtante qui prévaut parmi la classe laborieuse. » À l’heure où je vous parle, il n’y a aucune loi qui a été Gazetted pour dire que les patrons doivent ajuster le salaire », a dit Ashok Subron.

Maintenant, tous les travailleurs qui ne sont pas couverts par le National Remuneration Board (NRB) doivent faire des représentations auprès de cette instance en vue d’obtenir un réajustement salarial. « Maintenant, le ministre du Travail a convoqué lundi dernier des syndicalistes protégés à son ministère. Je pèse bien mes mots. C’est en tout cas une réunion très bizarre, qualifiée de Steering Committee. Ce comité va préparer un White Paper, ce que nous connaissons tous comme un éléphant blanc. C’est pourquoi je dis que nous assistons à la plus grande arnaque de cette campagne électorale », a conclu Ashok Subron.

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