KM en HSC : des instituteurs du primaire à la rescousse

Ils seront appelés à enseigner cette matière en Grades 7, 8 et 9

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Les modalités pour l’introduction du Kreol Morisien en Grade 12 sont toujours en cours de finalisation. Outre le nombre d’étudiants intéressés et l’organisation des classes, il reste également à finaliser les ressources humaines. Dans ce contexte, des enseignants de KM en primaire, avec 13 années d’expérience, seront appelés à enseigner en Lower Secondary. Ce qui permettra de libérer les enseignants du secondaire pour le KM en HSC.

L’actuelle situation concernant l’enseignement du KM en HSC, ressemble à celle de 2012. C’est l’avis de Vinod Seegum, négociateur de la Government Teachers’ Union (GTU) qui a participé à la réunion des Stakeholders au ministère de l’Éducation, en vue de préparer cette nouvelle étape. « En 2012, pour l’introduction du KM au primaire, nous étions dans la même situation. Le gouvernement d’alors, dirigé par le Dr Navin Ramgoolam, avait une date butoir : le 10 janvier. Il fallait donc que tout soit prêt à cette date pour l’introduction du KM en Grade 1. »

Sauf que dans la réalité, il n’y avait pas d’enseignants, ni de syllabus et encore moins de manuel… « Il fallait trouver 200 enseignants avant la rentrée et le ministre d’alors, le Dr Vasant Bunwaree, m’avait sollicité pour trouver des enseignants pour le KM. Je croyais fermement dans ce projet. J’ai demandé à un membre de notre exécutif, Harry Dermojee, de s’engager, pour donner l’exemple. C’est ainsi que nous avons pu trouver 200 General Purpose Teachers, qui ont accepté de devenir enseignants de KM. Ce qui nous a permis de démarrer le projet en 2012. »

Devant l’urgence de trouver des enseignants pour le KM en HSC, Vinod Seegum a suggéré au nouveau ministre, Mahend Gungapersad, que ces instituteurs de 2012, qu’il qualifie de « pionniers » viennent prêter main-forte au secondaire. « Le KM a pu démarrer au primaire grâce à ces enseignants. Lors de notre réunion au ministère, un responsable du SeDEC a même reconnu que c’est la GTU qui leur a permis d’avoir des enseignants de KM dans un premier temps, en attendant qu’ils recrutent », fait-il ressortir.

Malheureusement, regrette-t-il, après 13 années de dévouement, ces « pionniers » n’ont jamais été récompensés. « Nous n’avons jamais introduit de Supervisory Grades pour le KM. À ce jour, un enseignant de KM ne peut être promu DHT, par exemple. Nous avons toujours tergiversé sur la question. J’ai suggéré à l’actuel ministre de les promouvoir au secondaire et il a été très réceptif à cette proposition », poursuit-il.

Des 200 enseignants de KM de 2012, il n’en reste que 54. Certains sont partis à la retraite, d’autres sont décédés et le reste a préféré retourner au statut de General Purpose Teachers, faute de possibilité de promotion avec le KM. « Les 54 qui restent ont tous fait leur demande pour passer au secondaire. À ce jour, nous ne savons combien le ministère va recruter. Toujours est-il que les ressources sont là. Ces enseignants ont de l’expérience et sont qualifiés. Tous ont leur Teacher’s Diploma et certains ont même leur B.Ed en KM. Il reste maintenant à définir le package qui leur sera proposé, mais nous en discuterons dans un deuxième temps. L’essentiel est que le projet de KM en HSC puisse se concrétiser, comme c’était le cas pour le primaire en 2012 », affirme Vinod Seegum.

Il précise dans la foulée que cette évolution est tout à fait légitime et s’inscrit dans une suite logique. « Je n’ai jamais été d’accord d’arrêter le KM en Grade 11 et je l’ai fait savoir. J’estime qu’il s’agissait d’une discrimination. Je suis heureux de voir que les choses bougent enfin », dit-il.

Pour ceux qui resteront au primaire, il avance que les discussions se poursuivront pour que les Supervisory Grades soient introduits pour les enseignants du KM. Et pour répondre aux besoins du primaire suite au départ d’un certain nombre d’enseignants pour le secondaire, des Supply Teachers qualifiés en KM seront recrutés. Cela, dans l’attente d’un nouvel exercice de recrutement pour des enseignants à plein temps.

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