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La découverte de trappes à Grand-Bassin suscite de vives réactions

Reda Chamroo, activiste des droits des animaux, a récemment posté une vidéo en direct sur les réseaux sociaux, montrant une trappe à singes découverte à proximité du lac sacré de Grand-Bassin.

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Selon cet homme qui se bat sur tous les fronts pour sensibiliser et faire avancer la cause animale, cette méthode de piégeage est utilisée non seulement dans cette région mais un peu partout sur l’île, permettant d’attraper une trentaine d’individus. Cette découverte a suscité de vives réactions non seulement de la part des internautes, mais également de la part du pandit Vivek Pursun, présent sur les lieux et qui dénonce cette pratique. Pour rappel, l’activiste Reda Chamroo est l’initiateur de l’enquête menée par les journalistes d’Envoyé Spécial pour France 2 dévoilant le trafic de singes à Maurice dont tout le processus a été exposé à un public mondial. Ce scandale avait fait grand bruit, ternissant l’image de Maurice.

Dans sa récente vidéo live réalisée à Grand-Bassin, il indique que « les trappes, installées pour piéger les singes en vue de les exporter à des fins scientifiques, sont appâtées avec des morceaux de cannes à sucre et d’épis de maïs. Ces structures font plusieurs mètres carrés, soit la taille d’une chambre », ajoutant que des arbres ont été abattus afin d’installer cette structure. « À qui appartient ce terrain ? Est-ce un terrain de l’État ? Qui a donné l’autorisation d’abattre les arbres dans un rain capture area », s’interroge-t-il, tout en indiquant que l’installation se trouve non loin de la route qui converge vers Grand-Bassin, soit celle empruntée par les pèlerins.

Présent sur les lieux, le pandit Vivek Pursun a réagi en déclarant: « La communauté hindoue a une grande connection avec le singe qui est une représentation du dieu Hanuman. Il est sacré. En tant que prêtre hindou, je dénonce cette pratique et je lance un appel aux autorités, mais surtout à la fédération hindoue, à remettre en cause l’exploitation de ces singes à des fins scientifiques. Je demande à la police d’agir. »

Tout en affirmant qu’il ne s’oppose pas à la recherche ni à la science, Reda Chamroo explique que les expériences sur les animaux sont cruelles et mènent à des résultats qui sont généralement inapplicables aux humains. « D’abord, ces singes sont arrachés à leur milieu naturel, leur famille et leurs groupes sociaux pour finir enfermés dans de tristes cages dans des laboratoires. Et nous savons tous – et l’avons vu à travers l’émission Envoyé Spécial récemment diffusée – la douleur et la détresse que subissent ces animaux.

Les macaques à longue queue sont une espèce de primate non humain utilisée dans les tests de toxicité (ou d’empoisonnement). Ces tests sont effectués pour évaluer les réactions indésirables aux médicaments (ou aux produits chimiques) et impliquent généralement de grandes souffrances. Il existe, pourtant, de nombreuses autres alternatives qui remplacent le recours aux animaux, plus éthiques et moins coûteuses, à mettre en œuvre », dit-il. Parmi elles, il cite la modélisation informatique (in silico), des méthodes impliquant des cellules et tissus humains (connues sous le nom de méthode in vitro) et des études à l’aide de sujets humains volontaires. « De grandes entreprises proposent déjà des méthodes alternatives que les chercheurs peuvent utiliser pour remplacer les animaux », dit-il.

Réagissant suite à cette vidéo postée sur les réseaux sociaux, Sarah Kite du mouvement Action for Primates a déclaré : « Nous sommes consternés d’apprendre que des pièges à singes ont été découverts à Grand-Bassin. La capture de singes sauvages et leur retrait de leur habitat, de leur famille et de leur liberté est un traitement particulièrement cruel de ces individus. Pour ajouter à la cruauté, Maurice exporte des milliers de macaques à longue queue capturés dans la nature vers des laboratoires aux États-Unis. Action for Primates lance un appel à toutes les communautés de Maurice, mais en particulier à la communauté hindoue, pour dénoncer ce commerce inhumain et aider à mettre fin à l’exploitation cruelle et à la persécution des singes qui vivent à Maurice. »

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