GM Business – AIR MAURITIUS : La série de sanctions se poursuit avec la suspension du Head of Ground Operations

La série noire continue au sommet du Paille-en-Queue Court, transformé en Far West, où tous les coups sont permis pour tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule proposé par Lakwizinn du Prime Minister’s Office.

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La sérénité a disparu, tout comme la bonne gouvernance d’ailleurs, et les difficultés se multiplient, car la direction semble plutôt préoccupée à jouer au chat et à la souris avec les professionnels qui y travaillent, au lieu de donner priorité à la croissance, aux opérations et à la compétitivité du transporteur.

Une autre victime est venue s’ajouter aux ambitions claniques de la nouvelle direction. Un autre ‘suspendu’ vient de rejoindre Laurent Recoura ce vendredi. Il s’agit ni plus ni moins du patron des opérations aéroportuaires, le Head of Ground Operations, Sailesh Jhowry, qui vient d’être suspendu pour une durée indéterminée. Pourquoi a-t-il dû subir les foudres de la direction ? Son crime serait d’avoir été nommé sous l’ancienne direction, lors du départ à la retraite de son prédécesseur à ce poste il y a environ un an et l’homme serait accusé de certaines « irrégularités » commises envers un client.

Dans les couleurs de la compagnie aérienne nationale, les langues se délient de plus en plus, au fur et à mesure que la situation s’envenime. « C’est une véritable épuration clanique à laquelle se livre le CEO. Il ne considère pas les compétences des individus ou leur expertise, mais cherche surtout à s’entourer de Yes Men », lâche un haut cadre désabusé.

« Toutes les limites ont été franchies, Air Mauritius se compare aujourd’hui à la cour du Roi Pétaud », dit-il. Nombreux sont ceux à ne rien comprendre aux deux récentes suspensions. Celle de Sailesh Jhowry soulève également l’incompréhension, d’autant que ce professionnel compte plus de 30 ans d’expérience au sein de la compagnie. Pendant ce temps, Laurent Recoura, ex-Chief Commercial Officer est toujours sous le coup d’une suspension et le comité disciplinaire a été reporté à la mi-juillet.

Les choix du CEO « néophyte » sont de plus en plus remis en question. En mai dernier, il a choisi Sameer Baichoo, commandant des appareils A350, pour le seconder au poste de Chief Operations Officer. Ce choix avait soulevé moult critiques, car le commandant qui sait piloter n’a aucune expérience sur la totalité des opérations d’une compagnie d’aviation. Et même en matière de pilotage, son parcours serait loin d’être brillant…

Après deux ans au grade de Captain, il a été rétrogradé au rang de ‘first officer’ en raison de « multiples erreurs. » Quoiqu’il en soit, le poste de COO aurait dû être occupé par quelqu’un qui maîtrise tous les aspects de l’aviation, mais Charles Cartier ne l’entend pas de cette oreille… Depuis son arrivée tonitruante aux commandes de la compagnie nationale, des têtes tombent, les problèmes se multiplient et un climat de terreur règne parmi les cadres qui ne savent pas de quoi demain sera fait.

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