Jeunes filles en situation de précarité : Projet conjoint CEDEM/UE sur l’autonomisation des adolescentes en structures résidentielles

Un atelier de travail a été organisé par le Centre d’Education et de Développement pour les enfants mauriciens (CEDEM) dans le cadre d’un projet soutenu par l’Union européenne (UE) et destiné aux jeunes filles vulnérables vivant dans son unité résidentielle. Les travaux à l’agenda étaient axés sur la thématique : « Conférer aux adolescentes vivant en institution les moyens de braver tous les obstacles : partage des résultats et des expériences pour consolider la collaboration multipartite. » Cette démarche faisait suite à une précédente mise en commun initiée par le CEDEM, en novembre dernier, à l’intention des principaux acteurs engagés dans ce secteur. Les délibérations ont mis en exergue la question de la préparation d’un plan directeur pour toutes ces parties prenantes. Celui-ci ayant été élaboré, a été présenté lors de la rencontre de samedi.

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L’atelier visait à réunir à nouveau les principaux acteurs concernés par le soutien et l’accompagnement offerts aux adolescentes vivant dans des unités résidentielles jusqu’à leur majorité. Le projet, mis en Å“uvre par le CEDEM et cofinancé par l’Union européenne (UE), s’est terminé le 30 juin. Les principaux objectifs de l’événement de diffusion étaient de rassembler différents acteurs travaillant dans le domaine des soins résidentiels pour enfants et autres secteurs liés aux jeunes vulnérables pour en discuter et partager les points forts du projet.

L’exercice de diffusion des retombées du premier atelier et le travail d’échanges de ce samedi avaient pour but d’encourager davantage d’ONG intéressées à reproduire les activités menées pour le bien-être des adolescents en institution et les bonnes pratiques apprises au cours de la mise en Å“uvre du projet. Parmi les autres résultats figurent : une meilleure connaissance des bonnes pratiques locales utilisées par les parties prenantes pour améliorer la qualité des soins en établissement et du suivi ; collaborations multipartites consolidées pour améliorer la mise en réseau et la résolution de problèmes dans le domaine de la protection alternative et d’autres domaines liés aux jeunes vulnérables ; jeter les bases d’un groupe ou d’un réseau local de soutien aux jeunes sortants de soins pour les aider à obtenir des conseils et un soutien, dès le jour de leur départ du placement ; et comprendre la nécessité d’une législation ou d’une politique axée sur la protection des droits des jeunes adultes vulnérables.

Prithvirajsingh Roopun, président de la république, invité d’honneur, a fait ressortir l’importance de la collaboration entre les différentes parties prenantes, tout en soulignant que « très souvent, les institutions travaillent de manière isolée. D’où la nécessité pour les institutions de réfléchir et de partager leurs expériences ». Faisant allusion à l’objectif de développement durable 17 qui stipule « renforcer les moyens de mise en Å“uvre et revitaliser le Partenariat mondial pour le développement durable », il avance que « les organisations régionales, le gouvernement, le secteur privé, la société civile et les organisations socioculturelles doivent travailler collectivement dans un même but. »

Le président de la République a profité de l’occasion pour exprimer sa gratitude envers l’UE pour avoir toujours aidé Maurice dans son développement socio-économique au fil des années à travers plusieurs programmes « axés sur l’autonomisation des femmes, l’environnement, la bonne gouvernance, la lutte contre le COVID-19, le changement climatique, la santé et la sécurité maritime ». Il a également félicité le CEDEM pour avoir réuni des acteurs engagés dans le domaine de l’hébergement des jeunes vulnérables.
Prithvirajsingh Roopun a aussi énuméré les diverses facilités offertes par le gouvernement pour le bien-être de la population, telles que « l’éducation gratuite, l’aide financière aux nouveau-nés, la formation et les opportunités d’emploi, l’éradication de la pauvreté grâce au Plan Marshall et l’introduction du salaire minimum ». Il a reconnu que « les ONG jouent un rôle important en apportant un soutien continu aux jeunes qui quittent les refuges en les accompagnant dans leur intégration sociale à travers des conseils et des programmes visant à renforcer l’unité familiale. »

Présente également pour l’occasion, l’Ombudsperson for the Children, Aneeta Ghoorah, concède que « les adolescentes qui restent en institution sont confrontées à de nombreux obstacles et défis. Elles ont donc besoin d’accompagnement et d’opportunités pour s’épanouir ». Elle a, de fait, loué l’initiative du CEDEM pour avoir organisé de tels ateliers où les parties prenantes peuvent réfléchir sur des sujets similaires. Elle a réitéré son engagement à lutter pour les droits, le bien-être et l’avenir des adolescents qui ont le potentiel de briller dans plusieurs domaines. Elle a mis l’accent sur la nécessité de « prendre également soin de leur santé physique et émotionnelle ainsi que de leur éducation sexuelle ».

L’atelier s’est déroulé sous la supervision de la DG du CEDEM, Sehenaz Hossain Saeb, et de sa psychologue attachée, la Dr Trisha Boodhoo.

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Lancement d’un document de réflexion

La rencontre a coïncidé avec le lancement d’un document de réflexion multipartite sur la situation des jeunes sortants de soins, qui a été rendu possible grâce à un effort de collaboration de différents représentants d’institutions gouvernementales et d’ONG lors du précédent atelier de réflexion organisé le 17 novembre dernier. Ce document tient compte des réalités et des défis auxquels sont confrontés les adolescents au cours du processus de transition qui les conduit à quitter les établissements de soins résidentiels à l’âge de 18 ans. Il présente également des solutions possibles pour améliorer leur réinsertion sociale et leur suivi post-cure.

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