La Judicial and Legal Services Commission a procédé hier à la nomination de Rajesh Ramloll au poste de Solicitor General. Il succédera à Dhiren Dabee qui a fait valoir ses droits à la retraite après 25 ans passés à la tête du parquet.
« J’accueille ma nomination par la JLSC avec beaucoup d’humilité. Je réalise l’importance de la responsabilité qui m’est confiée. Je tiens aussi à remercier Dhiren Dabee de qui j’ai beaucoup appris. Le parquet est une université vivante où nous ne cessons d’apprendre, surtout que nous pratiquons une profession où nous apprenons sans arrêt sur le tas », a dit Rajesh Ramloll qui a occupé les fonctions de Deputy Solicitor General pendant cinq ans.
Une des dernières grosses affaires remportées par l’équipe dirigée par Rajesh Ramloll a été le procès intenté par Dawood Rawat devant le tribunal de première instance francophone de Bruxelles. Ce dernier réclamait des dommages de l’ordre de Rs 37 milliards à l’État mauricien pour le démantèlement du groupe British American Investment. Dawood Rawat s’était tourné vers Bruxelles après avoir été débouté par le Tribunal arbitral de Paris. Le Tribunal de Bruxelles avait qualifié la demande de Dawood Rawat de non fondée.
Rajesh Ramloll a fait partie de l’équipe gouvernement – secteur privé qui a travaillé d’arrache-pied depuis l’année dernière en vue de faire Maurice sortir de la liste grise du GAFI. On sait que Maurice a réussi à mettre en œuvre 39 des 40 recommandations du GAFI. Des dispositions sont actuellement prises pour permettre à Maurice de mettre en œuvre la quarantième recommandation qui concerne la technologie financière. Le parquet est le régulateur pour toutes les Law Firms opérant à Maurice.
Dhiren Dabee a, durant ses 25 ans de carrière, travaillé sur des nombreux dossiers d’importance nationale. Il a été étroitement associé au dossier des Chagos pendant de nombreuses années et a été le fer de lance dans la préparation du dossier qui a vu la Cour internationale de justice (CIJ) donner un avis consultatif favorable à Maurice en février 2019. La CIJ avait conclu que le Royaume-Uni était tenu de mettre fin à son administration de l’archipel des Chagos.